Le spectacle de terreur manifesté en plein air le 6 janvier dernier au Capitole à Washington apparaît comme une simple protestation électorale mais elle caractérise également une lutte interne au sein de la classe dirigeante étatsunienne.
Cette manifestation n’est pas seulement le témoignage du dernier chant de sirènes et des obsèques politiques d’un certain Donald Trump, elle n’est pas non plus une expression de force; elle est plutôt le signal ou l’aveu de faiblesse de l’empire américain qui ne peut empêcher d’afficher chez lui les recettes de sabotage qu’il a l’habitude d’appliquer contre d’autres pays.
Les partis démocrate et républicain, deux visages d’un même corps, deux tendances politiques difficiles à départager puisqu’ils sont complémentaires en raison de leurs sentiments communs à défendre toujours les actions hégémoniques imposées sous les hordes impérialistes.
L’arroseur dont sa coutume cynique et sinistre est d’arroser les autres, s’est fait pas mal arroser, justement par les jets réactionnaires de raciste qu’il porte en lui-même.
L’explosion qui s’est produite au sein du laboratoire du chef de fil de l’impérialisme international ne nous étonne guère. Que personne ne se laisse tromper ! Cette émeute illustre la décadence d’un système agonisant qui ne peut comme auparavant se régénérer, mais qui s’efforce quand bien même de se reconstituer de sorte qu’il continue à perpétuer sa domination planétaire.
Cette violence déraillée nous rappelle, dans une certaine mesure, certaines agressions criminelles d’occupation, d’exploitation et de répression brutale de l’impérialisme à travers les pays qu’il ne cesse de combattre, produisant des effets néfastes de déstabilisation à outrance.
Alors, avons-nous oublié les applaudissements au Congrès, quand Trump faisait la promotion du soi-disant gouvernement intérimaire de Juan Guaido présenté au Capitole pour saboter le Parlement et le gouvernement Vénézuéliens pour les besoins de la cause capitaliste?
Qui en maintes occasions concocta des coups d’état en Haïti et dans d’autres pays de l’Amérique et des Caraïbes pour empêcher aux masses populaires de conduire leur pays vers de nouveaux horizons politiques? Beaucoup de manœuvres souterraines d’infiltrations de courants hostiles aux options socialistes et révolutionnaires ont été utilisées par l’impérialisme à l’égard des peuples aspirant à la paix au progrès et à leur libération des dictatures qui les oppriment.
Ce n’est un secret pour personne que les derniers présidents en Haïti, pour ne citer que les deux chiens de garde du système Michel Martelly et Jovenel Moise, ont été justement imposés non pas par les élections mais par les décisions du Département d’Etat américain.
Un système qui institutionnalise la terreur et le meurtre tout en justifiant toujours les actes de barbarisme qu’ils commettent. L’arroseur dont sa coutume cynique et sinistre est d’arroser les autres, s’est fait pas mal arroser, justement par les jets réactionnaires de raciste qu’il porte en lui-même. Ce que vous faisiez contre vos voisins est arrivé chez vous. Où est le mal dans cela ? Ce qui s’est produit n’est qu’une simple tentative de reproduction de votre pratique impériale à modifier ailleurs les résultats électoraux !
Quoiqu’il en soit, ce qui s’est passé à Washington baptisé d « ‘insurrection fasciste de Trump visant à détruire la démocratie américaine » n’est autre qu’un contrecoup de leurs actes, le comportement de différentes administrations américaines à travers le monde pour imposer leur propre force aux autres et leur dicter la façon de vivre.
L’ancien président George W Bush l’a si bien traduit : « c’est ainsi que l’on discute des élections dans une république bananière ». En d’autres termes, il indique : ce que les griffes de l’aigle ont l’habitude de prôner et d’instaurer chez les autres, nous l’avons vu appliqué chez nous.
Cette attaque contre le Congrès américain n’est pas la démocratie américaine qui a été ébranlée ou attaquée mais sa dictature à défendre les causes injustes, en tant qu’allié authentique de l’apartheid israélien et de la colonisation du peuple palestinien sans oublier le durcissement de sa politique impérialiste contre Cuba, Iran et la Syrie.
Le trumpisme est un pur produit de la loi de la jungle du système capitaliste, qui viole, intervient, agresse tout sur son passage. Face à l’état de violence permanente que la domination impérialiste implique, il est nécessaire qu’un terme soit mis à ces manœuvres d’intoxication : S’il n’est pas conforme chez vous, impérialiste, il ne l’est pas non plus chez les autres.
Bref, soyons plus clair, le capitalisme n’est pas simplement enfoncé dans le déshonneur, il court irrémédiablement à sa perte. Par conséquent, notre rôle c’est d’aiguiser ses contradictions pour le pousser à s’enfoncer davantage.
Cette émeute illustre la décadence d’un système agonisant qui ne peut comme auparavant se régénérer
Cette politique doit finir par échouer, soyez-en sûr, n’est-ce pas une loi du développement de l’histoire que les agresseurs et les oppresseurs périssent ou s’autodétruisent eux-mêmes comme le scorpion réalisant qu’il ne peut se sortir d’une situation dangereuse vient à se piquer mortellement lui-même.
Traquée de toutes parts, la bête venimeuse finira par hurler de rage au moment de sa mise à mort par l’ensemble des peuples subjugués, révoltés en masse.