Chine: de l’Histoire à la Modernité

(Premième partie)

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Le jardin Baomo est une oasis de paix et de beauté. "L'artiste n'est pas celui qui crée ; c'est celui qui sent". Un objet d'art "n'est qu'une proposition de la beauté", et la beauté va de pair avec la paix, la sérénité, la contemplation, le sentiment, la profondeur qui caractérisent l’Extrême-Orient, sous une poussée vers le modernisme. Photo par Alexandra Panaguli.

Le jardin Baomo: une oasis de paix et d’éternité

La Chine n’a pas que de superbes paysages qui vous laissent baba mais aussi un art étonnant. A Guangzhou (ex-Canton) Shery nous a emmenés au jardin Baomo, dans leur quartier bien qu’à une demi-heure de route de leur appartement, de petits étangs avec des centaines de poissons affamés, blancs, jaunes, rouges, des ponts en pierre blanche, plus d’une trentaine d’entre eux, statues, sculptures, sculptures en briques, sculptures en pierre, sculptures en bois, allées couvertes traditionnelles, pagodes, pavillons …

Les tortues aussi, les enfants touchent leur tête de pierre pour avoirune bonne fortune et une longue vie, a expliqué notre amie. Les Chinois ne mangent que les tortues à carapace molle, pas celles à carapace dure qui portent bonheur. Les poissons rouges et dorés (li yu) aussi portent bonheur. Il y en avait des centaines dans les étangs, et on vendait des petits sacs de croquettes à 5 yuans chacun, pour leur jeter. Alors, l’étang entier se précipitait vers nous, bouche grande ouverte, se bousculant sauvagement les uns les autres. Nous avions déjà vu cela dans les canaux de Bangkok, mais là c’étaient des carpes grises. Les grues et les cerfs aussi portent bonheur, c’est pourquoi ils sont représentés partout. Les arbres (song shu) représentent la vertu, on les plantent dans les cimetières.

l’écrivain grec et ancien ministre de la Culture, Nikos Kazantzakis aussi parle des superstitions: le renard, la belette, le serpent, le hérisson ont une influence mystérieuse sur la vie de l’homme, “La vie quotidienne du Chinois est un vrai martyre, parce que le Chinois sent de terribles forces invisibles qui l’entourent et qui l’espionnent. Un coq chante sur leur toit? La maison va prendre feu. Un chien à la queue blanche est entré? Un des leurs va mourir. A table ils mangent tous avec la même assiette, s’ils changent la ménagère va mourir”.

Shery nous a guidés à travers plusieurs salles d’exposition, la plupart des artistes ont des liens avec Panyu, le quartier sud de Guangzhou où se trouve le jardin, et où vivent nos amis. À commencer par Xian Xinghai (1905-1945) qui a composé la célèbre Cantate du Fleuve Jaune, combinant la musique classique occidentale avec des éléments traditionnels chinois. Il s’est inspiré de l’agression japonaise (1935-1945) et de la discrimination quand il était le premier étudiant chinois au Conservatoire de Paris en 1934 (il a également été maltraité à Moscou). Quatre ans plus tard, il s’est retrouvé au Conservatoire de Yan’an qui venait de devenir le siège du gouvernement communiste.

Mais la plupart des expositions concernaient des peintres. Nous avons été … impressionnés par les coups de pinceau impressionnistes de Zhao Shao’ang (1905-1998), le meilleur “peintre de fleurs et d’oiseaux”, assez célèbre que pour être au Metropolitan Museum de New York. Même la reine Elizabeth d’Angleterre lui a accordé des honneurs en 1980, et en 1930, il avait obtenu une médaille d’or à l’Exposition universelle de Bruxelles en Belgique. Nous avons admiré un oiseau sur une branche avec la bouche ouverte. L’oiseau est coloré, le reste est à l’encre noire, plein de traits sur toute la toile. Ma compagne a dit: “Tout ce qu’il savait est mort avec lui”.

