La Coupe du monde de football organisée cette année en Russie est pour les Haïtiens bien plus qu’une fête à la gloire du ballon rond. Certains ont profité de cette période où tous les regards se tournent vers Moscou, Saint-Pétersbourg et d’autres villes russes accueillant les matchs pour distraire à leur façon la population avec des messages politiques à peine voilée annonçant leur candidature pour les prochaines joutes électorales. D’autres héritiers ont choisi la date fétiche du 22 (juin) dans le Panthéon mystique des dictatures passées pour dire sur la radio Voix de l’Amérique que l’année 2022 sera la leur, c’est-à-dire ils seront au pouvoir en Haïti. Si tous ces messages portent plutôt à faire sourire ou pleurer un pan entier de la population, il y a quand même des gestes qui doivent inciter à se questionner sur le destin de cette nation et le devenir des Haïtiens eux-mêmes. L’interrogation la plus basique consiste à se demander : sommes-nous un peuple à part sur cette planète ?
On a souvent entendu dire que ce pays est singulier. Histoire de dire qu’en Haïti l’on ne fait rien comme ailleurs. Mais cette Coupe du monde 2018 nous révèle d’autres choses et impose d’autres réflexions sur l’haïtien lui-même. La passion et le fanatisme peuvent-ils à eux seuls être responsables de l’imbécillité et de l’ignorance de certains de nos compatriotes ? On est bien obligé de les appeler ainsi puisque jusqu’à preuve du contraire ces gens sont bel et bien des Haïtiens. Avant que la nouvelle du gagottage ou du gaspillage, c’est bien le mot, de l’argent des contribuables nous soit révélée avec l’achat des milliers de téléviseurs écran plasma pour les parlementaires et d’autres, ce qui est un scandale, c’est une vidéo qui a été diffusée en boucle sur les réseaux sociaux montrant un groupe d’énergumènes s’adonnant à un acte de trahison sans qu’ils ne se rendent compte qu’ils étaient en train de commettre un acte gravissime contre leur pays, la Nation et la République.
Devenue virale comme on dit, cette vidéo sur Internet montre des citoyens haïtiens en train de hisser quelque part le drapeau du Brésil sur le sol d’Haïti tout en chantant haut le cœur et à gorge déployée l’hymne national d’Haïti, La Dessalinienne. Devant un acte aussi révoltant sur la terre du Père Fondateur, l’Empereur Jean-Jacques Dessalines, le patriotisme de certains en a pris un coup. Visiblement, ces individus ne sont pas des traîtres à la patrie. De toute évidence, il y a un problème d’éducation chez ces gens-là. Ignorant certainement l’hymne national brésilien, ces malades de football entonnent le seul et unique hymne à leur connaissance : celui d’Haïti. Ce mélange de genre prouve qu’il y a une seule chose qui les anime : leur amour pour l’équipe de foot du Brésil. Ainsi, leur acte antipatriotique est plus ou moins pardonnable. Après le coup du drapeau des Carioca, c’est le pays tout entier qui a enregistré plusieurs manifestations où des milliers de fanatiques et de passionnés, toujours du football brésilien, ont parcouru les artères des villes pour célébrer leur équipe qui venait de remporter une victoire. Manifestations que même les Brésiliens de Rio de Janeiro ou de Brasilia la capitale ont du mal à comprendre.
Le pire dans cette passion pour l’équipe du Brésil ou de celle de l’Argentine bien entendu c’est quand des fonctionnaires de l’Etat haïtien arborent sans vergogne, sur les pare-brises ou sur les toits des voitures portant des plaques d’immatriculation Service de l’Etat (SE) ou des plaques officielles, la couleur d’un Etat étranger sous prétexte qu’ils soutiennent telle ou telle équipe, en l’occurrence le Brésil ou l’Argentine. Jamais la sélection haïtienne de football ne les a autant passionnés. Depuis des années que cela dure! A chaque Coupe du monde, c’est la même histoire. Les médias haïtiens ne cessent de faire des rappels sur ce sujet que les véhicules de police et autres voitures du Service public ne sont pas habilités à afficher les drapeaux étrangers sur leurs capots ou pare-brises. Peine perdue ! Cette Coupe du monde 2018 a battu son propre record avec le même rituel. Partout, dans toutes les rues, le même spectacle. Des véhicules du Service de l’Etat ou officiels roulant fièrement avec les couleurs de l’équipe favorite de son chauffeur ou du bénéficiaire.
