Après Jovenel Moïse, il y aura encore de l’ivraie parmi le blé!

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Le PHTK de Jovenel Moïse et l’Opposition dite démocratique de Joseph Mécène Jean-Louis représentent deux groupes de musiciens qui exécutent la même partition politique.

« Si tu as peur du scandale, tu te mets à parler comme les politiciens. Et là, tu ne dis plus rien. »

    (Pierre Falardeau, écrivain et cinéaste québécois, décédé en 2009)

 

Les expressions de rage que nous écrivons dans les journaux, rédigeons dans les livres, les  paroles de révolte que nous prononçons dans les discours révolutionnaires ne peuvent plus agir comme les baguettes de placebo d’Elisha Perkins et de John Haygarth pour soulager, guérir, éradiquer la  pandémie de la misère. D’ailleurs, d’un texte à l’autre, d’une conférence à l’autre, d’un rassemblement populaire à l’autre, les mêmes clichés reviennent : richesse, pauvreté, paupérisation, chômage, maladie, corruption, coercition, itinérance, exode, environnement, prostitution, incompétence, népotisme, gabegie, démagogie, dictature, exploitation,  banditisme, viol, kidnapping, découragement, désespoir, assassinat, drogue, terrorisme, xénophobie,  inégalité, injustice… Et pourtant, nous continuons à remplir des pages entières qui racontent les souffrances des franges oublieuses et méprisées de l’Humanité. Tellement bien racontées et bien documentées que certaines « œuvres » et leurs « créateurs » sont « nobélisés », oscarisés, césarisés… 

Ces récompenses internationales prestigieuses arrivent parfois à transporter de l’autre côté de la barrière l’écrivain des bidonvilles et lui font souvent oublier le « sens sacré » de son engagement social et politique originel. Que constatons-nous étonnamment? Des stylos qui se sont trempés dans les ragots de « sexe » et dans les dures conditions de l’exil, et qui sont parvenus à trouver le chemin de la gloire immortelle, oublient aujourd’hui d’écrire les « qualifiants et les substantifs » qui dénoncent l’exploitation et l’humiliation des gens simples. Et quand ils sont obligés de réagir, par peur de représailles, par couardise, par flagornerie, ils se noient de plein gré dans le fleuve des métaphores et s’empêtrent dans la mare des euphémismes. Ils n’osent plus appeler le « criminel » par son nom.

  Cependant, en commençant à écrire, certains n’avaient-ils pas choisi d’épouser une cause, de participer à ce combat qui consiste à élever l’« existence humaine », durant son court passage, au faîte de la dignité, de l’honorabilité et du bien-être? En clair, les écrivains, les journalistes, les cinéastes, les peintres, les sculpteurs, les dramaturges, les poètes, les troubadours, les acteurs, les musiciens qui sont sensibles aux souffrances des marginalisés de la terre, – qu’ils soient du centre ou de la périphérie   –, ont compris la nécessité de mettre leurs arts et leurs talents au profit de l’Équité sociale. Là où l’Injustice prédomine sur les êtres et les choses, ils se sentent interpellés. C’est ce qui donne un sens à l’exercice de leur profession. Mais pas l’argent. Ce n’est pas vrai qu’il n’a pas d’odeur! Les trente piastres de Judas Iscariote avaient une senteur de trahison. Nous avons une conscience qui nous dicte les comportements à adopter, selon nos intérêts matériels ou psychologiques.  

Le docteur Frantz Fanon, l’auteur du célèbre ouvrage « Peau noire, masques blancs », a laissé son pays d’origine, la Martinique, pour aller combattre aux côtés des Algériens

Nous pouvons citer le cas de Marlon Brando, l’acteur hollywoodien, qui refusa toujours de tenir un rôle dans un film qui prône la maltraitance et l’humiliation des amérindiens. Brando ne ratait jamais l’occasion de dénoncer la haine des Blancs envers les autochtones de l’Amérique. Lorsqu’il faut défendre l’intégrité, l’honneur, la dignité, le respect des sociétés appauvries, les citoyennes et les citoyens engagés n’ont ni patrie, ni race, ni couleur. Le docteur Frantz Fanon, l’auteur du célèbre ouvrage « Peau noire, masques blancs », a laissé son pays d’origine, la Martinique, pour aller combattre aux côtés des Algériens qui voulaient libérer leurs terres de la colonisation française. Des Polonais ont fait la guerre en Haïti, – aux côtés des masses esclavagées – contre les officiers et les soldats napoléoniens conduits par Leclerc et Rochambeau. François Duvalier fit massacrer un grand nombre de leurs descendants à Casale, une localité située dans le Département de l’Ouest, à 70 kilomètres environ de la capitale du pays. « La reconnaissance est une lâcheté », disait le dictateur et chef suprême des macoutes.