“Ils peignent d’abord les parties claires en ajoutant plus d’eau”, a expliqué Shery. Dans la peinture chinoise, il y a différents sujets, oiseaux, fruits, plantes, fleurs, puis montagnes et pierres, puis personnes, et enfin des petites choses, comme des insectes. Certains artistes se spécialisent dans un seul type, comme Zhao Shao.

On est frappé d’émotion devant «nos plus précieux rouleaux de soie», comme André Malraux décrivait les peintures: en étant simples, naturels, esthétiques, classiques, ils nous font sentir que nous sommes «une partie de l’univers», car ils sont «ouverts» comme l’écrivain français faisait dire à son sujet chinois, Ling, dans «Les tentations de l’Occident», par opposition à l’art occidental «fermé», principalement européen, qui reflète une souffrance et une angoisse inculquées dans notre conscience par le christianisme – littéralement, dans les «innombrables figures du Christ» qui peuplent les musées d’Occident.

les peintures en étant simples, naturelles, esthétiques, classiques, nous font sentir que nous sommes une partie de l’univers

Ling est assez critique à l’égard de l’art occidental qu’il considère comme “détacher un objet du monde auquel il participe, s’en emparer pour l’individualiser”, un art placé sous le signe de la mort puisque représenter quelqu’un ou quelque chose c’est toujours, alors, le circonscrire pour le soustraire au mouvement de la vie universelle”.

“Le système de représentation chinois, dit en substance Malraux, ne sépare pas la vie de sa représentation. L’oeuvre d’art n’y suppose pas, comme en Europe, une mise à mort du réel vécu au profit des règles d’une quelconque école ou des fantasmes d’un quelconque artiste, elle ne vient pas après le monde, après la vie. Elle ne prétend à rien d’autre qu’à la suggestion d’une relation vécue avec la réalité vivante, à laquelle elle ne cesse jamais d’appartenir. L’art chinois ne cherche pas à se mettre lui-même en valeur, mais à mettre en valeur le monde, fait dire Malraux au Chinois Ling. Trouver une écriture ou, plus généralement, un mode de représentation qui reste « vivant » face au lecteur ou au spectateur a été une des recherches les plus constantes des écrivains et des artistes occidentaux du XXe siècle. En s’appuyant, à tort ou à raison, sur l’exemple de la Chine pour essayer de donner une issue à cette recherche, Malraux, qui a toujours placé l’art au rang le plus élevé de ses préoccupations, lui a rendu le plus beau des hommages”.

Autrement dit l’Europe essaie maintenant d’atteindre le niveau des Chinois: faire vivre l’art, non seulement à l’origine (artiste) mais aussi à la réception (spectateur). Dans les musées occidentaux on cherche à faire participer le public avec des expositions interactives.

Pour en revenir à Malraux qui discerne toutes ces nuances, “Sans aucune exagération, son écriture est très puissante. Cette puissance vient de sa révolte contre la situation de son époque, de sa méditation sur le sens de la vie, de son respect envers la dignité de l’homme, surtout de l’espoir qu’il nous a fait voir devant la fragilité de la civilisation occidentale. Dans ce sens-là, André Malraux n’est pas seulement un grand écrivain, mais aussi un grand combattant et un grand penseur”.

Kazantzakis aussi médite sur les leçons tirées de ses voyages en Chine et au Japon en 1935 et 1957. “Jamais un être humain n’a aussi parfaitement libéré l’esprit de la boue”. Comme le ver à soie, comment les Chinois transforment-ils la saleté en beauté? «En suivant le rythme des choses». Le rythme c’est la vie, sans rythme il n’y a pas de vie. Dans le très beau documentaire sur la vie et les travailleurs en Sicile dans les années 1950, Il mondo perduto, le réalisateur Vittoro de Seta déclare à propos des bergers, des pêcheurs, des mineurs, des agriculteurs et de leurs traditions que «Leur territoire était extrêmement vivant. Toute leur vie était rythmée par des rites, une liturgie, des chants ».