Il y a de quoi être inquiet pour un peuple et un Etat où même les forces de l’ordre qui sont chargées de faire respecter la loi et l’ordre ne respectent rien devant leur passion pour le foot brésilien et argentin. Certains ont pris l’habitude de dire que Haïti est un pays de mercenaires, c’est-à-dire qu’il n’est habité que par des étrangers en transit vers d’autres destinations. Au fil des ans, on a l’impression que si tous ne sont pas des étrangers, une bonne partie fonctionne carrément à l’envers. Cette Coupe du monde 2018 nous a aussi apporté d’autres éléments qui nous ont conduits à une autre approche dans le fonctionnement mental et politique de ce pays. Quand ce ne sont pas les drapeaux argentins et Brésiliens qui supplantent celui d’Haïti, c’est l’attitude et le comportement des dirigeants politiques haïtiens vis-à-vis de cette Coupe du monde qui nous fait penser qu’on vit dans un pays où tous seraient des fous à lier. En somme, Haïti serait transformé en un grand asile de fous.
Durant cette période, tout ou presque cesse de fonctionner correctement. Les institutions en général et l’Administration en particulier sont en dysfonctionnement depuis le début de la Coupe du monde. Alors qu’en Russie, le pays hôte, à part l’ambiance créée par les milliers de supporters et de touristes venus du monde entier, tout fonctionne comme si de rien n’était. En Haïti où le public regarde les matchs à la télévision, c’est tout le contraire. Le pays est littéralement fermé. Outre l’Administration publique qui se transforme en un lieu de divertissement autour des matchs retransmis à la télévision, les parlementaires quant à eux sont aux abonnés absents au Bicentenaire. Au Parlement, aucune séance plénière n’a eu lieu depuis bien longtemps. Toutes les tentatives des Présidents du Sénat et de la Chambre des députés, respectivement Joseph Lambert et Garry Bodeau, sont restées vaines. Les appels nominaux se suivent et se ressemblent : le quorum n’est pas atteint, donc pas de séance jusqu’à la fin de la Coupe du monde. Seulement une parenthèse pour un simulacre d’interpellation du Premier ministre qui n’a même pas eu lieu.
Une Haïtienne rencontrée au détour d’une Conférence la semaine dernière nous disait par dérision ou par dépit, c’est selon : « Heureusement qu’Haïti n’était pas qualifiée pour la Coupe du monde. Sinon le gouvernement aurait vendu le pays à la République Dominicaine pour permettre à tous les Haïtiens de faire le voyage de Russie ». Tant cette compatriote ne digère pas l’investissement énorme consenti par le gouvernement pour une Coupe du monde qui ne concerne pas directement le pays. Sans nulle doute, l’Administration Moïse/Lafontant a battu tous les records par rapport à ses prédécesseurs qui ont toujours fait des efforts financiers à la limité du raisonnable afin de permettre que cet événement planétaire ne passe pas inaperçu même si Haïti, depuis sa dernière participation en 1974 en Allemagne, n’a jamais pu être qualifié pour une phase finale. Les dépenses opérées cette année par le gouvernement n’auraient pas choqué autant si au moins les Grenadiers, l’équipe nationale de foot, avaient obtenu leur ticket pour le mondial. Tel malheureusement n’est pas le cas.
