Chute d’Ariel Henry, fin de la première partie de la transition post-Jovenel Moïse

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Au cours de ces trois années que le docteur Ariel Henry a passées au sommet de l’Etat. En clair, c’est le chaos total.

La Transition politique post-Jovenel Moïse, conduite par le Premier ministre Dr Ariel Henry, aura été la plus longue de l’histoire contemporaine d’Haïti. Elle a duré du 20 juillet 2021 au 11 mars 2024. Pourtant, elle a été la moins féconde de toutes. La plus dramatique sur le plan sécuritaire. La plus catastrophique du point de vue économique.

En 2024, Haïti est exsangue. Faillie et totalement livrée au règne des groupes armés, les fameux gangs qui ont pris le contrôle effectif de la capitale haïtienne, Port-au-Prince et de ses banlieues au cours de ces trois années que le docteur Ariel Henry a passées au sommet de l’Etat. En clair, c’est le chaos. Or, en dépit de ce bilan peu reluisant pour le neurochirurgien, celui-ci voulait coûte que coûte poursuivre l’œuvre destructrice entamée sans l’aval de la Communauté nationale, c’est-à-dire, les premiers concernés qui sont les Haïtiens.

Nommé, certes, par le Président Jovenel Moïse quarante-huit heures avant son assassinat mais ratifié par un Tweet de la Communauté internationale à travers le Core Group, jamais Ariel Henry n’a pu démontrer qu’il était à la hauteur des enjeux ni de la conjoncture sociopolitique dans lesquels il a accédé aux timons des affaires. A sa décharge, il s’était entouré des principaux partis et regroupements politiques de l’ex-opposition par un Accord dès le mois de septembre 2021 dont le but, selon eux, était de parvenir à un gouvernement de consensus afin de conduire le pays vers des élections générales et de rétablir la normalité constitutionnelle. Durant plus d’une année, ses premiers alliés politiques l’ont conduit dans le décor. En décembre 2022, le 21 pour être exact, un nouvel Accord politique a été signé cette fois-ci non seulement avec ses premiers partenaires mais aussi avec d’autres entités politiques et la Société civile qui les avaient rejoints selon le document dit l’Accord du 21 décembre ou de Kinam, le nom de l’hôtel où ledit accord avait été validé, afin de relancer le processus de la mise en place d’un gouvernement légitime.

Ce document comprenait plusieurs points. Parmi lesquels, deux sortaient du lot étant deux concessions laissant croire que les choses devraient évoluer dans le bon sens. Ces deux concessions sont fondamentales pour comprendre la chute honteuse et calamiteuse du Premier ministre. Le premier point est une concession majeure s’agissant de la création d’une structure politique ayant pour mission d’accompagner le chef du gouvernement intérimaire à aller vers les élections générales et de l’assister dans la gestion du pays durant ce laps de temps. Cet organisme, c’est le Haut Conseil de la Transition (HCT), dont on a expliqué la mise en place plus que laborieuse dans différentes chroniques. Il est composé de trois membres dont la constitutionnaliste, Mirlande H. Manigat, une figure de l’élite intellectuelle du pays. Professeure des Universités, ancienne Secrétaire générale du parti RDNP, elle en est la Présidente. L’autre point fort, non des moindres, qui caractérise cet Accord, c’est la date à laquelle Dr Ariel Henry devait quitter le pouvoir.

