Dans la soirée du lundi 4 septembre 2023, une nouvelle délégation de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) est arrivée à Port-au-Prince, Haïti pour servir de médiateurs dans la crise multidimensionnelle haïtienne. Elle est composée d’anciens Premiers Ministres tels que : Kenny Anthony de Sainte Lucie, Bruce Golding de la Jamaïque et Perry Christie des Bahamas et l’ambassadeur trinidadien Colin Granderson.
Il s’agit de la deuxième visite en deux mois de la délégation de la CARICOM qui, à la mi-juillet, n’est pas parvenue à un accord entre les politiciens haïtiens et les dirigeants de la société civile.
Cette fois-ci, la délégation est venue avec des propositions essentielles dans ses valises, à savoir : la recomposition du Haut Conseil de Transition (HCT), la réforme constitutionnelle, la question de la sécurité et l’établissement d’un gouvernement de salut public pour ne citer que celles-là. Et ces points seront discutés avec le Premier ministre de facto Ariel Henry, les membres du Haut Conseil de la Transition, les principaux signataires de la déclaration de Kingston, les partis du Collectif du 30 janvier et autres personnalités de la société civile et des représentants du secteur privé.
question à se poser, est-ce que la CARICOM finira par faire accepter sa proposition d’Accord pour essayer de convaincre les récalcitrants de la politique haïtienne à débloquer la situation de crise que vit le pays? Nous ne le pensons pas !
Tout le temps, ce sont les puissances internationales qui dictent la politique à suivre aux haïtiens. Aucune solution ne sera trouvée puisque les protagonistes n’ont que deux objectifs prioritaires : défendre leurs intérêts personnels et ceux des puissances impérialistes pour lesquelles ils travaillent.
Nous serions énormément étonnés si un véritable consensus pourrait se réaliser entre ces individus de la classe politique traditionnelle qui n’ont qu’un seul souci à mieux servir les intérêts impérialistes au détriment du peuple qui souffre de tous les maux, de toutes les misères créés par la domination étrangère.
L’avenir du pays est le cadet des soucis de cette classe d’hommes et de femmes corrompus jusqu’aux os qui, depuis plus de trente ans dirigent les destinées d’Haïti. Au lieu d’offrir un changement au peuple, on l’a effondré de préférence, de sorte que c’est toujours cette poignée de la petite bourgeoisie antinationale, anti patriotique qui occupe indéfiniment les rennes du pouvoir.
Tous s’allaitent à la mamelle de l’impérialisme américain et n’ont aucune différence fondamentale. La preuve est palpable, alors qu’ils critiquent le régime du PHTK 3ème version avec Ariel Henry et le Secteur Démocratique Populaire (SDP) et pourtant le PHTK fait parti du Collectif des partis politiques du 30 Janvier et également des signataires de la déclaration de Kingston. Tandis qu’ils collaborent avec le PHTK de Martelly que préside Liné Balthazar, ils font semblant de l’isoler. N’est-ce pas une façon de créer la confusion, de bafouer les masses populaires.
Par ailleurs, la délégation aura la chance de rencontrer les membres du Collectif des partis politiques du 30 Janvier regroupant le PHTK, Pitit Desalin, GREH, l’OPL, Unir-Haïti, LAPEH et MOPOD et également ceux des signataires de la déclaration de Kingston, le mercredi 6 Septembre 2023 dont entre autres le parti Fanmi Lavalas et les membres de l’Accord de Montana.
En un sens, ces rencontres sous le label de résoudre la crise haïtienne soit à travers les Nations-unies, soit l’OEA, soit la CARICOM ne sont que pour la consommation internationale, de façon à faire croire qu’on veut aider Haïti à sortir de l’abîme. Et pourtant, c’est bien le contraire, puisque ce n’est pas la première fois qu’on assiste à ces genres de scénario d’appel à la nécessité d’un dialogue et de compromis pour résoudre la crise.
Et le résultat final est bien là, la crise ne fait que s’empirer !
[…] Enième mission de la CARICOM ? Haiti Liberte […]