Mais cela a été «balayé du revers de la main. Et les conséquences peuvent être dramatiques ». Ils ont perdu leur culture millénaire, les Siciliens il y a un demi-siècle, les Chinois maintenant.

Zhang Daqian (1899-1983) était un autre peintre des galeries Baomo, également au Metropolitan de New York. Il était avec Pablo Picasso à Nice en 1956, lors d’une «importante rencontre artistique entre l’Est et l’Ouest». Mais il était également connu comme un maître faussaire, copiant tout, depuis l’art bouddhiste de Dunhuang jusqu’un paysage du 10ème siècle par le maître de la période des Cinq dynasties, Guan Tong, qui a été acquis par le Musée des beaux-arts de Boston, et «est l’une des contrefaçons les plus ambitieuses de Zhang et sert à illustrer à la fois ses compétences et son audace».

Un fameux personnage, après la révolution communiste en 1949, il est parti pour Mendoza, en Argentine, São Paulo et Mogi das Cruzes, au Brésil, et puis Carmel, en Californie, et il s’est finalement installé à Taipei, Taiwan en 1978. Il a eu plusieurs femmes simultanément et a gagné dix millions de dollars en vendant ses contrefaçons!

Shery nous conduisait de façon experte à travers tout cet art, à la fois en tant qu’historienne de l’art et artiste elle-même, et en tant que résidente locale. La section de calligraphie était superbe, meilleure que l’exposition au grand musée de Nanjing. «Il est important de laisser des espaces et ne pas trop charger la toile», disait-elle. Puis elle a attiré notre attention sur le sceau rouge de l’artiste au coin des tableaux. Certains ont plusieurs sceaux: celui de l’artiste auquel s’ajoutent ceux du propriétaire ou des propriétaires successifs qui veulent se mettre en avant, mais plus il y en a, moins la peinture a de la valeur.

Dans une autre galerie, Shery nous a montré des aquarelles sur du papier moelleux, une spécialité chinoise, fait à partir d’une plante (la Tong Cao, Medulla Tetrapanacis, de la famille du ginseng!) où la peinture apparaît comme une broderie ou une mosaïque au lieu d’avoir la planéité lisse du papier ordinaire. Elles ressemblaient à des vignettes, et étaient petites et austères, avec une gamme de couleurs très limitée. Un sampan, deux femmes filant, un guerrier tenant un nunchaku, une arme de combat rapproché, une femme jouant du guzheng, un instrument à cordes pincées de 21 ou 25 cordes semblable à la cithare; une troupe théâtrale, tous dépeignant la vie des gens sous la dynastie Qing.

 

Guerrier tenant un nunchaku, une arme de combat rapproché. Aquarelle sur papier moelleux, une spécialité chinoise, tiré d’une plante de la famille du ginsen, la Tong Cao, Medulla Tetrapanacis. “L’art chinois ne cherche pas à se mettre lui-même en valeur, mais à mettre en valeur le monde”. Photo par Alexandra Panaguli.

Soit dit en passant, au 19e siècle, il y avait une énorme demande d’art chinois en Occident, et de nombreux studios ont vu le jour dans la région de Guangzhou, le long des postes de commerce occidentaux desservant l’important commerce Est-Ouest. Canton, comme on l’appelait alors , étant l’un des rares ports autorisés à faire des affaires avec les Européens depuis la dynastie Ming (14e siècle), car les empereurs méfiants restreignaient toujours le commerce extérieur de la Chine, voire l’interdisaient parfois.

Au fond du jardin Baomo se trouvait une galerie de céramique et de bronze, et une collection de jade. Ce minéral a cinq significations pour les chinois: sagesse, courage, pureté, gentillesse, justice. Shery avait du mal à trouver le bon mot! Les riches mettent un anneau de jade dans la bouche des morts dans l’espoir que la personne ne «se désintégrera pas». «Bien sûr, cela ne marche pas!»

