Centenaire du Parti Communiste chinois: Interview de l’ambassadeur à Tunisie Zhang Jianguo !

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Le centième anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois

Le PCC a aussi œuvré, durant 61 ans, pour faire de la nouvelle Chine la deuxième économie mondiale en 2010, alors qu’elle n’était auparavant qu’un pays pauvre, faible et dévasté. De 1978 à 2017, au cours des 40 années de réforme et d’ouverture, l’économie chinoise a atteint un taux de croissance annuelle moyenne de 9.5%, un taux bien supérieur à celui de l’économie mondiale qui a été, durant la même période, de l’ordre de 2.9%. S.E. M. l’ambassadeur Zhang Jianguo révèle à La Presse le secret de cette réussite. Entretien réalisé par le Directeur de la rédaction et des publications Chokri Ben Nessir.

 

Chokri Ben Nessir : Cette année, la Chine célèbre le 100e anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois (PCC). Pourriez-vous nous présenter brièvement l’histoire du PCC au cours de ces cent ans ?

Zhang Jianguo : Fondé en 1921, le Parti communiste chinois ne comptait qu’une cinquantaine de membres lors de sa création. Aujourd’hui, il est devenu le plus grand parti au pouvoir au monde avec plus de 90 millions de membres et plus de 4,6 millions d’organisations aux échelons de la base couvrant tous les domaines.

Après sa création, le PCC a consacré 28 ans pour combattre les envahisseurs japonais et le régime corrompu mis en place par le Guomindang et pour établir une Nouvelle Chine en 1949. Depuis, le peuple chinois est devenu maître du pays. Le PCC a aussi œuvré, durant 61 ans, pour faire de la Nouvelle Chine la deuxième économie mondiale en 2010 alors qu’elle n’était auparavant qu’un pays pauvre, faible et dévasté. De 1978 à 2017, au cours des 40 années de réforme et d’ouverture, l’économie chinoise a atteint un taux de croissance annuelle moyenne de 9.5%, un taux bien supérieur à celui de l’économie mondiale qui a été, durant la même période, de l’ordre de 2.9%. La Chine n’a eu besoin que de quelques dizaines d’années seulement pour achever le processus de développement alors que pour les pays développés il leur a fallu plusieurs siècles pour pouvoir le faire. De ce fait, la Chine a réussi à créer un miracle dans l’histoire du développement économique mondial.

Peu de temps, après la clôture, en 2012, du 18e Congrès national du PCC, M. Xi Jinping, secrétaire général du Parti, a fait une déclaration encourageante: «Je suis fermement convaincu qu’à l’occasion du 100e anniversaire du Parti communiste chinois : l’objectif de construire une société modérément prospère à tous égards sera certainement réalisé ; l’objectif de faire de notre pays un grand pays socialiste moderne, à la fois prospère, puissant, démocratique, hautement civilisé et harmonieux sera certainement réalisé. Je suis encore plus convaincu que le rêve chinois du rajeunissement national sera réalisé». Depuis plus de huit ans, sous la forte direction du Parti communiste chinois avec Xi Jinping en son centre, la Chine a obtenu des succès historiques dans divers domaines. Se tenant à un nouveau point de départ historique, et se concentrant sur la stratégie globale du grand rajeunissement de la nation chinoise et sur les grands changements internationaux sans précédent, depuis un siècle, le PCC poursuit la conduite du peuple chinois sur la voie du progrès continu pour réaliser l’objectif des «deux centenaires». La nation chinoise commence à atteindre les brillantes perspectives de rajeunissement.

Chokri Ben Nessir : Quel est le secret du Parti communiste chinois (PCC) qui a réussi à unir et à conduire le peuple chinois pour établir le régime politique chinois et réaliser un développement économique aussi rapide ?

Zhang Jianguo : Je pense qu’il y a trois clés fondamentales : la première est la forte direction du Parti communiste chinois dans tous les domaines pour assurer une orientation correcte. Grâce à la direction centralisée et unifiée du Parti,  la Chine a réussi à réaliser un grand tournant historique et à surmonter une série de risques et de défis majeurs sur la voie du progrès. La seconde clé est celle de l’adhésion à l’esprit humain qui préconise que «l’intérêt du peuple demeure au-dessus de toute autre considération». Venir du peuple, travailler pour le peuple et compter sur le peuple sont la plus grande source de confiance du PCC dans son exercice du pouvoir. La troisième clé réside dans la persévérance à progresser et à s’auto-innover. 

