Le lundi 3 septembre, alors que les employés de l’hôpital La paix continuent leur grève, une mobilisation s’est entretenue devant l’hôpital La Providence des Gonaïves par des jeunes de l’Université publique de l’Artibonite aux Gonaïves (Upag). Ils dénoncent la mort de leur amie l’étudiante en sciences infirmières à cette Université, Blondina Sherley Dolcé, 21 ans le dimanche 2 septembre. Elle a été électrocutée suite à un accident. Emmenée de toute urgence à l’hôpital elle était encore en vie ; malheureusement, elle a été tout bonnement refusée parce que le personnel médical était en grève.
La douleur de ses camarades, est qu’elle est morte dans le bras de ses parents, sous les yeux de tous, après que ses proches et amis ont réussi à l’emmener à deux centres de santé. Peine perdue, elle n’a eu aucun secours.
Certes, c’est un cas d’irresponsabilités au sein des hôpitaux et cela dans tout le pays ; mais également c’est le résultat du projet néolibéral où la vie des êtres humains n’a aucune valeur. On laisse mourir des gens faute de soins et cela ne touche personne.
La responsabilité revient à l’Etat et non pas aux travailleurs en grève qui revendiquaient de meilleures conditions de travail.
On doit coûte que coûte changer ce modèle d’Etat irresponsable.
Les étudiants continuent leur protestation en exigeant justice et réparation pour Blondina. Ils menacent d’occuper cet endroit jusqu’à ce que justice soit faite. Plusieurs barricades enflammées sont dressées sur la nationale # 1.
Par ailleurs, le Dr Jude Rénélique directeur exécutif du centre hospitalier essaie de minimiser la situation comme quoi c’est une affaire montée.