De passage aux États-Unis, dans le cadre des activités traditionnelles de l’Organisation des nations unies (ONU), Thomas Sankara visitait les quartiers misérables de Harlem et de Bronx. Il observait avec stupéfaction des lots de détresse matérielle et psychologique qui s’étaient formés dans ces ghettos bordélisés, délaissés, méprisés, abandonnés par la Maison Blanche, le Département d’État, le Pentagone aux démons du déclin. Le révolutionnaire du Burkina Faso offrit son aide aux Afro-étasuniens qui voulaient être extirpés des ruches de la ségrégation raciale, de la violence sociale, de la répression politique et de la misère économique. Pour le président Sankara, il était alogique – et c’est tout à fait irréfragable –  que des êtres humains aient été forcés de vivre dans des conditions si empoignantes, si tragiques. Avant l’enfant de Yako, le président des États-Unis, John Fitz Gerald Kennedy, avait fait la même constatation. Nous n’avons même pas besoin de parler de Che Guevara, de Fidel Castro… Ce sont des noms qui reviennent constamment dans nos réflexions sociales, politiques et économiques publiées dans les journaux. Ils ne supportaient pas les actes d’abus et d’injustice qui génèrent le phénomène de la paupérisation, de l’appauvrissement, de la ruine économique, de la dégénérescence sociale des peuples, des familles et des citoyens. Les dirigeants gouvernementaux qui décapitalisent les paysans, exploitent les petits fonctionnaires et employés, assassinent les masses populaires au profit des puissances hégémoniques, des multinationales, de la bourgeoisie compradore, comme le fait actuellement l’équipe des Tèt kale dirigée par le délinquant, l’usurpateur Jovenel Moïse, sont des apatrides et des criminels. Ils devraient répondre de leurs crimes par devant un tribunal populaire, qui aurait le pouvoir, l’autorité légitime de les sanctionner sévèrement.       

Nous ne cesserons jamais de glorifier, d’honorer, de psalmodier les camarades qui ont consacré leurs sources de créativité littéraire et artistique à la cause des bidonvilles, des favelas, des ghettos. Enfin, nous faisons ici référence à celles et à ceux qui ont eu la chance de sortir « du silence et des ombres ». Nous évoquons le film de Robert Mulligan, sorti en 1962, interprété par le géant du 7ème art, Gregory Peck. Il s’agit d’un de ses plus beaux et prestigieux rôles au cinéma : un avocat blanc commis d’office pour défendre un citoyen noir accusé d’avoir violé une femme blanche à l’époque de la Grande Dépression qui ravageait l’économie des États-Unis à partir de 1929, et qui allait se poursuivre jusqu’à la guerre de 1939. Vous entrevoyez peut-être John Steinbeck avec « Les raisins de la colère ». Celui qui nous a donné encore cet autre chef-d’œuvre, « Des souris et des hommes ».