Il est stipulé clairement dans le document que les élections générales doivent être organisées au cours de l’année 2023. Par conséquence, le Premier ministre Ariel Henry quitterait le pouvoir le 7 février 2024 après avoir passé le pouvoir à un Exécutif dûment élu à la suite des scrutins prévus par l’Accord du 21 décembre 2022. Afin de couler dans le marbre cette belle entente politique, il a été décidé de publier le document dans ce qui est le plus officiel des officiels de la République, le journal Le Moniteur. Ainsi scellé, le chef de la Transition n’avait qu’à bien se tenir et surtout se débrouiller pour appliquer et respecter ledit Accord dans lequel son destin politique est éminemment engagé. Le problème en Haïti, c’est qu’aucun dirigeant politique ne veut respecter l’engagement pris vis-à-vis de la population encore moins vis-à-vis de ses partenaires politiques. Pire, ceux qui sont au Palais national ou à la Primature s’arrangent et font tout ce qu’ils peuvent pour ne pas quitter le pouvoir en dépit de leur incapacité et de leur incompétence avérées à gérer ou à gouverner.

Sans oublier qu’ils ne veulent céder ni à l’agitation de l’opposition ni aux pressions de la population alors même qu’ils n’ont aucune échappatoire sinon le soutien aléatoire et limité de la Communauté internationale. C’est le cas du Premier ministre Henry qui allait faire les frais de son incompétence politique et découvrir à son tour que les Etats, notamment les Etats-Unis d’Amérique, la France et le Canada, n’ont pas d’amis que des intérêts. Premièrement, à aucun moment de la durée, il n’a respecté une seule ligne de l’Accord signé avec ses partenaires politiques. Lui et ses alliés, principalement le SDP (Secteur Démocratique et Populaire) dirigé par le plus fidèle et radical de ses partisans, Me André Michel, ou encore le parti Fusion de Edmonde Supplice Beauzile qui compte plusieurs ministres, le parti INITE, de Levaillant Louis-Jeune, etc, se contentent de profiter des privilèges du pouvoir tout en faisant obstacle à toutes initiatives qui auraient pu sortir le pays de la crise.

Le HCT et sa Présidente, Mirlande H. Manigat. Jamais cet organisme n’a pu prendre une vraie décision dans le cadre de sa mission initiale.

Ils ont tout entrepris pour ne pas laisser le HCT prendre forme et se mettre en condition de fonctionner comme il est noté dans l’agenda de l’Accord. Par leur attitude mesquine et anti-démocratique, ils ont contribué à rendre le HCT et sa Présidente, Mirlande H. Manigat, inutiles et sans intérêt. Jamais cet organisme n’a pu prendre une vraie décision dans le cadre de sa mission initiale. Mirlande Manigat et ses deux colistiers du HCT, Laurent Saint-Cyr et Calixte Fleuridor, ont été réduits en spectateurs contemplant comment le régime dont ils étaient censés faire partie était en train de s’effondrer. Finalement, personne n’a jamais su à quoi la création du HCT a servi ni pourquoi il a été créé. Réduit au silence après quelques sorties très remarquées de sa Présidente, le HCT est devenu caduc comme va l’être le mandat non constitutionnel du Premier ministre Ariel Henry.

Il faut tout de même signaler que parmi les trois membres, Laurent Saint-Cyr, le représentant du Secteur des affaires, s’était sorti du lot pour se rapprocher du Premier ministre en devenant son Conseiller officieux et ayant son bureau à la Primature. Depuis la signature de l’Accord du 21 décembre, à part le HCT, rien n’a été fait ni entrepris par le pouvoir. A chaque fois, l’équipe de la Transition a fait du dilatoire avec ses partenaires. Quant à l’opposition, ni Ariel Henry ni ses alliés ne font cas de cette entité jugée incapable de les contrecarrer dans leur marche vers la réalisation du plus grand hold-up politique de tous les temps en Haïti. Ariel Henry avait convenu pour un scrutin au mois d’août 2025 afin, disait-il, de transmettre le pouvoir en 2026 à des élus, soit cinq ans après son arrivée à la Primature.

