La direction de la Police nationale haïtienne (PNH) a confirmé ce jeudi que les agents impliqués dans une affaire de brutalité policière qui a coûté la vie à un citoyen, ont été arrêtés et sont en détention et en isolement. L’affaire de brutalité policière, enregistrée sur vidéo par plusieurs personnes, a entraîné la mort d’une personne. Le commissaire de police du Nord-Est, F. Saint-Fort, a confirmé que quatre des policiers identifiés sont en isolement.
L’incident a eu lieu dimanche dernier dans la commune de Ouanaminthe, à la frontière avec la République dominicaine. Selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, les agents ont jeté Péguy Siméon du toit d’un bus puis l’ont battu. Le jeune homme est décédé des heures plus tard des suites de ses blessures.
L’officier a également reconnu «que la victime n’était pas armée ou ne représentait pas une menace imminente qui mettrait en danger la vie des agents».
La Direction Départementale de la Police de l’Ouest a confirmé l’implication de la police du commissariat de Ouanaminthe dans le passage à tabac, et a pris les mesures nécessaires pour les mettre à la disposition des enquêteurs.
Le commissaire de police, Fritz Saint-Fort, a déclaré avoir vérifié le fait à travers les vidéos qui leur avaient été présentées et décidé d’agir après avoir vérifié ses graves implications.
L’officier a également reconnu «que la victime n’était pas armée ou ne représentait pas une menace imminente qui mettrait en danger la vie des agents».
Il a souligné que, selon les dispositions actuelles de l’institution policière, ils ne devraient pas faire un usage excessif de la force quel que soit le niveau de résistance ou le niveau de violence déployé à leur encontre, mais plutôt un usage proportionnel.
Il a précisé que, dès qu’une mort humaine est survenue, il y aura des sanctions pénales et des mesures seront fixées en fonction de la responsabilité et du rang de chaque agent impliqué dans l’acte. L’utilisation d’une canne non autorisée par la police sera également censurée.
Péguy Siméon venait d’être rapatrié par les autorités de la République dominicaine et avait entamé un voyage de retour chez lui.
Fritz Saint-Fort a estimé qu’une opportunité se présente pour la PNH d’identifier des agents qui, malgré la formation reçue et l’expérience acquise au sein de l’établissement, continuent de faire preuve d’un tel comportement. De plus, il a rassuré sur l’issue rapide de l’affaire.
Péguy Siméon venait d’être rapatrié par les autorités de la République dominicaine et avait entamé un voyage de retour chez lui. Après être tombé du bus d’où il a été jeté et avoir subi un coup sévère, il a été brutalement battu et, selon des témoins, abusé sexuellement par des policiers.
Le Bureau de la protection des citoyens a qualifié les événements de regrettables et dégoûtants et a rappelé aux forces de sécurité que le corps humain est inviolable.
L’Organisation a rappelé que “les autorités policières ont pour mission de protéger et de servir la population, et doivent respecter scrupuleusement l’intégrité physique, morale et psychologique de toutes les personnes”, a-t-il déclaré.
Résumé de l’Amérique latine, 13 mai 2021