Des générations parmi les membres du Parti communiste chinois ont œuvré pour promouvoir de manière assidue la sinisation du marxisme, en formant la Pensée Mao Zedong, la Théorie Deng Xiaoping, la Théorie des trois représentativités (le Parti communiste chinois doit toujours représenter les demandes de développement des forces productives progressistes chinoises, représenter l’orientation de la culture d’avant-garde et représenter les intérêts fondamentaux de la majorité de la population du pays), la Perspective scientifique pour le développement, et la Pensée Xi Jinping sur le socialisme aux caractéristiques chinoises pour une nouvelle ère. Le peuple chinois met l’accent non seulement sur l’indépendance et l’autonomie, mais aussi sur l’importance de s’ouvrir sur l’extérieur et de promouvoir une coopération gagnant-gagnant. Il adhère non seulement au système socialiste mais aussi à la mise en œuvre des réformes économiques socialistes du marché qui ont réussi à ouvrir la voie d’un socialisme aux caractéristiques chinoises.

Chokri Ben Nessir : Cette année marque également le 50e anniversaire du rétablissement de la République populaire de Chine dans son siège légitime à l’ONU. À votre avis, quelles sont les nouvelles circonstances et défis auxquels le développement des relations internationales est actuellement confronté ?

Le peuple chinois met l’accent non seulement sur l’indépendance et l’autonomie, mais aussi sur l’importance de s’ouvrir sur l’extérieur et de promouvoir une coopération gagnant-gagnant.

Zhang Jianguo : En 1971, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la résolution 2758, rétablissant le siège légitime de la République populaire de Chine aux Nations unies. Il s’agit d’un événement d’une grande importance historique qui montre aussi que les Nations unies sont devenues véritablement l’organisation internationale la plus universelle et la plus représentative. Actuellement, la pandémie de la Covid-19 a eu un impact profond sur la politique internationale mais aussi sur l’économie et la gouvernance à l’échelle internationale. Nous sommes témoins de la montée de l’unilatéralisme, du protectionnisme, du populisme et d’autres contre-courants mais aussi de l’émergence de problèmes et de points chauds régionaux et mondiaux qui sont de plus en plus fréquents. La communauté internationale est entrée dans une phase de changements turbulents. Les inégalités s’accroissent, l’écart Nord-Sud se creuse et le développement durable fait face à de sérieux défis. Vu l’impact de la pandémie, la reprise économique des pays suit des trajectoires différentes et l’écart Nord-Sud risque de se creuser davantage et de s’installer durablement.

Les pays en développement souhaitent avoir accès à plus de ressources et d’espaces de développement. Ils revendiquent le renforcement de la représentation et du droit à la parole dans la gouvernance économique mondiale. En même temps, les conditions de la nouvelle révolution technologique sont déjà prêtes. À l’avenir, les nouvelles technologies comme le 5G, l’intelligence artificielle, la biotechnologie et la technologie énergétique pourraient réaliser de grandes avancées. La profondeur et l’ampleur de la «révolution de la communication» et de la « révolution de l’intelligence» dépasseront les précédentes révolutions industrielles. La concurrence technologique deviendra la force motrice de la concurrence géopolitique et économique. Le gap numérique entre les pays en développement et les pays développés risque de s’élargir encore davantage.

Chokri Ben Nessir: Alors quel rôle la Chine aura à jouer aujourd’hui sur la scène internationale ? Que peuvent faire ensemble la Chine et la Tunisie ?

Zhang Jianguo : Ensemble avec la communauté internationale, nous avons défendu fermement le système international centré sur les Nations unies, l’ordre international fondé sur le droit international et le système commercial multilatéral ayant l’OMC comme pierre angulaire. Nous avons aussi soutenu une plus grande démocratie dans les relations internationales et la réforme et le perfectionnement de la mondialisation économique pour la rendre plus ouverte, plus inclusive, plus équilibrée et bénéfique pour tous.

Pour préserver la paix, la Chine a toujours œuvré pour le règlement politique des dossiers brûlants. Elle a participé, à ce jour, à plus de 30 opérations onusiennes de maintien de la paix, devenant le premier pays pourvoyeur de casques bleus parmi les 5 membres permanents du Conseil de sécurité. Pour promouvoir le développement, la Chine a mis en œuvre, sur tous les plans, le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Avec 10 ans d’avance, la Chine a réussi à réaliser l’objectif du Programme relatif à l’élimination de la pauvreté. Elle a aussi pu promouvoir une coopération de qualité dans le cadre de l’Initiative «la Ceinture et la Route», donnant, ainsi, une forte impulsion à la cause du développement dans le monde. Pour protéger l’environnement, la Chine a œuvré à la conclusion de l’Accord de Paris sur le climat. Elle a annoncé ses objectifs concernant l’atteinte du pic des émissions de CO2 et la neutralité carbone en définissant un délai, entre ces deux objectifs, de loin plus court que celui des pays développés. Pour lutter contre le Covid-19, la Chine a lancé la plus grande opération humanitaire d’urgence dans l’histoire de la Chine nouvelle. Elle a aussi fait des vaccins un bien public mondial et a assuré un appui aux autres pays en développement pour soutenir la lutte solidaire mondiale contre l’épidémie.