En effet, malgré les multiples soi-disant négociations entreprises sous le leadership de la Communauté des Etats de la Caraïbe (CARICOM), jamais les deux parties – Pouvoir et opposition – ne se sont retrouvées pour signer un accord. Il y avait toujours un bémol, surtout du côté des alliés du Dr Henry, pour empêcher l’opposition d’intégrer le pouvoir. Ils font obstacles à tout. Ils s’opposent à l’ouverture du HCT qui devrait passer de 3 à 7 membres comme il en avait été question. Si Me André Michel fut contraint et forcé d’accepter timidement cette ouverture, il s’était toujours opposé à un élargissement du pouvoir du HCT par crainte que celui-ci ne limoge son Premier ministre.

Quid du Conseil électoral provisoire (CEP)? Jamais il n’a été ni nommé encore moins installé comme il est stipulé dans l’Accord du 21 décembre. Pris là encore sous la pression et l’influence de ses alliés jouissant de manière sans vergogne du bénéfice d’un pouvoir sans contrôle, Ariel Henry se contentait de gouverner par des annonces. Tantôt la formation du CEP était pour demain, quand finalement on apprenait qu’elle a été reportée sans aucune raison apparente. Alors que l’opposition ne cessait de lui réclamer des comptes sur sa gestion opaque, personne n’a idée de l’état des comptes publics en même temps que la Direction générale des Impôts, (DGI), celles des Douanes, de l’OAVCT, etc qui battent des records en prélèvement de taxes et en recette publique.

Dr Henry prenait un malin plaisir à se comporter en un dirigeant cleptomane n’ayant de compte à rendre qu’à lui même faute d’organiser un contre-pouvoir avec des élections qui, en fin de compte, n’ont jamais été dans l’agenda de l’équipe au pouvoir. Ariel Henry a battu le record du tandem Gérard Latortue/Boniface Alexandre en durée. Plus de trois longues années. Non seulement aucun scrutin n’a pu être organisé, même les infrastructures pour y arriver n’ont pas été mises en place, alors qu’il n’avait personne ni aucune institution qui pouvait l’en empêcher. Pire, le comportement du Premier ministre laissait apparaître qu’il n’avait aucune intention de laisser le pouvoir ou la Primature et le Palais national puisqu’il était de facto aussi chef de l’Etat tout en étant à la fois ministre de l’Intérieur et des Collectivités. Un comble ! A chacune de ses adresses à la nation, il reprenait les mêmes discours rendant les gangs responsables de la situation sécuritaire, ce qui n’est pas faux mais sans dire ce qu’il avait entrepris ni comptait faire pour y remédier. Sauf qu’il espérait, incrédule, l’arrivée en Haïti de la force multinationale qu’il réclamait pour combattre l’insécurité.

Depuis la demande officielle faite auprès de la Communauté internationale, notamment auprès des Nations-Unies et des Etats-Unis, en octobre 2022, le Premier ministre passa son temps à guetter l’arrivée de cette force étrangère. Pendant que les divers groupes armés que son régime a laissés prospérer par des actes de kidnapping sont devenus un fléau à travers la région métropolitaine de Port-au-Prince et une partie de l’Artibonite. S’appuyant sur le phénomène d’insécurité et les gangs comme boucliers, il se croyait indéboulonnable même en ne respectant pas sa propre signature au bas de l’Accord du 21 décembre et le fameux numéro du journal officiel Le Moniteur qui le donnait partant le 7 février 2024. Or, l’opposition et naturellement la population l’attendaient au tournant. Dès la rentrée 2023, c’est-à-dire fin août, les cloches du départ commençaient à se faire entendre. L’opposition avait commencé à vendre dans les médias la date fatidique du 7 février 2024 comme la fin du mandat du Premier ministre selon l’Accord du 21 décembre 2022. Elle finit aussi par convaincre la population de se mobiliser contre ce « Roi » fainéant passant son temps à voyager à l’étranger au lieu de s’occuper d’une population au bord de l’hécatombe. Amplifiées par les appels à la révolution de Guy Philippe, stimulées par la crise au sein de la BSAP (Brigade de la Sécurité des Aires Protégées), toutes les conditions pour renverser le régime étaient donc réunies.

