Des étudiants impatients de la Capitale n’ont pas pu attendre le 17 Octobre pour manifester leur ras le bol à l’égard de ce régime corrompu, ont lancé le mouvement « Petro-élève » et dès le vendredi 12 octobre dernier, ils ont gagné certaines rues pour dénoncer la corruption qui fait rage dans le pays et exiger la reconstruction de certains établissements scolaires qui ont été détruits depuis le tremblement de terre du 12 janvier 2010. En plus, ces lycéens en uniforme se sont tout bonnement dirigés devant les locaux du ministère de l’Education nationale et de la formation professionnelle (MENFP), puis la Cour supérieur des comptes et des contentieux administratifs (CSC/CA) et l’hôtel Marriott pour exprimer leur dégout de la classe dirigeante rapace sans aucune conscience nationale.
Le ministre de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), Josué Agénor Cadet, alors qu’il participait aux lundis de la presse en avait profité pour condamner cette initiative lycéenne mais également défendre ses patrons en scandant des slogans contraires aux étudiants tels que « Non à la manipulation des élèves. Non à la politisation des écoles ». Cependant, les élèves, cette fois des écoliers de plusieurs écoles nationales lui ont signifié qu’ils n’ont pas été manipulés et ne font que suivre le courant de l’actualité politique. Ils ont récidivé le lundi 15 octobre juste après la fin des cours vers 6h du soir et ont tenté à nouveau de pénétrer l’hôtel Marriott sécurisé par la police nationale.
Dans la même veine, des barricades de pneus enflammés auraient été allumés par des étudiants de la Faculté de droit et des sciences économiques (FDSE), protestant contre la mauvaise gestion de l’Etat tout en exigeant que lumière soit faite sur la dilapidation des fonds Petrocaribe.