Trois syndicats de l’entreprise Everest Apparel Haïti S.A, l’Union des Travailleurs Everest Apparel Haïti S.A (UTREA), le Syndicat des Ouvriers Haïtiens EVEREST APPAREL (SOHEA) et l’Association Syndicale des Ouvriers de CARACOL (ASSOCA) ont rendu publique le 18 mars 2023 une note envoyée au bureau du Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST) de Fort-liberté pour lui signaler que les employés de cette entreprise effectueront un ralentissement de travail prochainement, précisément le jeudi 23 et le lundi 27 Mars 2023.
En effet, depuis le mois de février explique les syndicats, la compagnie a mis en marche une machine infernale par le biais des responsables, superviseurs de production. Ainsi plusieurs licenciements abusifs des ouvriers ont été effectués dans le cadre d’un projet visant la réduction du personnel liée à une quelconque fermeture de l’entreprise au mois de juin 2023 selon ce que la direction signale au tableau d’affichage.
En utilisant principalement ce procédé de l’alinéa e du dit code, cela démontre clairement leur politique de persécution pour sanctionner et résilier les contrats des ouvriers de manière illégale.
Des consignes sont passés aux superviseurs de production pour distribuer des lettres d’avertissement écrits à tort ou à raison aux travailleurs afin de trouver un alibi concret pour les licencier avec l’article 42 alinéa du code travail haïtien pour ne pas leur donner des prestations légales selon les lois en la matière.
L’administration de l’entreprise Taïwanaise décide depuis très longtemps à agir à l’encontre de la masse ouvrière. En prenant des décisions arbitraires et illégales au détriment des travailleurs. Par exemple, même quand un employé a signé les feuilles de présence mais par oubli n’a pas marqué sa carte à l’horloge. Les responsables Taïwanais Angella Shu, Ted Hung et Eric Wu ne vont pas lui payer la journée de travail, une autre façon de décourager les travailleurs et les forcer à démissionner.
Les contrats de plusieurs employés sont résiliés unilatéralement malgré la désapprobation des Inspecteurs du Ministère des Affaires Sociales après enquêtes sur les faits. Ils refusent catégoriquement de discuter avec les syndicats des problèmes concernant les ouvriers. Même la présence d’un Inspecteur du Ministère des Affaires Sociales ne peut les faire changer d’avis.
La persécution syndicale augmente de plus en plus. Tout récemment, la direction de l’entreprise a donné un avertissement écrit à un syndicaliste, Gregory Joseph, du fait qu’il s’est déplacé pour aller entendre les plaintes d’un ouvrier victime.
À ce jour, la direction de l’entreprise n’a pas fait cas des revendications et des nombreuses démarches entreprises par les responsables des trois (3) groupes syndicaux affiliés.
Dans ce sens, les objectifs de ces deux jours de grève perlée sont entre autres, pour forcer l’entreprise à répondre aux principales revendications des ouvriers, telles que :
1) La direction de l’entreprise doit se réunir avec les représentants des travailleurs et discuter avec eux pour définir les critères, le nombre et les travailleurs qui sont susceptibles d’être affectés avant d’entamer la réduction du personnel à l’entreprise.
2) L’arrêt total des licenciements abusifs des travailleurs avec l’article 42 du code du travail haïtien.
3) Les syndicats signalent que Mme Angella Shu, M. Ted, les membres du bureau de production et les autres responsables de la direction doivent cesser de persécuter les syndicalistes et de comploter contre eux afin de les licencier illégalement. Une façon pour qu’ils aient la voie libre et continuer à commettre leurs dérives.
4) La direction Everest Apparel Haïti S.A devant respecter et appliquer les dispositions des articles 6-1, 6-3, 9-4, 9-6, 10-1, 10-5 des règlements internes. L’esprit de l’article 38 alinéa E du code travail haïtien et aussi les prescrits des conventions internationales de l’OIT suivant : C87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical, 1948, C98 sur le droit d’association et négociation collective, 1949, C158 sur le licenciement, 1982, Recommandation C143 concernant les représentants des travailleurs, 1971, jusqu’à la fermeture de l’entreprise.
5) La direction doit continuer à faire la double vérification (les feuilles de présence, et le système disponible) avant le jour de paiement comme d’habitude, pour confirmer l’absence d’un ouvrier avant même de décider de ne pas lui payer un jour.
Cette grève perlée a reçu la solidarité syndicale de la Centrale Démocratique Autonome des Travailleurs Haïtiens (CEDATHA) et également de l’Union des Travailleurs Libres (UTL).
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