Le vendredi 4 mai dernier au cours d’une conférence de presse du Syndicat de l’HUEH Alisma Roseta Georges, présidente du Syndicat des travailleurs de la santé de l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH), a déclaré que depuis le 3 avril dernier le syndicat avait accordé 48 heures à la ministre de la santé, Marie Greta Roy Clément de sorte qu’elle satisfasse les revendications des travailleurs à savoir entre autres : l’ajustement des salaires, la nomination de contractuels de l’HUEH ainsi que la régularisation des chèques et « cela fait huit mois depuis que les travailleurs attendent leurs nominations, mais rien n’a été fait », a-t-elle-déclaré.
« Il y a 163 travailleurs poursuit-elle au sein de l’hôpital qui sont âgés de 58 ans ou plus ; mais qui n’ont jamais été nommés. La ministre leur a fait savoir qu’elle ne pouvait pas les nommer, mais qu’elle leur fournirait une compensation financière ». Cependant, ces travailleurs n’ont pas jusqu’à présent touché leur salaire et cela depuis 7 mois. Elle a également souligné le cas d’un autre groupe d’employés de l’hôpital qui attendaient depuis un laps de temps une augmentation de salaire passant de 11,000 à 14,000 gourdes. Selon elle, les responsables de la Santé Publique en Haïti ont simplement maquillé la crise par « un ajustement déguisé »
« Au lieu de nommer les contractuels comme il a été prévu, le MSPP a préféré renouveler leur contrat pour seulement trois (3) mois. Les employés ont décidé d’observer cet arrêt de travail illimité pour manifester leur mécontentement ».Voilà pourquoi le lundi 7 mai, les travailleurs sont obligés d’entrer pour la énième fois en grève de façon à forcer les autorités du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) à respecter leurs engagements !
Le président de la Fédération nationale des travailleurs de santé (FENATRAS), M. Lévy Milot Félix a également expliqué que le dossier relatif à la nomination des contractuels de l’HUEH, l’ajustement de salaire des fonctionnaires et la régularisation des conditions de travail qui engageaient les responsables du MSPP envers les employés de l’hôpital général depuis novembre 2017, n’a jamais été respecté comme il se doit.