Comprendre le discours du 9 juillet 2003 de Brian Dean Curran dans un contexte de crise politique actuelle

Le troisième article d'une série

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De gauche à droite : René Préval et Jean-Max Bellerive

L’administration de René Préval

L’héritage laissé par le gouvernement de transition était très lourd.  Comme lors de son premier mandat en 1996, président Préval hérita un pays avec des problèmes domestiques les uns plus urgents que les autres. Comme par exemple : insécurité, kidnapping, chômage, cherté de la vie, exode rural, militaires démobilisés et occupation du territoire par une force multinationale dite de stabilisation.

Quoique bénéficiant de l’appui des militants pro-Aristide des quartiers populaires, mais contrairement à son premier mandat, président Préval était, cette fois ci, plus libre pour dégager les grandes lignes de sa vision politique pour le pays. La plateforme politique du parti Lespwa (L’espoir) sur laquelle le président s’était présenté aux élections, regroupait en son sein non seulement certaines personnalités politiques bien connues sur le terrain, elle était également composée des bases du Parti Louvri Baryè du feu Renaud Bernardin (PLB), Kòdinasyon Rezistans Grandans (Eskanp-Korega) aussi bien que de certaines organisations paysannes comme KOZEPEP.

Dans ses grandes lignes de politiques générales, la plateforme Lespwa avait, à travers le gouvernement de M. Alexis, promis de moderniser le système judiciaire, de résoudre le problème des anciens militaires démobilisés, des gangs armés et du même coup doter le pays d’une police professionnelle bien équipée, éléments fondamentaux pour tacler les problèmes d’instabilités et d’insécurités surtout dans le cas d’un processus démocratique très fragile comme celui d’Haïti. Malheureusement, les stratégies d’approches et d’interventions de la nouvelle administration n’avaient pas apporté de résultats escomptés puisque les bandits continuaient, sous formes de rançon, de kidnapper et, certaines fois, de tuer des paisibles citoyens.  Face à ce fléau, l’équipe au pouvoir devait, avec la Police nationale (PNH), la force de la Mission de Stabilisation des Nations-unis (MINUSTAH), désarmer les gangs armés, réduire la corruption dans les boites publiques, renforcer les institutions et instaurer l’état de droit. « Mon gouvernement va créer un climat de paix et de sécurité pour attirer le secteur privé », avait déclaré président René Préval.

Entre-temps, les choses étaient devenues de jour en jour plus compliquées, non seulement politiquement, mais le pays subissait également les effets des catastrophes naturelles à répétition qui n’ont fait qu’accentuer sa fragilité ou sa vulnérabilité.

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Haïti, des catastrophes naturelles au choléra importé

Du mouvement des émeutes de la faim en avril 2008 sous le gouvernement du Premier ministre Alexis, au renvoi du gouvernement de Madame Duvivier Pierre Louis à l’installation de celui de Max Bellerive, la situation politique, économique et sociale ne s’était pas vraiment améliorée.  Donc « le changement de gouvernement n’était motivé ni par le souci d’efficacité ni par la recherche de résultats. En remplaçant Madame Pierre-Louis par Monsieur Joseph Jean-Max Bellerive, ancien ministre de la Planification et de la Coopération Externe dans les précédents gouvernements, le Président Préval avait opté pour le changement dans la continuité. », disait un parlementaire de l’opposition.

C’était dans un contexte de jeu de manipulation au niveau du pouvoir exécutif et d’un Conseil Électoral Provisoire (CEP) complice que les élections législatives de février 2010 pour renouveler les quatre-vingt-dix-neuf députés et onze sénateurs devaient être organisées. Durant toute cette période, le pouvoir exécutif était décrié à cause surtout de l’utilisation des fonds du trésor public et des bureaux du Palais national à des fins politiques contraire du jeu démocratique.  Pour arriver à la création d’une plateforme politique appelée ‘Inité’ dont l’idée était un éventuel contrôle dans les deux chambres de la prochaine législature, le chef de l’exécutif soudoyait à tous les niveaux des élus en fonction aussi bien que des membres influents, des cadres et dirigeants d’autres partis politiques.  C’était dans cette Haïti avec un avenir incertain ponctué de machinations politiques de l’équipe au pouvoir que s’était arrivée la catastrophe meurtrière du 12 janvier 2010.  « Le gouvernement de Jean-Max Bellerive eut à faire face à une crise sans précédent dans l’histoire du pays suite au séisme dévastateur du 12 janvier 2010, et qui malheureusement n’a pas su montrer le type de leadership qu’on espérait. »

A suivre

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