D’un coup d’Etat à l’autre !

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Le 30 septembre dernier ramenait le 27ème anniversaire du coup d’état fomenté par les nantis haïtiens de la bourgeoisie compradore et sous-traitante, avec la complicité et le concours des vautours impérialistes occidentaux dont le diktat a prévalu sur le choix démocratique des masses populaires haïtiennes à la recherche d’un changement authentique devant déboucher sur des lendemains meilleurs.

Pour mieux comprendre cette agression qui fut sanglante, ce séisme politique avec tous les moyens sophistiqués qui ont été mis en œuvre par ses auteurs intellectuels pour briser toute velléité de changement de la situation des masses exploitées,  il faut se référer au premier coup d’état dans l’histoire du pays, celui du 17 Octobre 1806. Pour celui du 30 septembre 1991, au cours de la première nuit seulement, plus de 5.000 morts ont été enregistrés. En ce sens, les mêmes causes ont produit les mêmes effets ;  à savoir exclure brutalement et férocement de la scène politique les masses populaires haïtiennes par tous les moyens, fussent-ils même sanglants, au profit d’une autre classe.

Le coup de force du 17 Octobre n’avait pas d’autres objectifs que d’empêcher le partage équitable des ressources du pays, au bénéfice de tous. Celui du 30 septembre s’alignait dans la même vision de façon à empêcher que le peuple défavorisé puisse jouir d’un avenir meilleur, puisque le dirigeant du moment, Jean Bertrand Aristide, avait osé déclarer que « tout moun se moun ». Le symbolisme était clair et percutant: tous les fils du pays ont droit à la vie, au respect, à l’éducation, aux soins de santé, sans aucun doute sur le même pied d’égalité.

Nous devrions en quelque sorte tirer certaines leçons de la catastrophe du 30 septembre pour ne pas répéter les mêmes erreurs.

De la forfaiture criminelle du 17 Octobre à celle du 30 septembre, les classes moyennes haïtiennes au service des classes dominantes et des forces réactionnaires internationales se sont affirmées comme les plus corrompues pour avoir aidé à accomplir ce crime jusque-là inégalé, allant jusqu’à céder toute leur souveraineté à une puissance étrangère.

On pourrait se demander à qui ont profité ces manœuvres, ces coup bas, ces violences tous azimuts.  Deux coups d’état qui en un sens ont désorienté l’avenir du pays. La réponse est actuellement claire à ceux qui présentement et comme dans le passé n’ont fait que piller le pays et voler ses richesses de sorte que les autres ne reçoivent rien. C’est dans ce contexte que nous devons comprendre pourquoi cette petite bourgeoisie a mis la patte sur les milliards des fonds de PetroCaribe destinés au développement du pays. Dans ce contexte, il est tout à fait légitime que les masses populaires exigent le remboursement de cet argent. Mais, si nous continuons à l’exiger pacifiquement, nous pouvons devenir le dindon de la farce puisque la trahison des uns, l’hypocrisie des autres, les machinations et les manœuvres de plus d’un cherchent à enterrer l’affaire sous des discours de justice creux.

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Beaucoup de choses ont été déjà dites sur cette dérive criminelle inqualifiable, preuve que les forces criminelles réactionnaires antipopulaires ne sont pas à leur coup d’essai. Cependant l’avenir de la lutte des masses reste irrévocablement aux combattants pour la liberté et pour la lutte des classes. En assassinant le leader de la révolution de 1804, l’on n’a fait que le rendre immortel plus que jamais. Ses idées révolutionnaires ne tarderont pas à renaitre dans le cœur et l’esprit de la  jeunesse montante du pays.

Nous apportons notre ferme soutien aux masses populaires qui refusent de rester passives, résignées, démoralisées devant l’agression que représente ce vol organisé et qui ont choisi le 17 octobre pour un grand réveil populaire de façon à ressusciter les forces de Dessalines dans le sang de chaque haïtien honnête et conséquent pour que soient punies toutes les actions malhonnêtes posées par les pétrovoleurs et pour qu’elles ne se reproduisent point.

Nous devrions en quelque sorte tirer certaines leçons de la catastrophe du 30 septembre pour ne pas répéter les mêmes erreurs. C’est un acte d’opportunisme pur, quand dans une société de classe comme Haïti, des politiques bénéficiant de l’appui des masses populaires pensent que les valets et les chiens de garde de l’impérialisme vont les laisser gérer le pouvoir, s’ils n’ont pas l’encadrement d’une réelle organisation de changement pouvant défendre ce pouvoir par tous les moyens possibles. De telles prétentions irréfléchies et irresponsables ne peuvent que faciliter la tâche aux ennemis des peuples !                     D’un coup d’Etat à l’autre, les forces obscurantistes de l’ombre en vérité n’auront pas changé.

 

 

 

 

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