Mais on sait aussi qu’aucun effort sérieux ou important n’avait été envisagé pour soutenir leur participation lors de la phase des qualifications. En fait, l’Etat haïtien s’accorde à aider ses nationaux après coup. Il n’intervient jamais en amont mais toujours en aval. Faciliter la qualification ou la formation de ses équipes nationales il n’en a cure. Tout le monde se rappelle la péripétie des équipes nationales de football (masculine et féminine) pour participer dans les compétitions régionales. Faute de moyens financiers, soit elles sont purement et simplement éliminées, soit elles n’ont pas pu y prendre part. Et pourtant ces jeunes portent en eux la rage de vaincre et ont tout le potentiel pour arriver au sommet de leur art et faire briller le bicolore national à travers le monde. Finalement, l’on se résigne à croire que le budget de la République ne permet pas aux dirigeants de financer leur préparation. D’autres investissements plus urgents et plus importants que le sport ou le football en particulier ont la priorité du gouvernement. Erreur ! Puisqu’en dépit d’un budget extrêmement limité, on a assisté à une débauche de dépenses pour cette Coupe du monde de la part du pouvoir qu’on peut qualifier de démentiel ou d’irresponsable.
Dans la mesure où Haïti n’a rien à tirer comme profit ni retombées à court, moyen et long terme, c’est une dépense à perte sèche. Il y a cette transaction pour le droit de retransmission des images du mondial sur tout le territoire national. Contrairement aux années précédentes où les médias haïtiens s’amusaient à pirater les images des télévisions étrangères sans autorisation pour les livrer au public avec en prime des plages publicitaires des annonceurs de tous poils, les choses se passent autrement. Pour ce mondial du foot, les choses évoluent des deux côtés. Longtemps avant le lancement de la compétition en Russie, la FIFA a dit son mot. Plus question que les images de sa Coupe du monde saturent les écrans haïtiens sans aucune compensation financière de la part du gouvernement ou d’une entreprise privée ayant acquis les droits de retransmission pour Haïti. Du coup, une firme étrangère s’est mise sur les rangs, histoire d’assurer cette mission auprès de l’Etat d’Haïti.
le gouvernement a dû débourser 2.5 millions de dollars américains qu’il doit payer en trois tranches selon le Représentant de la firme International Media Content afin que les Haïtiens puissent vivre leur passion du football.
C’est l’entreprise dénommée International Media Content évoluant dans toute l’Amérique latine et des Caraïbes qui a pris les choses en main. Elle installe à Port-au-Prince un Représentant afin de faciliter les négociations avec les chaines de télévision privée ou le gouvernement. Mais comme en Haïti la bourgeoisie et les investisseurs locaux demeurent très frileux et surtout prennent souvent roue-libre sur l’Etat, aucun ne s’est manifesté auprès de International Media Content pour acheter les droits de retransmission de la 21e Coupe du monde de football. Du coup, et comme d’habitude, c’est le gouvernement qui s’y colle. Après d’âpres négociations à travers le CONATEL, les deux parties finissent par se mettre d’accord pour que Haïti ait le droit de retransmettre l’ensemble des matchs de la Coupe du monde. Selon le ministère haïtien de la Communication, l’Etat haïtien a consenti à payer 2.5 millions de dollars américains afin que toutes les chaines de télévision y compris la Télévision Nationale d’Haïti (TNH) ayant négocié cette fois-ci avec le CONATEL puissent recevoir un décodeur pour pouvoir diffuser les matchs en direct de la Russie.
Ainsi, le gouvernement a dû débourser 2.5 millions de dollars américains qu’il doit payer en trois tranches selon le Représentant de la firme International Media Content afin que les Haïtiens puissent vivre leur passion du football. D’autre part, on a appris que les chaines de télévision privée sont censées avoir un accord avec le gouvernement non seulement pour diffuser de la pub relevant du domaine public en faveur du gouvernement mais elles doivent aussi donner un pourcentage de 20% au gouvernement sur toutes les annonces publicitaires diffusées durant le mondial afin qu’il puisse rentrer dans ses frais. En tout cas, même pour un Trésor Public censé être presque vide, le gouvernement, s’agissant du football ne recule devant rien pour satisfaire en premier lieu les lobbies des médias qui, il est vrai, n’ont pas les moyens pour acheter les droits de retransmission mais qui tirent très bien leurs marrons du feu avec les coûts des plages de publicités à chaque match. Par contre, on peut s’interroger sur l’utilité du secteur des affaires en Haïti. Comment expliquer que parmi les grands groupes financiers et les grandes entreprises commerciales aucun ne voit l’opportunité d’acquérir les droits de retransmission de la Coupe du monde en Haïti ?
