Maisons détruites au Village de Dieu

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La police nationale n’a fourni aucun bilan de son intervention mais les opérations n’ont pas abouti à grand chose sinon que des maisons ont été détruites.

Depuis le  4 décembre dernier, les habitants du bidonville Village de Dieu situé à l’entrée sud de la capitale où se tient le Théâtre national sont menacés cette fois-ci non par les armes lourdes des bandits mais par celles de la police Nationale.  

Le samedi 12 décembre, une importante opération policière est arrivée à occuper le Village, il n’y a pas eu d’arrestations mais il y en a eu des victimes au sein de la population vivant dans cette zone de non-droit.  La police nationale n’a fourni aucun bilan de son intervention mais les opérations n’ont pas abouti à grand chose sinon que des maisons ont été détruites. 

Importante opération policière au Village de Dieu

Plusieurs familles ont vu leurs abris de fortune démolis par la police nationale sous prétexte de détruire des cachettes de bandits. Certains habitants victimes se préparaient à manifester pour dénoncer la destruction de leurs maisons. Ils ont été empêchés par les policiers de se rassembler ; certains policiers ont même osé faire feu sur les victimes de sorte qu’ils ne prennent pas les rues. 

Aux yeux du gouvernement dès lors que vous habitez dans un bidonville vous faites partie des bandits ; c’est dans cet esprit que les policiers ont agi sans aucun égard pour les enfants, les vieillards qui sont déjà traumatisés par leurs conditions de vie dans cet environnement insalubre où règnent seulement la misère et l’insécurité voisinant avec les ordures jonchant le sol et se reflétant dans les eaux stagnantes aux alentours.

C’est la répétition du projet criminel qu’avait le ministre de la Justice, Lucmane Delille pour l’évacuation des habitants en recourant à la répression. 

Des abris de fortune démolis

Le gouvernement haïtien ne peut pas se décharger de ses responsabilités envers les citoyens du pays. Il doit savoir, qu’aucune opération policière ou militaire sans aucun accompagnement social permanent ne saurait rétablir la paix dans les quartiers défavorisés, abandonnés à eux-mêmes. 

Mais un jour viendra… nous n’en dirons pas plus.

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