Le vendredi 13 avril 2018 dernier, au cours d’une conférence de presse de la Centrale nationale des ouvriers haïtiens (Cnoha) et le syndicat Respect des ouvriers haïtiens (Roham), ces deux syndicats ont catégoriquement dénoncé une vague de révocations massives sans raison valable d’ouvrières et d’ouvriers de la compagnie Wilbes the Haitian S.A.
Cette entreprise sud-coréenne de confections textiles établie au Parc industriel métropolitain depuis plus de dix ans dont Antonio Yang est le gérant responsable, réalise ses coutures en Haïti et les exporte vers les Etats Unis.
Selon les leaders syndicaux, Dominique St-Eloi, coordonnateur général de la Cnoha et Anne-Rose Décimus porte-parole du Roham : 139 ouvrières et ouvriers ont été révoqués, depuis le 29 mars 2018, de façon illégale et injustifiée du fait que ces employés revendiquaient une amélioration de leurs conditions de travail telles que l’accès à des logements sociaux, la disponibilité de cafétérias, un salaire digne de 800 gourdes reflétant l’actuel coût de la vie. La Cnoha réclame la réintégration immédiate et sans condition de ces ouvrières et ouvriers révoqués. Elle réclame également le paiement des heures supplémentaires qu’ont accomplies ces ouvrières et ouvriers.
A l’approche du 1er mai, les travailleurs doivent se mobiliser davantage et à l’échelle nationale pour combattre ce type de système d’exploitation qui continue de donner libre cours à ces dérives, excès et abus dans le pays.