Le peuple haïtien vaincra!

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Pour mieux comprendre la crise nationale qui persiste actuellement dans le pays et qui continue d’hypothéquer lourdement toute possibilité d’un réel changement, ce qui n’est pas un phénomène surprenant, il mérite qu’on s’y arrête un moment pour en tirer les enseignements qui s’imposent.

Cette crise en un sens a permis de mieux connaitre le vrai visage de l’impérialisme international qui continue ses mêmes méthodes à travers ses laquais locaux. Ses causes profondes, manifestées au sein de la classe politique par non seulement la lutte pour le pouvoir, mais aussi par la volonté de maintenir toujours intact et par tous les moyens possibles le statu quo de sorte que la population appauvrie demeure indéfiniment dans la misère. 

Puis, l’exploitation et le pillage à outrance des ressources du pays continue au bénéfice des multinationales comme l’expliquent les 8600 hectares de terres agricoles s’étalant sur trois départements, les communes de Saint-Michel de l’Attalaye (Artibonite) Maïssade (Centre), Pignon et Saint-Raphaël (Nord) que le président Jovenel Moise a octroyé le 8 février dernier à la bourgeoisie au bénéfice de la Multi-Nationale Coca-Cola.

Aucune d’entre les deux fractions n’a le moindre souci d’apporter quelque remède aux problèmes qui assaillent les déshérités du sort.

C’est une crise à dessein cynique et mesquin et surtout au grand mépris des grandes revendications populaires. Il ne fait aucun doute que le combat acharné entre le pouvoir et l’opposition traditionnelle autour de la fin de mandat en 2021 ou en 2022 illustre parfaitement bien la cause occasionnelle de cette crise interne au sein des classes dirigeantes.  Aucune d’entre les deux fractions n’a le moindre souci d’apporter quelque remède aux problèmes qui assaillent les déshérités du sort. 

Elles s’en révèlent incapables vu leur position de classe. C’est dans ce contexte, caractérisé par une situation économique de plus en plus précaire et par une très grande instabilité politique, que les classes dominantes sont entrées dans une phase de dégénérescence sans frein. 

Elles ne pourraient en aucune circonstance se reconstituer une certaine virginité politique pour amadouer voire maintenir leur domination sur le peuple haïtien. Toute leur démarche est frappée du sceau de la classe sociale qu’elles représentent, soit à réformer l’Etat par une quelconque transition de rupture qui ne sera autre qu’une photocopie du présent, soit de continuer dans l’absolutisme avec le régime pourri et corrompu au pouvoir visant le cercle vicieux des élections. Bref, il s’agit de masquer le gaspillage abusif et le détournement des deniers publics et de couvrir également les auteurs de ces pratiques.

Les deux tendances tendent vers le même aboutissement de honte sous l’hégémonie capitaliste, voilà pourquoi une telle crise ne semble pas ébranler Washington et encore moins Paris et Ottawa puisque les protagonistes à leur solde sont dûment engagées dans un même combat et de la même volonté de récupération et d’étouffement du mouvement populaire. Toutefois, l’approche classique de l’impérialisme, c’est de réformer l’appareil d’Etat toujours à son profit et pour en assurer l’hégémonie.

Face à cette détérioration due principalement à la crainte au sein de la classe politique que les choses peuvent basculer dans les bras de leur ennemi de classe en l’occurrence les classes populaires, il est impératif, dans ces conditions, que le combat libérateur de classe s’accélère davantage afin de déjouer les manœuvres impérialistes et contribuer à faire avancer la lutte révolutionnaire.

 La colère est déjà dans les rues, un sentiment de révolte gagne en ampleur, nourri par la colère aigue des misérables. C’est enfin un combat sans relâche contre toute tentative de négation des droits des masses populaires, contre toute tentative d’imposer au peuple la volonté d’une petite minorité infirme, pro-impérialiste.

Ce qu’il nous faut vraiment pour sortir de cet étau d’assommante démagogie et de la pédagogie simpliste pour aller de l’avant vers la construction d’un autre édifice social, politique et économique socialiste, c’est une lutte de masse, collective, une sorte de convergence de tous les opprimés et exploités du pays, c’est-à-dire de toute la classe ouvrière qui doit se lever comme un seul homme, une seule femme et se battre contre l’oppression des classes dirigeantes capitalistes que représentent les présents acteurs de la classe politique haïtienne.

La fin de la lutte contre Jovenel Moise ne sera pas le commencement d’une vie nationale pleine d’espoir pour les opprimés comme le prétendent certains.

La fin de la lutte contre Jovenel Moise ne sera pas le commencement d’une vie nationale pleine d’espoir pour les opprimés comme le prétendent certains. Au contraire, ce sera le début de la bataille des masses populaires contre les réformistes de la transition capitaliste, un autre instrument formé au laboratoire impérial. 

La seule solution est le renversement complet du capitalisme et son démantèlement pour faire place à la notion et la pratique du pouvoir populaire ; car seules les masses laborieuses peuvent oser inventer l’avenir. 

La révolution haïtienne est en marche et le peuple haïtien vaincra !

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