Journée mondiale de l’enfance : Des enfants ont marché à Ouanaminthe pour le respect de leurs droits

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Les enfants lors de la marche du 19 novembre 2017 à Ouanminthe Photo: GTPE

A l’initiative de l’IBESR et du GTPE dont le GARR est membre, plusieurs centaines d’enfants ont marché dans les rues d’Ouanaminthe (Nord-est), le 19 novembre 2017. Par cette démarche, ces derniers entendaient réclamer leur réinsertion sociale et leur droit à l’éducation à la veille de la Journée mondiale de l’enfance célébrée le 20 novembre de chaque année.

Brandissant des pancartes et une banderole, les enfants ont scandé divers slogans relatifs aux multiples violations de droits humains dont ils sont l’objet dans cette commune frontalière.

«Pwoteje n se devwa tout moun, Tout le monde a pour devoir de nous protéger !,  Lekòl pou tout timoun ! Education pour tous les enfants !, Timoun yo pa ti bèt, Les enfants ne sont pas des petits animaux !,  Mwen gen dwa pou m byen viv !, J’ai droit au bien-être !, Nou se timoun se vre men nou gen dwa ! Nous sommes vraiment des enfants, mais nous avons des droits !, Nou gen dwa pou nou jwenn manje ! Nous avons droit à la nourriture !», pouvait-on lire sur des pancartes préparées en cette occasion.

Une conférence-débat a été organisée suite à cette marche à Ouanaminthe à laquelle ont pris part des autorités locales et des représentants d’organisations travaillant dans la protection de l’enfance.

Deux panels ont été constitués : l’un composé d’enfants et l’autre d’adultes. Ces derniers ont contribué à aider les enfants à mieux faire passer leurs revendications.

Des enfants panélistes ont dénoncé le fait qu’il y ait beaucoup d’entre eux qui dorment à la belle étoile sur le pont frontalier d’Ouanaminthe/Dajabon ; tandis qu’ils aimeraient bien aller à l’école.

Ils ont dénoncé aussi l’absence de centre carcéral pour les mineurs  contrevenants à la loi dans le Nord-est. Ce qui contraint fort souvent les autorités policières dudit département de placer les mineurs ayant commis une infraction dans la même cellule que les adultes incarcérés.

D’autres ont dit regretter qu’il y ait pas mal d’enfants haïtiens qui pratiquent la mendicité dans les zones frontalières et en territoire dominicain pour survivre.

Selon un représentant de la Brigade de protection des mineurs à Ouanaminthe, les travaux de construction du centre carcéral des mineurs dans le  Nord-est ont été interrompus par manque de moyen financier.

Des membres du Groupe de travail pour la protection de l’enfance en ont profité pour plaider en faveur de la réinsertion sociale des enfants des rues, notamment ceux qui vivent à la frontière haïtiano-dominicaine.  Ce qui permettra de protéger cette catégorie qui, selon eux, ont aussi des droits.

Signalons qu’une messe a été aussi célébrée durant la même période à l’église Notre- Dame de l’Assomption d’Ouanaminthe. Dans son homélie de circonstance, le Rév. Père Ronel Bernadin a exhorté les autorités haïtiennes à travailler en vue de la protection des enfants du pays.

Le Groupe de Travail pour la Protection de l’Enfance (GTPE) est composé de diverses institutions travaillant pour le respect des droits des enfants en Haïti. Il s’agit de : GARR, SJM/Solidarite fwontalye, RFJS, IBESR, BPM, Sœur Saint-Jean Evangéliste, OXFAM, Terre des Hommes,  Espoir pour Haïti et Plan international.

 

 Garr 23 novembre 2017

 

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