Le jardin Baomo était une oasis de paix et de beauté, ce qu’il est censé être. “L’artiste n’est pas celui qui crée ; c’est celui qui sent”, et un objet d’art “n’est qu’une proposition de la beauté”, et la beauté va de pair avec la paix. La sérénité, la contemplation, le sentiment, l’immobilité sont vraiment ce que nous trouvons en Asie, surtout en Extrême-Orient, sous une poussée vers le modernisme.

Kazantzakis avait noté la très grande simplicité de l’université de Pékin. En partie pour que les étudiants n’aient pas envie de rester mais retournent dans leurs villages éloignés et «répandent la connaissance dans toute la Chine». Par contre le parc universitaire «était très beau, avec de grands arbres, sa verdure, les fleurs et les ruisseaux ”.

Revenons à ce qu’a dit Ling: “L’art chinois ne cherche pas à se mettre lui-même en valeur, mais à mettre en valeur le monde”. Nous abordons ici les différences les plus profondes entre l’Est et l’Ouest, surtout l’individualisme mais pas seulement. Dans son arrogance omniprésente, l’Occident a de tout temps essayé d’établir la suprématie de l’être humain, tandis que la Chine croit en la suprématie de l’Univers. «L’une [l’Occident] veut apporter le monde à l’homme. L’autre propose l’homme en offrande au monde … »

L’art chinois ne cherche pas à se mettre lui-même en valeur, mais à mettre en valeur le monde

Les Occidentaux aiment les certitudes (fermées) par opposition à une recherche et une acceptation ouvertes ou infinies. Pour eux la pensée, selon Ling de Malraux, est le résultat de la connaissance, en Chine c’est la préparation de ces connaissances. «Vous analysez ce que vous avez éprouvé; nous pensons afin d’éprouver».

En Occident, il y a un appel constant à l’action par opposition à la contemplation, la suprématie de l’esprit sur la forme, le besoin primordial de comprendre au lieu d’accepter de ne pas comprendre, ou la fatalité, le concept de responsabilité.

Après avoir passé un bon moment en Europe, Ling a découvert qu’ils «ont inventé le diable» et ils s’appuient principalement sur l’esprit qui mène au «désordre» et au désir ou au besoin de gagner, de conquérir. Ce que nous trouvons le plus en Occident sont: l’arrogance, la suffisance, l’agressivité, la rudesse (par opposition à la sensibilité), l’insatiabilité.

Pas étonnant que Ling considère Alexandre le Grand comme un «barbare», car même la «langueur» de la Méditerranée – et sa proximité et son affinité avec le Moyen-Orient – ne la mettent pas à l’abri de l’action qui est à la base de la civilisation occidentale, à côté de la «force» que la Chine a finalement trouvée pour concurrencer l’Occident. Action d’abord au niveau politique (révolution communiste), puis au niveau économique (socialisme aux caractéristiques chinoises).

Son interlocuteur européen, A.D., est d’accord, commentant sur le noble vieillard Wang-Loh: “Le charme de son accueil, dont nulle cordialité n’abaissait la finesse, sa voix calme, ses gestes retenus […] . Et il ajoute une distinction: “Il semble faire partie d’une autre race que celle de ces Chinois que l’on voit gesticuler et que l’on entend vociférer dans les quartiers d’affaires des ports ouverts au commerce”.

Autres différences. L’Occident perd le contact avec l’état social et naturel. Il est devenu bien trop égocentrique, replié sur lui-même, exacerbé par la peur qui se cultive à tous les niveaux, et ce besoin suprême de privacité.

Dans le train de Nanjing – l’ancienne capitale du pays – à la ville provinciale de Huangshan, bondé le premier jour de congé de la fête nationale d’octobre. L’individualisme dans la société archaïque n’existe pas. L’individu fait partie du tout. «La révolution française, la révolution russe, ont été fortes parce qu’elles ont donné à chacun sa terre; cette révolution-ci est en train de donner à chacun sa vie», disait Malraux à propos de la révolution chinoise. Photo par Alexandra Panaguli.