Les meilleurs ouvrages qui relatent les souffrances de l’Humanité ne sont pas publiés par les maisons d’éditions bourgeoises, qui imposent à leurs auteurs – comme vous le savez bien – des critères  de qualification absurdes et dictatoriaux, que nous considérons comme de hautes  barrières de discrimination pour protéger le « Capital ». Personne ne les lira. Ces manuscrits – quoiqu’ils soient valables, méthodiques, révélateurs, scientifiques, utiles – pourrissent quelque part dans les placards d’un vieil  immeuble condamné à la démolition. Il est arrivé que quelques uns d’entre eux – une infime quantité –, soient sauvés de justesse. Par un passionné, un fou, un illuminé de la littérature antique, moderne, contemporaine… Au moyen du choix « lectoral », l’impérialisme exerce également sur les esprits vulnérables un pouvoir de contrôle et d’orientation idéologique. C’est lui qui s’approprie tous les moyens de production et de transfert des pensées philosophiques arrimées dans l’équipe des savoirs spécifiques, des connaissances particulières : politique, économie, société, environnement, culture, etc. Le monstre décide habilement de ce que les gens doivent ou ne doivent pas lire. Savoir ou ne pas savoir. Écouter ou ne pas écouter. Visionner ou ne pas visionner. Les oligarques du néolibéralisme possèdent les grandes maisons d’éditions, les imprimeries gigantesques, les librairies prestigieuses, les revues, les journaux, les magazines à grand tirage, les chaînes de radio et de télévision puissantes, les salles de cinéma et de théâtre spacieuses, etc. Ils ont pignon sur tous les boulevards surdimensionnés qui sont utilisés pour véhiculer l’information et la culture : ce qui leur permet d’approvisionner les consommateurs impuissants comme bon leur semble, sans ébrécher leurs intérêts de clan.  

Nous prenons la liberté de contrarier le sommeil éternel du grand réalisateur cinématographique du Québec, Pierre Falardeau, qui avait du mal à trouver un producteur pour financer ses films pourtant instructifs, très engagés sur les plans social, politique, économique et environnemental. Le cinéaste en parlait souvent aux micros de la presse parlée et télévisée. Sans s’en plaindre! Pierre Falardeau nous a laissé cette citation de courage et de résistance : « Si tu te couches, ils vont te marcher dessus. Si tu restes debout et tu résistes, ils vont te haïr, mais ils vont t’appeler Monsieur ». Certains artistes – qui n’ont pas une autonomie financière – soucieux de faire progresser leur carrière professionnelle, choisissent d’aliéner leurs libertés de pensées inspirationnistes. Ils abdiquent à la dictature des « meuniers » abjects qui font main basse sur la moisson artistique, sur la récolte littéraire, en distribuant des miettes aux jardiniers. L’obtempérance de chacun des concernés est due à un desideratum manifeste de survie, une volition de conservation de soi dans les méandres de l’existence humaine. Bien qu’ils sachent qu’ils sont exploités, humiliés et ridiculisés!    

Au stade de ce constat de dérobade, d’abdication, de mollesse, Jean-Paul Sartre nous aurait probablement tenu un discours flamboyant sur la « phénoménologie de l’être ». L’auteur de « L’Être et le Néant », « Les mains sales », « Critique de la raison dialectique », aurait sûrement rappelé le pouvoir de « néantisation » qui caractérise l’« homme libre ». Et surtout insisté sur l’expression de « mauvaise foi ». Car, selon le dramaturge, romancier et philosophe, chaque individu réunit en lui-même le pouvoir de combattre les « déterminismes » qui contrarient ses ambitions et ses rêves : ce qui lui permet de moissonner les « idéaux » qu’il cultive en vue d’agrémenter le cours de son existence. Richard Wright, dans « Les enfants de l’oncle Tom », fait dire à l’un de ses personnages qu’il a baptisé Taylor : « La liberté appartient aux forts.» Nous avons repris cette réplique lapidaire dans notre recueil de poèmes et de nouvelles « Le crépuscule ensanglanté » publié au Canada en 1987. Nous l’avons remis dans la bouche d’un paysan, un personnage fictif, détenu à Fort-Dimanche, Dieusifort Espérance, qui mourut en prison après le 7 février 1986. 

L’individu d’aujourd’hui paraît de moins en moins conscient de la légitimité de ses droits naturels? La « liberté » n’a plus le sens de l’honneur que, jadis, on lui conférait.  La femme et l’homme du XXIe siècle tentent de survivre à n’importe quelles conditions. Par n’importe quels moyens. Dans quelle mesure l’une et l’autre accepteraient-ils de se sacrifier comme le prophète Samson, l’esclave Spartacus, l’Argentin Guevara, l’écrivain Alexis, le Mahatma Gandhi, aux fins de préserver et de conserver dignement les droits et les prérogatives que la « Création » leur a concédés à la naissance ? La mort, le sacrifice de soi, tout cela peut être le prolongement de la « Liberté ». La vie mérite-t-elle d’être conservée à n’importe quelle condition? À n’importe quel prix? Certains, peut-être, répondraient que « l’existence est déjà un don précieux ». Même si, dans bien des cas, elle dépersonnalise et humilie les « pauvres hères » qui, semble-t-il, ne l’auraient reçue par la naissance que pour souffrir et mourir.

