Le pouvoir PHTK en place en parfait accord avec l’Union Européenne, les Etats-Unis et le Canada a retenu la date du dimanche 27 juin pour un quelconque référendum constitutionnel, une façon d’initier un débat national sur le projet d’une nouvelle constitution tant souhaitée par ces puissances dominantes pour mieux piller sinon en nous forçant à leur donner licence d’exploiter légalement les ressources restantes du pays.
Les partenaires de la communauté internationale jouant sur deux tableaux ont ouvertement montré qu’ils prennent leurs distances par rapport au référendum, mais en réalité, ils sont les maitres à penser de ce projet mesquin,
On reconnaît volontiers que la charte mère a besoin d’un visage moderne. Toutefois, c’est la manière avec laquelle le pouvoir en place essaie de nous mettre le dos au mur qui fait problème. C’est là que le bât blesse et qui fait crier le peuple d’exaspération : Non au projet de referendum du Comité consultatif indépendant (CCI) et du Conseil électoral provisoire (CEP) mis en selle par Jovenel Moise lui-même sans l’approbation des autres pouvoirs !
Mme la Lime, dirigeante du BINUH a eu à signaler la nécessité que l’entreprise constitutionnelle soit inclusive avec la participation d’une forte majorité de la population. Les instances concernées ont paru se mettre à la tâche. C’est ainsi que le peuple a été invité au débat pour la promotion du processus référendaire dans plusieurs villes de province et de la capitale.
Des moniteurs ont été formés pour aller toucher les masses pour leur vendre le projet. La semaine dernière, ils ont subi un échec à Jean-Rabel, Bassin Bleu, Port-de-Paix, Hinche, et Ouanaminthe. Les réunions pour propager le projet se sont soldées par un refus total des habitants de ces endroits-là particulièrement Jean-Rabel où l’avocat Andalas Mertilus n’a pas hésité à dénoncer non seulement les membres du Cep, qu’il considère comme illégaux, mais aussi le projet de référendum. Sauf au Cap-Haitien le 8 mai, la réunion s’est déroulée sans heurts. Cette campagne contre le projet de referendum n’est-ce pas une autre forme de rejet du pouvoir en place et tout ce qu’il est en train d’entreprendre.
Quel référendum leur demande les gens qui se sont rebellés, évoquant l’article 284.3 de la Constitution de 1987 qui interdit toute consultation populaire visant à modifier la loi mère par voie référendaire. Pour contourner le sujet, Matthias Pierre, ministre délégué chargé des questions électorales, a fait savoir que c’est une fausse interprétation ; la Constitution 87 ne peut pas être amendée par un référendum, certes, mais le referendum en question n’est justement pas pour l’amender mais pour doter le pays d’une nouvelle Constitution.
Alors que le peuple dit non au projet du Referendum, le gouvernement ne veut pas obtempérer, comme quoi il est payé pour un boulot, il doit coûte que coûte le délivrer même à l’encontre du peuple.
Pour sa part, le Premier ministre a. i Claude Joseph, en vraie marionnette a réagi ainsi aux contestations fracassantes du projet « Malheureusement les images qui nous parviennent sont celles de petites contestations. Il faut laisser les débats se dérouler. Il faut convaincre les citoyens à voter par oui ou par non. Mais il ne faut pas s’opposer aux débats. Il faut de la tolérance parce qu’il s’agit d’un exercice démocratique. Il faut permettre aux gens de participer dans les débats. Il faut leur permettre d’aller voter »
Selon Joseph « Au-delà des contestations infimes manifestées par des citoyens, des débats animés sur le referendum sont en train d’être réalisés. Il ne suffit pas à un citoyen d’utiliser son portable en dehors des sites des discussions pour mobiliser la toile sur des protestations sur le sujet. La population s’engage déjà au referendum’’, a-t-il réagi.
Qui vivra, verra !