Malgré la décision des États-Unis, depuis le 9 juin 2025, de suspendre complètement la délivrance de visas aux ressortissants d’Haïti, ainsi que d’Afghanistan, de Birmanie, du Tchad, de la République du Congo, de Guinée équatoriale, d’Érythrée, d’Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan et du Yémen, pour toutes les catégories de visas de non-immigrants et d’immigrants, à quelques exceptions près ;
Malgré la déclaration des évêques catholiques de la Conférence épiscopale d’Haïti du 23 juillet : « Alors que notre pays s’enfonce chaque jour davantage dans un chaos généralisé et que les piliers de la vie sociale et politique s’effondrent un à un, nous, évêques catholiques d’Haïti, ressentons plus que jamais l’urgence d’adresser une parole prophétique afin que ” la loi jaillisse comme une source ; et la justice, comme un torrent qui ne tarit jamais !” » (Amos 5:24) ;
Malgré toute l’assistance et la formation militaires et policières apportées à Haïti par la Colombie et le Mexique ;
Malgré l’annonce du 28 juillet de l’envoi par la PNH de 400 officiers au Brésil pour y suivre une formation ;

Malgré la participation de 29 soldats haïtiens à un stage de formation militaire de deux semaines en Martinique, avec le 33e Régiment d’infanterie de marine, composante terrestre des forces armées françaises aux Antilles, le 21 juillet 2025 ;
Malgré l’envoi par le gouvernement fantoche haïtien, le 24 juillet dernier de 150 soldats au Mexique pour entamer un programme de formation militaire spécialisée ;
Malgré les nombreuses opérations menées par la Police nationale d’Haïti (PNH), les Forces armées haïtiennes (FAdH) et la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMS) ;
Malgré le fait que l’actuel président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, a annoncé lundi 28 juillet qu’Haïti enverrait 400 policiers au Brésil le mois prochain pour une formation.
Malgré la tentative d’opération de la PNH contre la base Gran Grif à Liancourt le 22 juillet, qui a été prise en embuscade dans sa voiture blindée, entraînant la mort de trois policiers de l’UDMO (Unité départementale de maintien de l’ordre de l’Artibonite) et de deux de leurs informateurs ;
Malgré des contrats opaques et lucratifs conclus sans appel d’offres avec des entreprises de sécurité étrangères (mercenaires) ;
Malgré la nomination du nouveau chef du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), le Mexicain Carlos G. Ruiz Massieu ;
Malgré la prestation de serment de 99 nouveaux auditeurs de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif le 16 juillet ;
Malgré l’échec de la visite du Premier ministre haïtien Alix Didier Fils-Aimé à Washington ;
Malgré la publication par l’Organisation des États américains (OEA) d’une proposition de « feuille de route » pour résoudre la crise haïtienne ;
Malgré l’exigence que le Premier ministre mette en œuvre la feuille de route de l’OEA ;
Malgré la mission de Pierre Espérance, du RNDDH (Réseau national des droits de l’homme), aux États-Unis, à l’invitation de Human Rights Watch, du 21 au 25 juillet 2025 ;
Malgré tous les complots des puissances impérialistes visant à maintenir le pays sous domination colonialiste néolibérale,
Malgré… malgré… malgré…
La crise politique, économique et sociale en Haïti ne sera pas résolue. Les masses populaires doivent transformer leur indignation en mobilisation. Vouloir résoudre les problèmes socio-économiques et politiques par des moyens militaires et policiers est une folie ; la seule solution pour Haïti est la Révolution.