La logique du capitalisme est simple: follow the money! Il s’agit d’argent. D’argent qui investi, doit rapporter encore plus d’argent. Par le biais de l’exploitation, et de l’oppression qui doit affermir cette exploitation et lui permettre de durer, bien sûr. Mais laissons cela de côté pour le moment, ce que je veux souligner ici, c’est le statut de l’être humain, de l’Homo Sapiens Sapiens, quel que soit son sexe, son âge ou sa couleur, dans cette structure sociale: par le fait que toute cette forme d’organisation sociale, le capitalisme, a pour but unique l’accumulation d’argent, de toujours plus d’argent, elle ne se soucie pas, en dernière analyse, du bonheur des humains. L’humain n’y est qu’un moyen, un outil à utiliser dans la production et l’accumulation d’argent sous toutes ses formes, de richesse, de profit, de capital.
L’être humain n’est rien, l’argent est TOUT. C.Q.F.D.
Cela nous donne la clé de ce que subit notre peuple depuis deux siècles et plus. L’Occident, certes, nous en veut toujours d’avoir jeté à la mer des Antilles la meilleure armée de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe, la française. De la part d’Africains transplantés à fond de cale pour travailler jusqu’à ce que mort s’ensuive, sans salaire, très souvent sans nourriture ni soins d’aucune sorte, dans des plantations de canne à sucre, sous toutes sortes de mauvais traitements, pouvant se voir vendus ou achetés sans recours à tout moment, et de surcroît marqués au fer rouge comme des bêtes de somme, pour toutes ces raisons, c’était, et c’est encore, une inoubliable et impardonnable, absolument indigeste, fwekansite. “On” — le Pouvoir Pâle — nous le fait payer cher…
Mais ce n’est pas là toute l’histoire. La domination que nous subissons depuis si longtemps, et qui nous a réduits, du moins pour la plupart d’entre nous, à la faim, à la mendicité, au désespoir, à la brutalisation et à la mercantilisation de tous les rapports humains et, en l’étape actuelle, du corps humain lui-même, a pour racine qu’en système capitaliste, l’être humain n’existe qu’en tant que source d’argent, en tant que producteur de profit pour une couche infime d’exploiteurs et d’oppresseurs, de voleurs, de parasites, et de tueurs qui les défendent.
Nous sommes victimes de la négation de l’humain par un système inhumain. Et ce système est inhumain parce qu’il n’a comme motivation, comme préoccupation, comme souci, comme but ultime, que l’accumulation effrénée de richesse, de bénéfices, d’argent sous toutes ses formes et apparences, au profit d’une couche mondiale infime de “globalistes” criminels, au lieu de s’occuper, comme ce serait normal, du bien-être de l’espèce humaine.
Notre petit pays, pour son malheur, en est arrivé au stade le plus avancé — actuellement — de la dégradation dans laquelle l’impérialisme voudrait plonger l’humanité.
L’Histoire nous demande de changer ce monde.
La destruction quasi-totale de toutes nos structures administratives et sociales, la disparition dans les faits de l’Etat central, la nullité totale de ce dernier face aux exactions inqualifiables du sous-impérialisme dominicain (qui ne respecte même plus les bébés innocents) la tendance au gouvernement de zones ou de régions du pays par des associations ou firmes privées (prélude à la disparition effective de la Nation), la disparition tendancielle de la famille et des réseaux de solidarité et d’entraide de notre peuple, le recours immédiat à la violence comme solution de tous les conflits, même personnels, tous ces maux ne sont que les symptômes d’une domination sociale interne et externe qui n’a plus d’autre recours, pour se perpétuer, que le morcellement des bases de la vie sociale — le morcellement de l’humain, comme a dit un auteur.
Et c’est là un projet mondial.
Sur une note plus immédiate: alors que de plus en plus de militaires se rendent compte que l’Ukraine est en train de perdre la guerre par procuration de l’OTAN contre la Russie, le président US Biden expédie 800 milliards de dollars d’aide à celle-ci au lieu de chercher à négocier, comme le voudrait le gros bon sens. Et non content de cela, il multiplie les provocations contre la Chine, au point que le président Xi vient de mettre son armée en ce qu’on appelait autrefois chez nous la Condition C — condition Combat…
Cela me rappelle un discours de 1957: Ils sont devenus fous!!!