Alors que tout le monde sait fort bien que toutes les chaines de télévision privée et publique allaient s’arranger pour avoir le droit de diffuser les images des matchs. On le dit tout le temps. L’Etat ne peut pas être présent partout et en tout surtout quand il n’est pas obligé d’intervenir. Certes, les investisseurs peuvent toujours avoir peur que les chaines locales de télévision piratent les images. Mais il y a bien un organisme public, sorte de gendarme du PAH (Paysage Audiovisuel Haïtien), qui s’appelle CONATEL chargé de faire respecter la loi et surtout avec ses moyens techniques capable d’empêcher la diffusion audio et vidéo sans autorisation. Des grands groupes financiers privés auraient pu se procurer les droits de retransmission du mondial sans que ce soit l’Etat qui finance cette activité, certes récréative et divertissante, mais en vérité principalement commerciale. Il est d’autant plus évident que la plupart des chaines de télévisions appartiennent à ce secteur de la bourgeoisie ayant des actions dans toutes les banques privées de la capitale.
Même comme nous disait une vieille amie, le secteur des affaires en Haïti se considère depuis toujours comme des vendeurs de riz et de haricot rouge rien de plus. Donc, ils sont incapables de consentir de vrais investissements et surtout ne souhaitent prendre aucun risque quitte à rester confinés dans la vente des produits alimentaires. En revanche, si dans une certaine mesure on peut comprendre cette dépense par le gouvernement bien qu’elle n’était nullement obligatoire pour l’Etat vu l’absence du pays dans cette compétition, d’autres sommes d’argent dépensés par l’Administration Moïse/Lafontant posent quand même de sérieux problèmes. Après cet investissement de 2.5 millions de dollars pour acheter les droits de retransmission alors que l’Etat n’a rien de concret à tirer à part augmenter la cote de popularité du Président de la République auprès des naïfs, on a fait face à une autre dépense pour laquelle le gouvernement et le Parlement ont le plus grand mal à trouver une explication, voire à justifier. C’est l’affaire des téléviseurs pour les parlementaires.
C’est le plus gros scandale en Haïti de ce mondial du foot 2018. Tout d’abord, c’est dans le plus grand secret de la République que la presse a eu connaissance que tous les sénateurs ont reçu au moins dix (10) postes de télévision écran plasma (grand écran) en don pour la Coupe du monde. Dans un premier temps, aucun des bénéficiaires n’a voulu confirmer la nouvelle. Avec l’insistance et la ténacité des médias, certains ont fini par cracher le morceau en confirmant que « oui » tous les sénateurs de la République ont bel et bien reçu de la part du Président Jovenel Moïse via la Primature et le ministère de l’Economie et des Finances dix téléviseurs écran plat (figi plat). Les employés du Sénat qui ont du mal à recevoir leur paye n’en reviennent pas de cette attention portée aux sénateurs par le gouvernement. D’autant qu’on ne cesse de leur faire comprendre que les caisses du Trésor Public sont presque vides d’où les retards accumulés sur leur salaire. Dix téléviseurs par sénateur, cela nous fait bien un total de 290 téléviseurs.