Il manquait juste un dénominateur commun, un élément pouvant fédérer tout le monde dans la même direction et surtout en même temps. Ils ont fini par trouver ce mot clé : caducité ! C’était le cri de ralliement. Comme un seul homme, tout le monde reprend en cœur : 7 février 2024, l’Accord de Kinam est caduc dans la mesure où le Premier ministre n’a pas livré la marchandise comme prévu, c’est-à-dire, qu’il n’y a pas eu d’élections. De ce fait, son mandat est arrivé à terme, il doit partir. Comme nous l’avons démontré dans une précédente chronique durant tout le mois de février, le pays s’est soulevé contre le chef de la Transition avec un seul mot d’ordre: démission. Jusqu’à la première semaine du mois de mars, les manifestations ne s’étaient jamais affaiblies contre Ariel Henry.

Mais, sûr de lui, et certains disaient même par pure provocation, dans la soirée du 7 février et après les déclarations du Chargé d’Affaires américain à Port-au-Prince, Eric Stromayer « on ne remplace pas une transition par une transition », Ariel Henry s’est retrouvé à répéter les mêmes mots que certains n’hésitent pas à qualifier de « bêtise » lors de son adresse à la Nation au cours de la soirée du 7 février, date marquant en Haïti le passage de la dictature à la démocratie. Ce faisant, Ariel Henry a voulu ironiser sur l’opposition qui avait fixé ce jour comme étant le dernier pour son Administration. Se croyant soutenu par le Core Group à travers lequel Washington dicte ses directives aux autorités haïtiennes depuis des décennies, le chef de la Transition se sentait rassuré et en confiance.

Quelques jours plus tard, c’est-à-dire, le jeudi 25 février, en pleine période de mobilisations anti-gouvernementales, il prend l’avion pour la Guyana pour un Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté caribéenne (CARICOM) sans savoir que ce serait le dernier pour lui en tant que Premier ministre d’Haïti. Tout semble bien se passer pour Ariel Henry qui poursuivait sa tournée au Kenya pour rencontrer le Président William Ruto avec qui il devait parachever l’accord autorisant l’expédition d’un millier de policiers kenyans en Haïti dans le cadre de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité en Haïti (MMAS). Mais, quatre jours plus tard, étant toujours à Nairobi, la capitale du Kenya, le soulèvement populaire a pris une autre tournure en Haïti, notamment à Port-au-Prince où tous les groupes armés ont constitué une coalition armée, sorte de plate-forme politique sous le nom de : Viv Ansanm (Vivre Ensemble) et sont passés à l’offensive contre le pouvoir.

Ce regroupement, placé sous la présidence d’un certain « Barbecue », de son vrai nom Jimmy Chérizier, ancien policier et ancien membre d’une unité d’élite de la PNH, la UDMO (Unité Départementale de Maintien de l’Ordre), passé dans le camp des gangs depuis des années, décide de prendre l’affaire en main. Il revendique toutes les opérations armées menées contre les institutions publiques et annonce que ses hommes feront tout pour que le Premier ministre Ariel Henry ne retourne plus en Haïti et que celui-ci doit démissionner. Annonçant même une guerre civile, voire un génocide si la Communauté internationale s’accroche à Ariel Henry. Les hommes armés de « Viv Ansanm » bouclent la capitale et imposent un blocus de l’aéroport international Toussaint Louverture, ce qui oblige les responsables de l’Aviation civile haïtienne à fermer tous les aéroports du pays et à suspendre tout trafic aérien en Haïti. Bloqué à l’étranger et ne trouvant aucun moyen pour rentrer au pays même par la frontière terrestre après la fermeture de l’espace aérien de la République dominicaine par les autorités de cet Etat frontalier, Ariel Henry qui avait affrété un avion depuis New-York pour tenter de regagner Haïti s’est vu contraint de se réfugier à Porto Rico le mardi 5 mars 2024.

