Le chaos qui marque la fin d’un cycle

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Nous ne nous faisons aucune illusion, les événements qui se déroulent actuellement dans le pays sous l’autorité du Premier ministre de facto Ariel Henry ne peuvent qu’exacerber notre honte. Plus rien ne va dans la bonne direction. On pourrait même appeler cette période «  Désorganisation de l’Etat à tous les échelons ». Pour autant, cela ne signifie pas que les projets ou accords présentés par ses rivaux du Protocole d’Entente Nationale (PEN) et de la Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise (CRSHC) sont différents dans les méthodes et les procédés.

L’ironie, ce sont ces mêmes aventuriers qui, d’une manière ou d’une autre ont contribué à conduire le pays dans la voie du déshonneur et de l’échec qui ambitionnent aujourd’hui les plus hautes responsabilités politiques.  La majorité d’entre eux, pour ne pas dire tous, ne sont pas des nouveaux venus sur la scène, dans le passé, ils ont occupé au moins une fois, un poste ou une haute fonction politique.

Les véritables causes de la crise sociopolitique qui désespère la population et qui rend le peuple si vulnérable aux impostures résident dans la politique mise en œuvre par les différents gouvernements qui se sont succédé dans le pays depuis des décennies. En fait, tous les acteurs de la classe politique haïtienne ont, un degré à un autre, une certaine implication  dans la politique qui à jeter  notre pays dans la poubelle et de le faire la risée du monde.

Au lieu de faire leur autocritique, leur mea culpa, ils tentent de se recycler au sein de ces trois structures : PEN, Musseau, et Montana, en se présentant comme des gladiateurs sans état d’âme prêts à mourir pour César. Ces soi-disant sauveurs n’ont pas hésité à recourir à des explications simplistes et pernicieuses basées sur une bonne dose de mensonge et d’imagination qui ne sont, en réalité, qu’une façade trompeuse.

PEN, Musseau et Montana, c’est « bonnet blanc et blanc bonnet » c’est-à-dire, même combat pour continuer à priver le peuple haïtien de son droit à la vie.

Comment pourrait-il en être autrement ?  Quand dans l’indifférence quasi générale et avec leurs complicités, nombreux de ces rédacteurs et promoteurs d’accords d’aujourd’hui soit de la classe politique soit de la société Civile ont, dans le passé, fait le jeu de l’ennemi du peuple en combattant en deux occasions, 1991 et 2004, un pouvoir populaire, tout en ouvrant grandement la porte à  l’occupation du pays par les Etats-Unis sous la couverture des Nations- Unies.

Haïti a connu bien des jours sombres et des lendemains incertains ; des coups d’Etat  orchestrés par les puissances impérialistes avec la complicité de certaines couches de la classe politique et de la bourgeoisie. On aurait pu éviter ce chaos, cette tragédie, si au moins une fois, cette classe politique avait pensé un seul moment au bien-être du pays. Mais elle a toujours préféré privilégier ses propres ambitions et favorise ainsi les intérêts des puissances exploitantes au détriment de ceux du peuple. Ces agents ont toujours joué un rôle négatif et néfaste contre le pays afin de garantir les intérêts égoïstes des possédants qu’ils représentent.

Force est de constater aujourd’hui, que ces tours de passe-passe plus ou moins subtiles sont destinés à endormir le peuple avec sa légitime revendication. Sans l’ombre d’un doute, ces démarches tendent à influencer le cours de l’Histoire, dont l’objectif réel est de court-circuiter un vrai mouvement d’un peuple en colère en lutte pour sa libération politique et sociale. Toute leur tentative est faite dans le but de barrer la route aux forces de changement qui grandissent de jour en jour au sein des classes défavorisées.

C’est précisément ce mépris profond pour les masses laborieuses qui les pousse à manœuvrer et exceller dans des grandioses cérémonies de signature d’Accords, sorte de mouvement politique réformiste et moderne pour impressionner la Communauté  internationale qui ne demande pas plus dans son sinistre dessein d’essayer de freiner de manière cynique les conditions pour une révolution qui existent plus que jamais dans le pays et surtout le peuple est prêt à sa consolidation.

Au lieu de combattre aux côtés des masses opprimées et de prendre la peine de confronter les multiples raisons qui ont plongé le pays dans le chaos, ce ramassis hétérogène cherche de préférence à cohabiter avec les forces du mal. Ces formules de compromis et de collaboration de classe prêtent plus à des imprécations. En clair, dans ce contexte,  ces accords ne présagent rien de sérieux et de conséquent pour le futur de notre pays.

Ce que l’on voit, il y a une indéniable continuité dans le comportement de cette classe politique qui refuse d’accepter que le peuple, malgré ses faiblesses, s’inscrit dans un combat incessant pour libérer son pays de l’anarchie, de l’oppression, de la misère et de la pauvreté.

PEN, Musseau et Montana, c’est « bonnet blanc et blanc bonnet » c’est-à-dire, même combat pour continuer à priver le peuple haïtien de son droit à la vie. Ces agitateurs marginaux et minoritaires visent à semer la panique, la peur et surtout à provoquer des incidents dans le pays. Au lieu d’admettre que ce chaos soit la fin d’un cycle et que les masses exploitées, humiliées cherchent s’affranchir du joug politique, économique et social des puissances impérialistes.

Qu’ils cessent de multiplier des obstacles à la résistance populaire pour écraser dans l’œuf tout processus révolutionnaire. L’heure de vérité a sonné et la vraie rupture sera inscrite sur tous les murs ; puisque ce peuple ne veut plus être un peuple-objet. Il n’a rien à perdre et n’a plus peur de remuer la boue, de sorte que soit plus explicite sa détermination de lutter pour construire une Haïti libre, souveraine, démocratique, socialiste et révolutionnaire.

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