Jusqu’au moment d’écrire cette Tribune, on a beau questionner des gens du Sénat ou du gouvernement, impossible d’avoir le coût total de ces joujoux offerts aux sénateurs. Selon l’entourage du Président du Sénat, Joseph Lambert, ces 290 téléviseurs devaient être distribués auprès des populations éloignées du pays ne disposant d’aucun moyen de regarder la Coupe du monde de football chez les Russes. Et comme en Haïti, le Parlement est un binôme, – sénateurs et députés – ils marchent de paire. Impossible que quelque chose se passe au Sénat qu’il n’y ait pas de répercussions à la Chambre des députés. Cette largesse du pouvoir exécutif ne pouvait s’arrêter aux portes ou aux électeurs des honorables sénateurs de la République. Forcément, elle a été étendue auprès des députés du peuple. Sauf que là, l’affaire devient gargantuesque vu le nombre de députés qu’il a fallu servir. En effet, la présidence de la Chambre basse a dû fournir en téléviseur cent dix-huit (118) députés à raison de dix (10) postes par député. Auxquels le pouvoir exécutif a rajouté huit (8) téléviseurs aux partisans du gouvernement et cinq (5) aux députés de l’opposition soit un total de dix-huit (18) postes par député proche du pouvoir et quinze (15) pour ceux de l’opposition.
il n’y aura aucun contrôle ni suivi pour savoir si oui ou non ces téléviseurs ont été réellement distribués aux personnes qui en ont besoin.
En résumé, cette Coupe du monde 2018 aura coûté au Trésor Public haïtien plus de trois mille (3000) postes de téléviseurs rien que pour les parlementaires et quelques amis et partisans du pouvoir afin, selon l’idée répandue par les deux pouvoirs, de permettre aux populations de l’arrière pays de vivre le mondial comme celles des grandes villes où on trouve des téléviseurs partout. A première vue, cela semblerait un très beau geste de solidarité avec le reste du pays. Sauf que dans cette affaire, la transparence n’est pas au rendez-vous. Personne n’arrive à savoir quel est le prix de revient de chaque poste et au total combien coûte cette foultitude de téléviseurs en faveur des élus et fanatiques du Président de la République ? Ni le gouvernement ni le Parlement ne veut donner de chiffres. Chaque institution renvoie la balle à une autre et se contente de dire qu’il est normal que l’Etat évite de discriminer et de pénaliser les populations des régions reculées. Même le nom de l’enseigne qui a certainement fait une bonne affaire sans oublier les surfacturations demeure un mystère.
Puisqu’il n’y a eu à notre connaissance aucun appel d’offres passé par l’organisme chargé de passation des marchés publics pour le compte des institutions, de l’Administration et du gouvernement. Pour comble de frustration, il n’y aura aucun contrôle ni suivi pour savoir si oui ou non ces téléviseurs ont été réellement distribués aux personnes qui en ont besoin. Rien n’oblige les parlementaires à fournir un rapport de ce qu’ils ont fait des 10, 15 ou 18 téléviseurs qu’ils ont reçus chacun au nom des populations de leur circonscription. Dans cette affaire, cela sent la corruption à plein nez. Non seulement il existe une opacité entourant le coût de l’opération bien que selon certains elle aurait coûté au Trésor Public la bagatelle somme de quatorze millions de dollars américains mais on parie aussi que le favoritisme est au cœur de ces échanges compte tenu qu’aucun justificatif n’est exigé du sénateur, du député ou du représentant de l’Etat prouvant qu’il a fait réellement don à la population ou à la localité de ce matériel qu’il a reçu aux frais des contribuables.
Finalement, un vrai doute s’installe au cœur même des critiques qu’a suscités ce scandale. Au moment où chaque citoyen cherche à savoir qui a payé l’ardoise, en clair combien ça coûte et où ont été achetés ces postes de télévision, des informations circulant sur les réseaux sociaux font état que ces matériels seraient un don du gouvernement taïwanais à son homologue haïtien. L’ambassade de cette île rebelle à Port-au-Prince aurait confirmé l’information. En tout cas, que ce soit, que ce soit le Trésor Public, cette 21e édition de la Coupe du monde football aura coûté plus à la République que si l’équipe haïtienne de football était partie en 2018 faire la campagne de Russie. Malheureusement, les Grenadiers n’ont pas eu cette chance. Le Président Jovenel Moïse et son chef de gouvernement Jack Guy Lafontant n’avaient pas vu l’intérêt de les soutenir financièrement pour aller découvrir le pays des Bolchoï.
C.C