Jovenel Moise, bénéficiaire déjà de 3 trêves de la part de l’Opposition!

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Moise Jean-Charles le chef de l’opposition

«J’ai vécu à l’intérieur du monstre, je connais ses entrailles»
José Martí

La première trêve fut le silence complice constaté après la proclamation des résultats des élections frauduleuses d’octobre 2016. Il y a eu un consensus secret entre les candidats à la présidence pour ne pas gâcher la fête, certains d’entre eux furent grassement monnayés et les autres intimidés par l’international.

La deuxième trêve fut à l’occasion des funérailles d’un militant tué dans un accident de voiture en république dominicaine. Là encore, une forte somme d’argent a été distribuée par l’intermédiaire d’un pourri du nord, dont je me garde de citer le nom, utilisé à chaque instant comme intermédiaire pour assurer ces transactions nauséabondes entre le gouvernement et le coquin.

Moise Jean-Charles le chef de l’opposition

La dernière trêve en date est celle de la «maladie» que personne ne peut prouver, pas même la soi-disant victime elle-même. Un mal dû, d’après ce qu’on dit, aux effets nocifs du gaz lacrymogène, ou d’une poignée de mains «monte». Dans les deux cas de figure, l’hypothèse ne tient pas. D’abord, le mal causé par la sorcellerie est toujours traité «nan lakou», mais pas à la Havane, où, d’après des rumeurs persistantes, la victime posséderait une résidence de luxe privée. Finalement, le 18 novembre, qui devrait être un moment diachronique pour l’opposition, a été boycotté!

Pourquoi toutes ces trêves « Lamayot» à un pouvoir qui punit le peuple haïtien à partir du dernier budget criminel?

Au cours des années de Martelly, j’ai pu retenir une série de faits, les uns plus étranges que les autres. Chaque fois que le régime se trouvait sous la dent, un bon prochain de l’opposition lui est toujours venu en aide pour le sauver. Naturellement, cela ne se faisait pas à visière levée, on utilisait toujours des artifices, les uns plus sophistiqués que les autres, pour faire avaler la couleuvre au peuple.

Toutes ces manifestations de rue, en dépit de leur radicalisation graduelle, n’avaient jamais pu inquiéter le pouvoir en place.

On se souvient des grands moments du FOPARK, quand Biron Odigé et Rony Timothé occupaient quotidiennement le macadam de Port-au-Prince. Toutes ces manifestations de rue, en dépit de leur radicalisation graduelle, n’avaient jamais pu inquiéter le pouvoir en place. Parce qu’il y avait un certain Arnel Belizaire, ancien militaire faisant allégeance à Youri Latortue, son frère d’armes, qui finançait le mouvement à partir des fonds venant de Thierry Mayard Paul, Kiko St Remy et du notaire Henry Céant. Donc, Michel Martelly ne contrôlait ni le pouvoir, ni l’opposition. En ce sens, le régime était totalement protégé. Les choses furent réellement établies lorsque Arnel voulait faire avaler la pilule amère à tout le monde, en justifiant la parade de Kiko St Rémy dans l’une des manifestations populaires à Port-au-Prince et aussi durant les manigances pour libérer les 2 militants en prison: Rony Timothé et Biron Odigé.

Aujourd’hui, nous vivons cette même situation. Jovenel Moise nous a flanqué un chef de l’opposition, donc « Timari pap monte, Timari pap desann». Jovenel est opposition et pouvoir en même temps, ses 5 ans sont garantis.

Aux jeunes de mon pays, aux militants authentiques des masses, je dis : ne vous laissez pas berner par les discours pompeux de «ZÒT» ; l’argent a été, est et sera toujours son ultime objectif!

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