Pour beaucoup de gens, la mort symbolise la seule porte qui donne accès à la sérénité spirituelle. Cette opinion rejoint la sagesse que l’on puise dans les révélations lucaniennes : « Dieu cache aux hommes le bonheur de la mort afin qu’ils puissent endurer la vie. » Souvent, la mort se présente à nos portes comme l’ange de délivrance. Plusieurs l’ont même implorée pour qu’elle vienne en hâte à leur secours. Surtout dans des circonstances particulières où la vie pourrait conduire le citoyen aux portes du déshonneur en rapport à un éventuel manquement à ses devoirs patriotiques. 

Martin Gray décrit la vie humaine comme un arbre au milieu de la bourrasque : « Elle bascule toujours entre l’ombre et la clarté, l’espoir et le désespoir, la tourmente et la paix.» Ce philosophe nous enseigne à ne pas « fuir le vide » qui peut à tout instant s’ouvrir sous nos pas, mais plutôt à le regarder courageusement pour le contourner avec intelligence et sagesse

Ce n’est pas du tout facile pour les êtres humains fragilisés par les mauvaises circonstances de la vie de marcher le long de ce « fleuve qui coule vers demain », sans avoir éprouvé la tentation de se noyer dans les courants de leurs chagrins. Néanmoins, et fort heureusement, il y en a qui ont réussi à enjamber le gouffre de la désolation, à planer au-dessus du cratère de désarroi, et qui sont finalement parvenus à renverser la grande muraille de la fatalité. Les héros de la guerre de l’indépendance ont réussi cet exploit. Mais la plupart de leurs descendants n’arrivent pas jusqu’à présent à comprendre le sens de leurs sacrifices. 

  Y a-t-il une action plus complexe que la lutte de l’Homme contre lui-même pour Libérer la « Liberté » que les soi-disant « civilisations » ont réduite au fil du temps à une peau de chagrin?

Les paroles de Karl Marx restent puissantes : « Que les classes dominantes tremblent devant une révolution communiste. Les prolétaires n’ont rien à y perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner [1].» De « citoyen » de la terre, l’être humain est devenu tristement « citoyen » d’un État. L’État bourgeois qui protège les « intérêts » égoïstes d’une classe sociale privilégiée.

Le philosophe Marc-Aurèle est également convaincant : « C’est celui qui ne fait pas quelque chose qui est injuste, pas seulement celui qui agit. » Nous ajoutons William Shakespeare : « Tout esclave a en main le pouvoir de briser sa servitude. » L’histoire ne retient pas les noms des individus qui fuient dans l’intention de ne plus revenir. Elle absout et immortalise plutôt ceux-là qui se comportent comme Publius Horatius, le héros légendaire de Tite-Live, le survivant des trois frères Horace : fuir, s’organiser et revenir, afin de mener la lutte jusqu’à la victoire. D’anéantir totalement l’ennemi. C’est seulement ainsi que « fuir » ou « mourir » acquièrent les valeurs de l’honneur et prennent les sens de la bravoure et de l’héroïsme.

Les années se succèdent et se ressemblent aussi bien pour les riches que pour les pauvres. L’exubérance et l’indigence se côtoient ironiquement et, malgré les statistiques douteuses, se partagent indécemment le mot « majoration » à l’échelle planétaire. 

Nous sommes convaincus qu’il existe aujourd’hui plus de gens défavorisés sur la terre qu’il n’y en avait quelques années auparavant. Très souvent, les chiffres avancés sont irrationnels et visent plutôt à ombrer la gravité des problèmes sociaux et économiques de l’univers. Il existe des endroits dans le monde où les trombes de la misère s’élèvent jusqu’au firmament. Et pourtant, les « assassins financiers » font toujours semblant de ne rien voir.

