Les sorties abracadabrantes dans la presse de Stanley Lucas, de Rosemond Jean et de Pierre Espérance contre la nouvelle présidence de souche Lavalas du Conseil Présidentiel de la Transition (CPT) et particulièrement contre la personne de Jean Bertrand Aristide n’est pas désintéressée ni gratuite mais sont un signe de déstabilisation orchestrée par ces récalcitrants anti-lavalas pour combattre la transition installée en Mars/Avril dernier conformément aux dictats du Secrétaire d’État Américain Anthony Blinken à travers les fantoches de la CARICOM.
En effet, il n’y a aucune différence entre les 7 ou 9 membres du Conseil présidentiel de transition, tous fonctionnent pour la même cause, faire en sorte que le pays continue de sombrer aux enfers. Cette alliance contre nature de tous les secteurs de la classe politique haïtienne n’est guère pour le meilleur mais pour empirer davantage les conditions précaires du pays. Tous les crabes dans un seul panier pour faciliter le développement des luttes intestines entre les différentes tendances de ces serviteurs de la cause impérialiste. Ces esclaves de salon pour mieux se positionner créent toutes sortes d’intrigues de manière à ce que l’un ou l’autre attire le plus d’attention possible du maitre colon.
Devant l’escalade de la situation sécuritaire de la zone métropolitaine, et les déplacements forcés de la population dans des camps de fortune, le menu de la déstabilisation avec la complicité du gouvernement est sur la table politique. Le CPT n’a pas caché, il utilise ouvertement le moment opportun pour bien étaler sa mission au service de l’impérialisme occidental. Un exemple flagrant est la démarche opportuniste, réactionnaire, programmée et téléguidée de William Pape à la réunion spéciale du Conseil de sécurité des Nations unies O.N.U le 20 novembre dernier. Pareille démarche est toujours activée en temps voulu pour faciliter une intervention étrangère ou pour réclamer le renouvellement d’une force d’occupation militaire.
C’est dans ce conteste que nous pouvons voir à l’heure actuelle, le secteur macoute et les oligarques de la contre bande et du trafic des stupéfiants et des organes humains se révolter contre la tendance lavalassienne de cette nouvelle présidence de la transition. Le Département d’État Américain avec la nouvelle sortie de leur porte-parole Mathew Muller, qui tout en prenant acte de la révocation de leur poulain Garry Conille et de la nomination d’un autre du même acabit Alix Didier Fils-aimé, a tout bonnement mis l’accent sur la nécessité de crédibiliser le processus transitionnel : « Les États-Unis se réjouissent de collaborer avec le nouveau Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et le CPT pour faire avancer les priorités urgentes dans les mois à venir. Les États-Unis remercient également l’ancien Premier ministre Conille pour ses services distingués rendus à son pays », lisait-on dans ce communiqué de presse.
Les États-Unis disaient saluer « l’engagement du CPT et du nouveau Premier ministre à publier un plan d’action conjoint qui expose leur vision pour améliorer la sécurité et la gouvernance, et pour établir une voie vers des élections libres et équitables ».
« Les États-Unis estiment qu’il est essentiel qu’ils définissent clairement les rôles et responsabilités du CPT par rapport au Premier ministre, en incluant des mesures pour assurer la responsabilité mutuelle, tout en évitant de nouveaux blocages », avaient suggéré le gouvernement américain.
Les USA croyaient qu’ « il est impératif de promouvoir la responsabilité au sein du CPT afin de « maintenir sa crédibilité auprès du peuple haïtien et de la communauté internationale ». « Les besoins urgents et immédiats du peuple haïtien imposent que le gouvernement de transition privilégie la gouvernance plutôt que les intérêts personnels concurrents des acteurs politiques », avait conclu Matthew Miller.
Jouant comme d’habitude sur deux tableaux à la fois, l’impérialisme promoteur de la déstabilisation à outrance du pays, craint également que les démarches des représentants du Conseil présidentiel de la transition et celles du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé ne peuvent stabiliser le CPT. Ces démarches diplomatiques et politiques ne suffisent pas pour stabiliser la transition. Ce ne sont que des mascarades démagogiques.
- Les interventions musclées de la police Nationale d’Hayti à certains endroits, les territoires perdus sont en nette augmentation.
- La visite du président du Conseil présidentiel Leslie Voltaire en compagnie du ministre des Travaux Publics, transport et communication Raphael Hosty à l’Office national de l’aviation civile en Hayti, à l’autorité Aéroportuaire nationale ne suffit pas pour la réouverture de l’aéroport de Maïs-gâté à Port-au-Prince, les tracasseries pour voyager aux USA et au Canada profitent seulement à Sunrise Airlines qui assure le trajet Cap Haytien-Florida.
- L’entrevue du représentant permanent d’Hayti à l’Organisation des États Américains, Gandy Thomas avec le secrétaire Exécutif du Comité Interaméricain contre le Terrorisme (CICTE), Mme Alison August Trepel, le 26 novembre 2024 est insignifiante, car il n’y a aucun groupe en Hayti qualifié de terroriste par l’OEA, ni l’ONU et ni le Département d’État Américain.
- La rencontre du ministre de la Défense Nationale Jean Michel Moise avec l’Ambassadeur de Taiwan en Hayti, Guillaume Cheng Hao Hu le 27 novembre 2024 autour de la modernisation des Forces Armées pour le renforcement de la sécurité nationale ne sera pas suivie. C’est une perte de temps, d’ailleurs seuls 12 pays sur la planète ont des relations diplomatiques avec Taiwan, une province rebelle de la Chine populaire.
- La rencontre entre le ministre des Affaires étrangères Jean Victor Harvel Jean Baptiste avec l’Ambassadeur Américain en Hayti Dennis B. Hankins le 29 novembre 2024 sur la situation sécuritaire et les élections générales en 2025 est pour amadouer les naïfs, dans la mesure que, les ordres du Département d’État aux membres du Conseil présidentiel de la transition sont de pérenniser la domination néocolonialiste et impérialiste sur Hayti.
Que des anti-lavalas dénoncent le nouveau coordonateur du Conseil Présidentiel Leslie Voltaire qui à la fin de ces 6 mois sera sans doute remplacé par Fritz Alphonse Jean, ce serait toujours la même politique pro impérialiste qui continue sa course dans le cadre de la Global Fragility Act of 2019 du gouvernement Américain. Seule la mobilisation populaire des masses défavorisées, organisées et conscientisées peut faire échouer les plans machiavéliques d’occupation des puissances impérialistes de l’Occident. Seul le peuple uni en un seul homme, une seule femme peut mettre un terme à la répression sauvage des néo-macoutes de la classe politique, de l’exploitation bourgeoise et la domination politique et économique occidentale.
Progressistes de tous les pays, unissons-nous pour une lutte de libération nationale d’Hayti.
Liberté ou La Mort! La Patrie ou La Mort!