Pendant ce temps, en Haïti, le gouvernement est on ne peut plus discret, sinon effacé devant la Communauté internationale, plus précisément les autorités américaines qui utilisent les services de la CARICOM afin de trouver une solution moins violente devant la volonté des groupes armés sous l’impulsion de Barbecue de s’emparer de la présidence haïtienne qui subit plusieurs assauts durant quasiment tout le mois de mars. Entretemps, la violence fait rage dans la région métropolitaine de la capitale, les attaques contre les Commissariats de police et d’autres institutions républicaines n’ont pas cessé depuis ce 29 février qui signe la fin du mandat du Premier ministre Ariel Henry. Placé au secret dans une base militaire US quelque part à Porto Rico sous la surveillance des agents du FBI dans un premier temps, ensuite des hommes du Secret service, rongeant son pouce après s’être fait vider de tout son pouvoir de la sorte, Ariel Henry qui se croyait l’homme fort d’Haïti a fini par comprendre qu’il n’était, en vérité, que le dindon de la farce.

Un pion dans la main des Etats-Unis qui se sont servis de lui pour arriver à leur fin : réoccuper militairement Haïti à moindre frais à la demande des élites politiques et économiques haïtiennes sans pour autant se mettre en avant comme ce fut le cas il y a 110 ans. En effet, une fois rassuré qu’il n’y a aucune chance pour que Ariel Henry retrouve ses bureaux à la Primature, à Port-au-Prince, Washington lui demande le lundi 11 mars 2024 de confirmer ou d’officialiser par Zoom sa démission au peuple haïtien depuis sa cachette portoricaine, ce qu’il a évidemment fait sagement. Le lendemain, le Secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, lors d’une intervention devant la presse, lui a proposé l’asile politique. En déclarant, en effet « Là où il est, s’il souhaite y rester nous lui souhaitons la bienvenue » une façon de dire à ce médecin, brillant dans sa spécialité de neuroscience, que le Département d’Etat et la Maison Blanche n’ont plus besoin de ses services. En gros, fin de partie pour Ariel Henry qui pensait pouvoir rester, en dépit du bon sens, un quinquennat à la tête du pays sans passer par le moindre suffrage universel.

N’est-ce pas donner raison à ceux qui pensent que, en ce qui concerne la prise du pouvoir par les alliés de l’ex-Premier ministre, même nommé par Jovenel Moïse, il s’agissait bel et bien d’un coup d’Etat ? Aux dernières nouvelles, on a appris que l’ancien Premier ministre se trouve ou a été transporté en Californie, du côté de Los Angeles sans plus de précisions ni de la part de Washington ni de Port-au-Prince. En tout cas, pour bien souligner que l’après Henry est derrière nous, avant même la nomination d’un remplaçant à la tête de la Transition, qu’il s’agisse d’un Collège présidentiel ou d’une autre formule de gouvernance, la Maison Blanche a immédiatement nommé un nouvel ambassadeur en Haïti en la personne de Dennis Hankins, trois ans après le départ de la dernière ambassadrice, madame Michèle Sison.

Un choix curieusement vite ratifié par le Sénat des Etats-Unis le jeudi 14 mars 2024, alors même qu’il n’y a en ce moment aucune autorité légale, légitime et constitutionnelle haïtienne pouvant recevoir ses lettres de créances. N’est-ce pas surprenant ! En tout cas, la chute du Premier ministre Ariel Henry dans des conditions exécrables et humiliantes pour sa personne marque l’échec de la première partie de la Transition post-Jovenel Moïse. Elle constitue en même temps, avec l’arrivée d’un Conseil Présidentiel de Transition (CPT) composé de neuf membres, dont deux observateurs, la deuxième phase d’une transition qui est dans la dynamique de la tragédie politique initiée depuis deux siècles d’indépendance d’Haïti par les impérialistes de part et d’autre de l’Atlantique.

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