Les États-Unis combinent deux plans contre Haïti

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Les États-Unis exécutent deux plans pervers contre Haïti : l’un public ou de façade, et l’autre caché.

La situation en Haïti devient plus inquiétante. Les États-Unis exécutent deux plans pervers : l’un public ou de façade, et l’autre caché.

L’un manipulant Ariel Henry, l’ONU et les pays subordonnés, liés à la préparation du projet d’invasion militaire et l’autre manipulant les chefs des gangs qu’il a formés et armés.

Le départ d’Henry vers le Kenya via les États-Unis, son retour mouvementé des États-Unis – étant donné le contrôle de l’aéroport de Port-au-Prince par les gangs – sa tentative ratée de venir en République Dominicaine et son séjour actuel à Porto Rico, sont des signes que ses parrains impérialistes préparaient son déplacement sans violence.

Les nouvelles initiatives – après le voyage de Ariel Henry – sont l’évasion des prisonniers avec le soutien des gangs et la création d’un bloc de gangs avec une nouvelle attitude, dont le chef, Barbecue, après avoir demandé pardon pour ses méfaits, il annonce que sa cible est le Premier ministre de facto Henry et le chef de la police, se présentant comme une force révolutionnaire luttant contre une dictature criminelle, prête à déposer les armes si ses objectifs politiques sont atteints. « Au moins cinq pays ont jusqu’à présent confirmé leur participation à la future mission dirigée par le Kenya et soutenue par l’ONU pour renforcer la sécurité en Haïti face à l’escalade de la violence, a indiqué ce jeudi le porte-parole du chef de l’organisation. »

« Les Nations Unies ont reçu des notifications des Bahamas, du Bangladesh, de la Barbade, du Bénin et du Tchad s’engageant à fournir des forces de sécurité à la mission de soutien », a révélé Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU. Le Bénin s’est engagé à envoyer au moins 1 500 militaires en uniforme, a-t-il ajouté.

« L’ambassadrice américaine auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, avait annoncé cette semaine à Georgetown, lors d’un sommet de la Communauté des Caraïbes (Caricom), que ce pays d’Afrique de l’Ouest enverrait quelque 2 000 soldats. »

« Haïti est le pays le plus pauvre de la région, dévasté par une grave crise politique et humanitaire et par la violence des gangs qui contrôlent des pans entiers de son territoire. »

« En octobre dernier, le Conseil de sécurité de l’ONU a ordonné l’envoi d’une mission multinationale dirigée par le Kenya en Haïti, mais sa mise en œuvre effective est retardée, principalement en raison d’une décision judiciaire de Nairobi. »

« Début janvier, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit « consterné » par la violence des gangs en Haïti. Près de 5 000 homicides ont été enregistrés en Haïti l’année dernière, soit plus du double du nombre de 2022, selon un rapport de l’ONU du mois dernier. »

L’ambassadrice américaine auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield

L’AFP dissimule ainsi l’étranglement d’Haïti par les États-Unis, la France et le Canada et le rôle des gangs manipulés par la CIA.

On parle d’une intervention militaire camouflée, mais ce n’est pas concret, car ils mettent manifestement en œuvre un plan politique qui la facilite.

Cette note de l’AFP fait partie de la stratégie visant à camoufler le projet d’intervention militaire en une mission ou une force multinationale dirigée par le Kenya et soutenue par l’ONU, censée “garantir la sécurité dans le pays le plus pauvre de la région, dévasté par une grave crise politique” et humanitaires, et par la violence des gangs qui contrôlent des pans entiers de leur territoire.

Les gangs qui dépendent de l’approvisionnement en armes et du soutien des États-Unis se préparent désormais à combattre un gouvernement qui ne gouverne plus et qui a été installé par les États-Unis.

À première vue, cela semble contradictoire, mais ce n’est pas le cas. Il s’agit d’un processus enchaîné pour tenter d’imposer un remplacement politique sous le contrôle des puissances impérialistes et une occupation militaire devenue difficile et complexe.

Pour cela, il fallait auparavant éloigner les forces d’intervention anti-impérialistes de la direction des rébellions populaires et placer les mafias au premier plan. A ces fins, ils ont d’abord utilisé Guy Phillipe et maintenant la direction des gangs mafieux uniquement avec le slogan ARIEL HENRY OUT !, excluant les YANKEES OUT OF HAITÏ !

En résumé, concernant le projet d’intervention, il ne s’agit pas d’une mission visant à aider la police haïtienne à retrouver la sécurité, mais plutôt d’une intervention militaire sous contrôle américain ; Ils n’organisent pas non plus une force multinationale dirigée par le Kenya, mais par le PENTAGONE, destinée à resserrer son emprise sur Haïti et la RD.

La question de l’évasion de milliers de prisonniers haïtiens sera utilisée pour une plus grande intervention du Commandement Sud dans la bande frontalière

Les médias n’informent pas, ne manipulent pas et ne cachent pas : ni la pauvreté, ni les gangs, ni le chaos ne sont tombés du ciel, mais des hauteurs du système impérialiste occidental.

Les coupables de cette méga crise évitent dans un premier temps d’intervenir en Haïti avec leurs troupes par peur des conséquences. Ils le retardent et approfondissent le chaos pour lui donner plus de « justification » et font des Bahamas, du Bangladesh, de la Barbade, du Bénin et du Tchad de la chair à canon… pendant qu’ils exécutent les deux plans d’ensemencement combinés.

Le gouvernement dominicain et Luis Abinader, ainsi que d’autres très subordonnés aux États-Unis, servent de préservatif et portent le méfait impérial contre l’autodétermination d’Haïti.

 

Aporrea 6 mars 2024

 

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