Ironiquement, tout en leur enseignant la différence entre individu et collectivité, et la supériorité de cette dernière, le communisme a rapproché les Chinois des Occidentaux, les éduquant, les rendant conscients de leur valeur propre. «La révolution française, la révolution russe [et latino-américaines, Malraux étant, comme Kazantzakis et la plupart, coupable d’eurocentrisme!] ont été fortes parce qu’elles ont donné à chacun sa terre; cette révolution-ci est en train de donner à chacun sa vie».

Ainsi, encore un paradoxe, fondé dans un esprit collectiviste le communisme a introduit l’individualisme comme sous-produit chez les Chinois. Xiaolu Guo, une Chinoise émigrée en Angleterre raconte comment elle a dû passer de la première personne du pluriel (nous) à celle du singulier (je) en parlant avec les autochtones, «Mais ça m’a mis mal à l’aise. Après tout, comment quelqu’un qui avait grandi dans une société collective pouvait-il s’habituer à utiliser la première personne du singulier tout le temps? L’utilisation habituelle du ‘je’ nécessite de se considérer comme une entité distincte dans une société d’entités distinctes. Mais en Chine, personne n’est une entité distincte: soit vous êtes né dans un ménage paysan apolitique, soit dans un ménage du parti communiste ».

Mais même sans communisme, la société aurait évolué. Le cinéaste italien Vittoro de Seta déplore ce changement à propos de ses magnifiques documentaires sur la Sicile et la Calabre des années 1950: “L’individualisme dans la société archaïque n’existe pas. L’individu fait partie du tout. Je pense qu’ils avaient pressenti ce poids insupportable. L’individu devait se fondre dans une société, un village de 500 âmes, dont il connaissait chaque visage et chaque nom. Ce n’était pas comme nos grandes villes, où les gens ne se regardent plus en face. Ils ne se connaissent pas, ne se parlent pas lorsqu’ils se croisent dans un ascenseur ou un bus. C’était une autre dimension, mais ce sont nos origines”.

En fait, à l’époque Malraux le pensait à l’envers: il voyait “dans l’irruption de l’individualisme le principal facteur de transformation d’une Chine qui place ses luttes révolutionnaires sous le signe du marxisme”. Et maintenant, le capitalisme renforce cette tendance.

L’individualisme dans la société archaïque n’existe pas. L’individu fait partie du tout

Après une centaine de voyages en Chine, et des contacts aux plus hauts niveaux, l’ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin cherche encore, “plus je comprends cette civilisation, plus j’ai envie d’approfondir et plus je doute de ce que j’ai compris”.“L’enseignement majeur du livre de Malraux est là: au fond, Orient et Occident ne sont pas des entités immuables, gardiennes perpétuelles de leurs spécificités – sans que ce constat contienne la moindre charge libératrice. Leurs cultures respectives sont vouées à s’éroder et à se métamorphoser au contact l’une de l’autre ou sous l’effet d’une violence destructrice. Mais leurs différences ne s’évanouiront pas pour autant: récupérées à leur tour, elles évolueront vers d’autres formes d’incompréhensions”.

Violence destructrice… dans Il mondo perduto, Vittoro de Seta notait également la rapidité et les dangers de la conversion: la pêche à l’espadon était sur le déclin à cette époque en Sicile. On la pratiquait depuis 2000 ans, puis pouf, fini, il y a eu l’émigration. “Ce fut la fin d’une époque qui avait vu évoluer l’histoire de l’homme. Depuis des millénaires elle se déroulait lentement avec ses chants, sa poésie, sa nomenclature, ses dialectes. On ne s’est pas rendu compte que l’on était en train de renoncer à une culture importante. On l’a sacrifiée au nom du progrès”.

Jusque quand? L’évolution du monde se fait par à-coups ou plutôt de façon cyclique, deux pas en avant, un pas en arrière.

(A suivre)

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