Le vrai visage du capitalisme

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Cette semaine, les citoyens haïtiens de par le monde ont fait l’amère expérience du pire des systèmes hérités de l’esclavage et de la colonisation. C’est un triste spectacle que nous a donné le grand ennemi du genre humain, l’impérialisme américain, avec plus de cynisme et de brutalité.

Le capitalisme, dès sa naissance, ne pouvait grandir et se développer qu’en exploitant avec une grande violence les populations défavorisées. C’est le propre du capitalisme à visage découvert. C’est aussi la preuve du fossé entre la classe des travailleurs et celle des élites dirigeantes, où le mépris envers les migrants n’est pas sans évoquer le sort atroce qui leur est réservé : la barbarie !

L’événement ne nous a pas grandement surpris ; ce qui est surprenant, c’est le fait que la population s’attendait à quelque chose d’autre, de positif ou d’humain sans doute. Évidemment, c’est mal comprendre ce système qui a en effet des causes extrêmement profondes et, de plus, c’est sous-estimer l’ampleur de la domination impériale.

Les gouvernements des puissances capitalistes n’ont pas d’humanité, de solidarité et de moralité.

Les gouvernements des puissances capitalistes n’ont pas d’humanité, de solidarité et de moralité. Ils sont les responsables des guerres, du pillage économique, de la misère, de la dislocation des nations et de cette vague de déplacés et d’immigrants qui laissent leur pays pour suivre la route de leurs ressources pillées.

En vérité, l’une des raisons pour lesquelles ce dossier a fait une tempête médiatique comme un coup bas du gouvernement américain est du fait que, quelque part, on pensait que le système s’engageait à l’abandon de son être et de son projet, allant à l’encontre des coutumes et des privilèges des classes dominantes.

Certains ont voulu même critiquer les migrants par rapport aux risques qu’ils ont entrepris à la recherche d’une vie meilleure. La critique première revient aux politiques menées dans leur pays d’origine. Par exemple, Haïti, le pillage impérialiste a donné pleins pouvoirs aux multinationales pour s’approprier nos richesses et condamner le peuple à une extrême pauvreté. Toutes les industries du pays ont été privatisées puis fermées. Routes délabrées, écoles insuffisantes, hôpitaux démunis, conséquence d’une politique de pillage et de rapine orchestrée sous la domination capitaliste impériale qui nous dicte la marche à suivre pour la destinée de notre peuple.

Voilà pourquoi, seul le chômage y règne tout en renforçant l’insécurité ; la mauvaise gestion, les assassinats, les détournements et la corruption élevés à la hauteur d’une institution ont conduit à la faillite la plupart des entreprises et sociétés d’État. Les paysans sans ressources fuient les campagnes en hordes faméliques.

Les quartiers populaires et les zones rurales sont à l’abandon, avec des familles sans logement ou mal logées. Ce n’est pas dû au hasard si les droits les plus élémentaires à la santé, à la nourriture, aux services publics n’existent guère, illustrant l’accumulation de la politique d’austérité et des réformes néolibérales imposées par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.

Pour le besoin et la cause du grand capital, entre les républicains et les démocrates, qu’ils soient Bush ou Trump, Obama ou Biden, il n’y a aucune différence dans leur mission et leur objectif. Ces dirigeants continuent sous la direction de l’impérialisme impitoyable à chercher les voies et les moyens les plus ignobles pour humilier la marche inexorable des peuples.

Il est juste et nécessaire que tout un chacun sache que le capitalisme agit toujours en connivence avec ses domestiques de la classe dirigeante locale. Le Premier ministre, Ariel Henry, a été informé des expulsions, mais en tant qu’indigène de service, il n’avait qu’à répondre : Yes, Sir!

Quant à nous, du journal Haïti Liberté, nous exigeons : arrêter les expulsions ! Accueillir tous les migrants quel que soit leur pays d’origine ! Il ne s’agit pas seulement d’une guerre contre des immigrants, mais celle contre toute la classe ouvrière internationale.

Nous restons persuadés que la vigilance des forces laborieuses progressistes et révolutionnaires saura déjouer les machinations du système et mettre fin au cauchemar du peuple. À l’occasion de l’anniversaire de naissance symbolique du fondateur de la nation, nous exhortons les masses exploitées, humiliées à suivre les traces du révolutionnaire Jean-Jacques Dessalines pour libérer totalement notre pays du système capitaliste afin d’y instaurer un nouveau système où les intérêts des masses populaires auront la priorité absolue.

Il nous faut donc placer nos luttes à venir non seulement contre la guerre déclarée du pouvoir en place contre les masses populaires, mais aussi contre l’ennemi principal, l’impérialisme international.

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