À la bénédiction de Sem et de Japhet s’oppose ironiquement la malédiction de Cham. Rien d’autre que les fables de Jean-Pierre Claris de Florian pour justifier la manifestation vérace d’une sauvagerie dédaléenne. D’une cruauté sibylline. Les oligarques se prélassent au paradis de Saint-Pierre. Alors que les masses défavorisées fondent dans le royaume d’Hadès comme du beurre au soleil ou du sucre dans l’eau chaude. Parce qu’ils auraient péché contre le patriarche. Le chaudron des inégalités sociales bout à une température surélevée. Si rien n’est fait pour le refroidir, le couvercle finira par sauter. L’Humanité entêtée, égocentrique et absurde se désintègrera comme un avion en plein vol frappé par la foudre. De toute façon, les misérables n’auraient rien à perdre. On ne meurt pas deux fois.

Le temps avance. Mais ne recule pas. Les héritiers de la « Création » se montrent jusqu’à présent incapables d’agir avec « Sagesse » pour éviter l’« Apocalypse ». Les différentes époques qui accompagnent l’existence des femmes et des hommes sur la planète sont marquées par des instants tragiques dus à des catastrophes climatiques redoutables. Les cyclones, les tempêtes, les ouragans, les tremblements de terre feront toujours partie de notre quotidienneté.  Les éléments de la nature ont des humeurs changeantes et la température,  de leurs caprices, en est tributaire. 

La science a fait des découvertes technologiques qui conduisent tranquillement les humains vers l’autodestruction

Des peuples, des villes, des civilisations furent ensevelis vivants. Aujourd’hui encore, les individus de toutes les appartenances ethniques sont exposés aux mêmes dangers. Les scientifiques de la climatologie approfondissent les méthodes de recherche. Font des découvertes étonnantes. Prédisent des malheurs quasi inévitables dont les prémices arrivent déjà à « pas de lièvre » aux portes des États puissants ou vulnérables. Les effets de serre qui détériorent petit à petit la couche d’ozone, la fonte accélérée des glaces dans l’Antarctique, la « sahélisation » progressive et inquiétante des espaces forestiers dans les régions appauvries comme Haïti, les crues des rivières qui provoquent partout des inondations meurtrières, tout cela fait partie désormais du vocabulaire journalier des terriens. Les concepts qui s’articulent autour de l’environnement deviennent des sujets d’ouvrages et de scénarios filmiques d’une grande importance.  La science a fait des découvertes technologiques qui conduisent tranquillement les humains vers l’autodestruction. Depuis le « Projet de Manhattan », qui a permis l’enrichissement de l’uranium au cours de la guerre de 1939, les sociétés mondiales vivent dans la hantise d’un danger imminent. Chaque mégapole de la terre peut devenir instantanément un cimetière pour ses habitants. À l’instar d’Hiroshima, de Nagasaki, de Tchernobyl…  

Les désastres naturels ou provoqués exposent les espèces animale et végétale à la destinée pompéienne. Les ambitions économiques exagérées des pays capitalistes, la soif intense d’hégémonisation et de « cosmocratisation » des puissances impériales ont déjà mis en mouvement les failles énergétiques qui provoqueront la désagrégation de la planète.  

Pour la République d’Haïti, il y a la nécessité de l’émergence d’un nouveau modèle de société. C’est ce que nous appelons une « Révolution » dans le langage sibyllin de nos réflexions sociopolitiques et économiques. Le bien-être de l’être haïtien est consubstantiel  au développement de son pays. C’est autour d’une grande table de concertations, d’échanges méthodiques d’idées, de concessions raisonnables et bénéfiques que les « politiques progressistes » traceront et construiront la route qui débouchera sur le sauvetage de notre patrie. Cela prendra encore du temps. Le PHTK de Jovenel Moïse et l’Opposition dite démocratique représentent deux groupes de musiciens qui exécutent la même partition politique. Pire encore, ils jouent sous la direction du même « Chef d’orchestre ». C’est vrai que le glas a déjà sonné pour le régime gouvernemental qui usurpe actuellement le palais de la présidence. Seulement, la suite demeure préoccupante. Très préoccupante. Et même incertaine! Car il va falloir encore enlever l’ivraie du blé…!

 

Notes

[1] Kal Marx, Manifeste du parti communiste, février 1848.

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