Manifestation du syndicat de la PNH

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Certains participants à la manifestation organisée par le SPNH ont violé les interdits légaux jusqu’à faire usage de leurs armes à feu

Le mercredi 13 janvier 2021, le Syndicat de la Police Nationale annonçait une grande marche de protestation à la capitale pour le dimanche 17 janvier. Suite à cette annonce, la Direction générale de la PNH a vite fait de publier une note signée par Léon Charles pour prévenir les policiers syndiqués : «Tout en reconnaissant le droit constitutionnel pour ce syndicat reconnu de manifester, elle ne tolèrera pas au sein de cette manifestation la présence d’individus armés ».

Ainsi comme annoncé, les membres du Syndicat de la Police Nationale d’Haïti (SPNH-17) ont été dans les rues mais cette fois-ci pas en grand nombre toujours avec les mêmes revendications légitimes d’exiger, entre autres de meilleures conditions de travail pour les travailleurs policiers et exiger une augmentation de leur salaire et des frais sur leur carte de débit.

L’ancien porte-parole du SPNH-17 Abelson Grosnègre

La manifestation n’a pas eu le succès escompté puisqu’elle a été dispersée à coup de gaz lacrymogène par d’autres agents de la police sous les ordres du haut-commandement et des autorités du pays à la suite de quelques incidents survenus au cours de la marche.

A ce compte, le porte-parole du syndicat Abelson Grosnègre, offusqué de cet échec, a préféré donner sa démission comme porte-parole du SPNH, dans une lettre qu’il a adressée au comité central du SPNH-17, en date du 17 janvier 2021. « Il a critiqué le comportement de ses collègues policiers, pour lesquels il s’est battu, puisqu’ils ne sont pas prêts à se sacrifier pour améliorer leurs conditions de vie », a t-t-il fait savoir.

La direction de la PNH pour sa part  a indiqué dans une note le jour suivant 18 janvier 2021 : « qu’en dépit des avertissements répétés, certains participants à la manifestation organisée par le SPNH ont violé les interdits légaux jusqu’à faire usage de leurs armes à feu en réplique aux forces de l’ordre décidées de faire respecter la loi. En conséquence, le chef de la police Léon Charles annonce l’ouverture d’une enquête en vue d’identifier les fauteurs de trouble notamment ceux qui ont fait usage de leurs armes, lors des manifestations, pour les déférer par devant la justice ».

Le directeur de la Police Nationale Léon Charles

Par ailleurs, cette manifestation du SPNH-17 a été boycottée par un grand nombre de medias en réponse aux brutalités policières qui ont été perpétrées contre des journalistes au cours de la mobilisation contre Jovenel Moise le 15 janvier dernier.

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