Jon Finer embarrasse Leslie Voltaire !

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Le mercredi 16 octobre 2024, une délégation américaine de haut rang conduite par Jon Finer, le principal conseiller adjoint à la sécurité nationale des États-Unis d'Amérique, a visité le pays. REUTERS/Nathalia Angarita

(English)

L’administration du président Joe Biden a envoyé une délégation en Haïti sous la conduite du conseiller principal adjoint à la sécurité nationale des États-Unis, Jon Finer, pour régler le scandale ouvert entre ses employés au Conseil présidentiel de transition et ceux de la Primature.

Arrivés à Port-au-Prince mercredi matin 16 octobre 2024 vers 9 heures à bord d’un avion américain, les membres de la délégation se sont précipités pour mener à bien leur mission. Il s’agit de rencontrer certains membres de l’Exécutif haïtien qui n’arrivent pas à s’entendre sur des sujets secondaires au travail qui leur est assigné en tant que natifs au service des puissances occidentales.

Il a également rencontré d’autres Haïtiens irresponsables et incompétents ainsi que les dirigeants de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) et de la Police nationale d’Haïti (PNH).

Jon Finer et Brian A. Nichols

A propos du Conseil et de la Primature, il les a rencontrés lors d’une réunion séparée pour leur faire passer le message qu’ils ne sont pas vraiment des dirigeants au sens propre du terme. Ils ne sont que de simples superviseurs placés pour sauvegarder les intérêts du patron et ils doivent à tout prix accorder leur violon selon les prescriptions de la Maison Blanche où siège le véritable décideur du pays.

Pour les réprimander, le commissaire leur a fait savoir qu’ils ont une mission et qu’il y a un délai qui leur est accordé. Méfiez-vous d’eux, ils n’ont pas produit la marchandise à temps. Finies les distractions qui les emportent dans des âneries sur des luttes intestines qui n’ont rien à voir avec leur mission. Pour couronner le tout, Finer leur a fait comprendre qu’il faut placer l’intérêt du pays avant celui des partis en d’autres termes, l’intérêt du pays avant l’intérêt personnel.

Aucun des partis politiques n’a réagi à ce propos du fils du colon de façon à rendre à Finer la monnaie de sa pièce. Certes, ils ne peuvent répliquer puisqu’ils savent tous sans exception aucune qu’ils ne sont que des courtiers au service du système capitaliste.

Leslie Voltaire et Garry Conille

« Le pays avant le parti » Avec ces mots forts, la délégation américaine les a remis à leur place de marionnettes et de pantins. On leur a tout donné pour le poste, des salaires exorbitants, des frais et des émoluments qu’ils s’attachent à leur fonction.

Jon Finer n’a fait que fermer les ailes de Leslie Voltaire qui s’en prenait à Edgar Leblanc Fils, à Garry Conille et Dominique Dupuy. A vouloir crier plus fort que son maitre, on risque de se perdre. C’est ce qui arrive à Voltaire !

En réalité, le représentant de la Métropole américaine a failli dire : Si vous continuez à créer de telles animosités inutiles au sein de l’équipe gouvernementale, nous serons obligés d’agir différemment soit par des sanctions, soit en vous dégradant sur l’utilisation des fonds du Service de Renseignement à des fins personnelles. De plus, jusqu’à présent aucun d’entre vous n’a déclaré ses biens comme l’exigent la constitution et la loi haïtiennes. De plus, tous les membres du Conseil présidentiel de transition sont impliqués dans tous les scandales.

La ministre Dominique Dupuy

Toutes ces interventions ont pour but de remettre le sinistre président Leslie Voltaire dans ses petites chaussures. Une manière de lui adresser un message clair sur ses projets de limoger le Premier ministre Garry Conille ainsi que le double ministre des Affaires étrangères et des Haïtiens vivant à l’étranger. En fait, la délégation les a remis à leur place de marionnettes et de pantins qui n’ont d’autre pouvoir que d’exécuter les ordres de leurs tuteurs.

Depuis, on n’entend plus les propagandistes à la solde de Voltaire parler du limogeage de la ministre des Affaires étrangères et des Haïtiens vivant à l’étranger Mme Dominique Dupuy puisque les ordres de l’impérialisme ont été respectés et suivis à la lettre par les laquais.

Prévisible, on peut le dire de l’affront fait à Leslie Voltaire. Il sait mieux que quiconque par quelle acrobatie Garry Conille a été catapulté en tant que Premier ministre et que lui également l’a voté sur les pressions de l’ambassade américaine. Comment se fait-il qu’il pensait détrôner le Premier ministre de l’impérialisme américain en Haïti sans leur assentiment ? Qui lui a donné cette autorité ? Voltaire se prend-il vraiment pour un président ?

Pour couronner le tout, Brian A. Nichols, Secrétaire adjoint aux Affaires de l’hémisphère occidental au Département d’État américain, qui faisait également partie de la délégation américaine dans un bref résumé, a rapporté : « Comme discuté avec le Conseil de transition présidentielle (PTC) et le Premier ministre, le temps est venu pour l’unité nationale haïtienne dans la lutte internationale contre les gangs. Ce n’est pas le moment de s’engager dans des luttes politiques intestines. Nous soutenons fermement les efforts du Premier ministre Conille et de son cabinet pour faire avancer les priorités nationales établies par le TPC. »

Une fois de plus, la souveraineté nationale et la dignité nationale ont été piétinées et nous ne cesserons jamais de le répéter dans ces colonnes, seule la mobilisation organisée et consciente des masses populaires sur une base permanente peut freiner l’arrogance impérialiste en Haïti.

Notre devoir de progressistes nous oblige à préparer une alternative politique pour une transition de rupture en Haïti dans le cadre d’une lutte de libération nationale. « L’histoire ne nous pardonnera pas » pour paraphraser Vladimir Ilitch Oulianov, Lénine.

Que les masses populaires haïtiennes rejettent cet appareil institutionnel d’État mis au service d’intérêts et de groupes particuliers, dépendants de l’International, notamment des impérialistes américains !

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