La mémoire au service des luttes : Geronimo

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Il y a 112 ans, le 17 février 1909, le chef indien Geronimo décédait. Il fut l’une des principales figures de la résistance amérindienne. 

Né dans la tribu des Apaches Bedonkohe dans le Nouveau Mexique d’aujourd’hui, fils de Taa Di Tlish Hn et de Gha Den Dini (“celle qui est traversée par la lumière”),  il occupe la fonction de chaman (homme médecin) et devient un guerrier reconnu et respecté dans la tribu des Apaches. 

En 1846, il est admis au conseil de guerre des Apaches. Pendant des générations, les Apaches ont toujours résisté à l’expropriation et la colonisation de leur terre par les Blancs espagnols et états-uniens. Geronimo reprend cette tradition le jour où il a été admis au conseil de guerre.   

Après le massacre de sa mère, de sa femme et de ses trois enfants par l’armée mexicaine, il décide d’organiser la guérilla contre le Mexique. Il prend la tête d’un groupe de guerriers, il fait preuve de grand courage, de détermination et d’habilité. 

   En 1874, quelques 4 000 Apaches sont déportés par les autorités états-uniennes vers une réserve à San Carlos, un désert aride situé en Arizona. Là-bas, privés de leurs droits tribaux traditionnels, souffrant de manque de nourriture et du mal du pays, ils font appel à Geronimo pour organiser la révolte.  

Le nouveau Mexique ayant été annexé par les USA, Geronimo poursuit son combat contre l’armée états-unienne pendant plus de dix ans. Arrêté en 1877, il est transféré de force dans la réserve de San Carlos. Peu de temps après Il arrive à s’enfuir et il reprend immédiatement le combat.

Contraint par le déséquilibre des forces à la reddition en 1884, il accepte de rentrer dans la réserve attribuée à sa tribu. Il s’échappe à plusieurs reprises pour continuer la lutte. 

Sa dernière fuite se déroule en mai 1885 et il finit son combat dans les montagnes avec seulement 15 guerriers. Pendant 5 mois il harcèle alors les troupes états-uniennes. Pour arrêter ce petit groupe de résistants, les États-Unis mobilisent 5000 soldats et de milliers de volontaires auxquels s’ajoutent 3000 soldats mexicains. Pour éviter qu’il ne soit soutenu par son peuple, le gouvernement états-unien déporte les Chiricahuas en Floride.

Geronimo finit par se rendre, pour la quatrième fois, le 4 septembre 1886. Il est alors placé sous surveillance militaire en Floride. Le climat humide de cet État s’avère malsain pour les Apaches habitués à celui du désert. Nombre d’entre eux décèdent. 

Geronimo contracte une pneumonie et meurt le 17 février 1909 à l’âge de 79 ans. Avant de mourir il fait un récit de sa vie et de son combat plein de sagesse et de clarté politique.

Repose en paix frère et camarade. Ta résistance au colonialisme et ton long combat servent de leçon à tous les peuples opprimés.

 

Texte FUIQP et Alain Saint-Victor

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