Après les déclarations du Premier ministre Joseph Jouthe, au sujet de la réouverture de l’Aéroport international c’est le tour maintenant du président Jovenel Moïse d’apporter une certaine précision à l’esprit de faire avancer cette démarche. Ainsi le dimanche 21 juin, il s’était rendu à l’aéroport pour visiter des travaux de réparation en cours et a justement profité de ce moment opportun pour faire savoir que dans neuf jours tout sera prêt pour la reprise du transport aérien. Selon lui, le 30 juin 2020 est la date butoir de la reprise de toutes les activités au sein de l’Aéroport international Toussaint Louverture.
Pour renforcer ses idées, il s’appuie sur certains autres pays qui sont en train de rouvrir leurs frontières terrestres et aériennes, comme quoi Haïti a les mêmes infrastructures que ces pays-là. Moise est allé jusqu’à déclarer « Il peut s’avérer très grave pour le pays si nous ne faisons pas la balance entre la gestion de la crise du Coronavirus et celle provoquée par la chute de l’économie »
Faut-il signaler que la commission scientifique pour sa part reste très prudente, elle conseillait aux autorités haïtiennes concernées de ne pas rouvrir trop vite afin d’éviter que de nouvelles souches du Coronavirus soient introduites dans le pays. Un médecin, résident à l’hôpital universitaire la Paix Myriame Caina Saint-Juste, a déconseillé le déconfinement voire la reprise des activités au moment où la pandémie est en pleine course dans le pays.
Les dirigeants politiques du pays passent d’une extrême à l’autre, su gré des intérêts en jeu. C’est le cas du ministre des Travaux publics, Transport et Communication, Joacéus Nader, au mois d’avril dernier, il a invitait la population à se rendre à l’évidence de l’existence du danger. « Je voudrais dire à tout le monde que le coronavirus est un réel. C’est un réel. On n’a pas à accepter ou non un réel. Il faut savoir le gérer » Pour ajouter ensuite « d’ici le 15 mai entre 1000 à 1500 morts par jour. Cela dit, les morgues seront débordées » avait fait savoir le ministre.
Aujourd’hui, la boussole de Joacéus Nader lui a poussé jusqu’à prendre une autre tangente à savoir qu’ : « Il ne croit pas qu’il y aura une deuxième vague de la pandémie ».