Bien que les activités aient été reprises le lundi 30 mai 2022 à l’hôpital Saint-Michel de Jacmel, quelques heures seulement après le début de la grève des 71 contractuels réclamant 26 mois d’arriérés de salaire, leur nomination en tant qu’employés et de meilleures conditions de travail, la crise n’est pas résolue pour autant.
Puisque les revendications des protestataires n’ont pas été satisfaites, sauf que la direction départementale de la santé publique dans le Sud-Est, que préside le Dr. Newton Jeudy, a promis de payer aux travailleurs une partie de leurs salaires soit 10 mois net au plus vite possible.
Les travailleurs ont accepté temporairement cette promesse tout en restant vigilant. Selon eux, rien ne s’est amélioré, la crise reste entière, toutes les activités qui ont été paralysées sont timidement reprises. C’est aux responsables de respecter leurs promesses. Cependant, nous n’allons pas les attendre indéfiniment puisque les promesses ne peuvent en aucune circonstance résoudre nos problèmes quotidiens, ni payer nos loyers, voire nourrir nos familles.
Ce n’est pas le premier, ni le dernier centre hospitalier du pays où les travailleurs sont obligés d’entrer en grève pour revendiquer leurs arriérés de plus d’une année de salaires. Nombreux sont des salaires insignifiants comparés à ceux que touchent les responsables de la santé.
Par exemple, l’Hôpital universitaire de l’État d’Haïti est en grève continue puisque « Les médecins sont dépourvus de matériels nécessaires pour prendre soin des malades, l’établissement est sale, on éprouve même des difficultés à respirer dans certains endroits, à cause d’une odeur nauséabonde qui se dégage » avait fait savoir au mois de février dernier, Evelyne Frémont, la présidente du syndicat des travailleurs de la santé et des employés à l’HUEH.