Est-ce une campagne électorale virtuelle qui est déjà commencée pendant que certains acteurs politiques ne cessent de dire qu’ils ne participeront à aucune élection avec Jovenel Moise. C’est au cours d’une interview de l’ancien sénateur Moise Jean-Charles sur les ondes de Magic 9, que le tollé a été entamé.
Moise de Pitit Desalin au cours de cette interview a rappelé pour les auditeurs que la dirigeante du Parti Fusion des sociaux-démocrates l’ancienne sénatrice, Edmonde Supplice Beauzile alors qu’elle faisait partie du bloc parlementaire des opposants avait accordé un vote favorable à Laurent Lamothe de sorte qu’il devienne Premier ministre de Michel Martelly.
Edmonde a demandé à la radio de lui accorder le droit de réponse. Ce qui a été fait le lendemain, au cours duquel elle en a profité pour dénigrer Moise Jean Charles en avançant que « si la justice faisait son travail, Jean Charles Moïse ne devrait pas être sénateur parce qu’il a du sang sur les mains ». « Et de plus, il s’est fait nommer par son patron du moment, René Préval ».
Quand on lui a demandé de clarifier ? elle a répondu qu’elle avait « oublié le nom de celui que Moise avait tué de sa main lors qu’il était maire de Milot ».
L’ancien sénateur du Nord a expliqué qu’il a simplement déjoué un plan de l’ambassade Américaine qui prévoyait un accord politique entre le pouvoir et une branche de l’opposition
Beauzile a continué pour dire : « que son ancien collègue au sénat de la République n’est pas crédible puisqu’il recevait de fortes sommes d’argent soit 100 millions de gourdes des mains de l’ex-président René Préval pour imposer l’ancien président des USA, Bill Clinton à la tête de la CIRH ».
Elle accuse également le leader de Pitit Desalin « de travailler pour le président de la République, Jovenel Moïse, et que ce dernier avait financé la campagne d’aspersion contre la Covid-19 de Jean Charles Moïse et que les matériels sanitaires ont été stockés dans un dépôt situé à Delmas 19 lorsque Jean Charles Moïse les a récupérés ».
Selon elle, le type Moise Jean-Charles est complexé et souffre d’un complexe d’infériorité. Il est un vagabond à déconstruire, qui joue bien souvent en faveur du clan PHTK. Car, « à chaque manifestation contre Jovenel, il trouve une façon pour détourner les choses ».
C’est à la suite de ces déclarations que Moise Jean-Charles a organisé une conférence de presse le mardi 20 octobre pour dénoncer l’opposition, au cours duquel il a qualifié ses détracteurs de « gangsters Politiques » et plus précisément pour répondre aux allégations d’Edmonde Supplice Beauzile qu’il qualifie de mensonges.
« Se yon bann dayiva kòn siye k ap atake m » a-t-il déclaré pour ajouter ensuite « qu’il est satisfait de la journée de manifestation organisée dans le Nord le 17 octobre dernier, dans l’objectif de forcer le chef de l’État à quitter le pouvoir et il a qualifié la manifestation de la Direction politique à Port-au Prince d’échec total ».
Moise en a profité pour dire que « Le système n’a plus de porte-parole, il est allé déterrer des cadavres politiques pour m’attaquer. Malheureusement pour lui, la population a compris le jeu. Les politiques ont raté leur coup ».
Pour ajouter ensuite « qu’une rencontre à réellement été planifiée entre le pouvoir et des partis politiques de l’opposition, comme l’avait annoncé l’ambassadeur des USA aux Nations Unies Kelly Craft ».
Il a exprimé que « Jovenel Moïse avait effectivement raison lorsqu’il parlait de la tenue d’une négociation avec des dirigeants de partis politiques du secteur démocratique populaire ».
L’ancien sénateur du Nord a également expliqué ce qui fait l’objet de toutes ces attaques par le Secteur Démocratique et Populaire pour avoir simplement déjoué un plan de l’ambassade Américaine qui prévoyait un accord politique entre le pouvoir et une branche de l’opposition pour permettre à Jovenel Moïse de rester au pouvoir jusqu’en 2022 avec un gouvernement issu de l’opposition.
Selon Moise, il a été question de « “gérer” Pitit Desalin dans la formation du nouveau gouvernement ».
Moise promet de continuer à démasquer ce qu’il appelle un système corrompu en panne de réserves ; il a profité de cette occasion pour annoncer une journée de mobilisation, le 18 novembre prochain, à l’occasion de la bataille de Vertières devant l’ambassade américaine pour demander à la communauté internationale de cesser de supporter le régime en place.