Face aux changements internationaux, la Chine et la Tunisie ont tenu haut la bannière du multilatéralisme et ont conjointement émis une voix juste contre la politisation de l’épidémie et contre l’ingérence étrangère. Le mois dernier, S.E. M. Othman Jerandi, ministre tunisien des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, a participé au débat public du Conseil de sécurité des Nations unies, présidé par la Chine, sur l’élimination des causes profondes des conflits et le relèvement après la pandémie en Afrique. La Chine et l’Afrique ont lancé conjointement l’Initiative sur le Partenariat pour le développement du continent africain. De même, la Chine et la Tunisie œuvrent en étroite collaboration au sein du Conseil de sécurité et contribuent activement à la promotion d’un règlement global, juste et durable de la question palestinienne. Confrontés à des défis de développement similaires et à des tâches de développement communes, les deux pays devraient renforcer davantage leur coopération à l’échelle internationale et contribuer ainsi à garantir les intérêts de développement légitimes des pays en voie de développement. Il s’agit de promouvoir l’égalité des droits, des chances et des règles, pour que tous les pays puissent bénéficier des opportunités et des fruits du développement.

Chokri Ben Nessir : Certains pays occidentaux estiment que les droits de l’homme du peuple chinois, tels que la liberté d’expression, la liberté de croyance religieuse et le droit de vote ne sont pas garantis. Certaines personnes s’inquiètent également que la Chine chercherait à exporter son idéologie vers d’autres pays. Qu’en pensez-vous ?

Zhang Jianguo : La situation des droits de l’homme d’un pays devrait être jugée par son propre peuple, et non par d’autres pays en fonction de leurs préférences subjectives. Le concept des droits de l’homme de certains pays occidentaux est loin d’être conforme aux standards internationaux en matière de droits humains. La communauté internationale se doit d’être à l’écoute et prendre en compte les préoccupations des pays en développement pour que la définition des droits de l’homme devienne globale, plus riche et plus équilibrée. En tant que le plus grand pays en développement, la Chine poursuit un concept centré sur les intérêts du peuple. Elle considère que le droit à l’existence et le droit au développement sont les droits de l’homme fondamentaux les plus importants. La Chine œuvre, aussi, à promouvoir un développement global et coordonné des droits économiques, sociaux et culturels et des droits civils et politiques. Selon des enquêtes menées sur plusieurs années par des institutions internationales faisant autorité, le taux de satisfaction du peuple chinois envers son gouvernement dépasse 90% depuis plusieurs années consécutives.

L’ambassadeur de la chine à Tunisie Zhang Jianguo

Les pays ont des traditions de civilisations diverses et se trouvent à différents stades de développement. Ils sont, par conséquence, préoccupés par des aspects différents quant à la compréhension des droits de l’homme. C’est un fait bien normal. Pour cette raison, nous préconisons un développement des échanges sur un pied d’égalité, l’apprentissage mutuel et l’inspiration réciproque, entre les divers pays en matière de droits humains. La Chine s’oppose à l’ingérence dans les affaires intérieures d’autrui sous prétexte de défense des droits de l’homme. Elle s’oppose tout autant fermement à l’instrumentalisation politique des droits de l’homme pour attaquer et dénigrer arbitrairement les autres pays.

Toute voie choisie par un pays est basée sur ses propres traditions culturelles et sa propre histoire. Aucune force n’a le droit de dénigrer la voie choisie par d’autres pays, et aucun pays n’acceptera de changer son propre système pour se conformer aux critères d’autrui. La Chine adhère fermement au système et à la voie du développement de son propre choix, et respectera, de même, pleinement les choix indépendants des autres pays. Elle n’exporte jamais son idéologie, ne s’immisce jamais dans les affaires intérieures des autres pays, ne cherche jamais à changer le système politique des autres pays, et n’a aucunement l’intention de s’engager dans une confrontation idéologique avec tout autre pays.

Chokri Ben Nessir : Vous êtes ambassadeur de Chine en Tunisie depuis plus de six mois. Comment voyez-vous l’évolution actuelle des relations sino-tunisiennes ? Pensez-vous que ces relations ont atteint un niveau satisfaisant ?

Zhang Jianguo : Depuis l’établissement des relations diplomatiques il y a 57 ans, les deux pays entretiennent une bonne entente et se soutiennent mutuellement sur des questions qui touchent à leurs intérêts fondamentaux. Je suis très heureux de constater qu’avec les efforts conjoints des deux parties, la coopération sino-tunisienne dans divers domaines a abouti à des résultats fructueux. Le Centre culturel et sportif de la jeunesse de Ben Arous et l’Académie diplomatique, construits avec un don de la Chine, progressent régulièrement malgré la crise de l’épidémie. Les deux pays maintiennent une étroite coordination concernant les affaires internationales et régionales.

Depuis le début de l’épidémie, la Chine et la Tunisie ont travaillé ensemble et continuent de s’entraider dans la lutte antiépidémique. En décembre dernier, le CHU de Sfax, un projet d’aide du gouvernement chinois, a été remis à la partie tunisienne. Cette infrastructure a été dédiée à la prise en charge des patients atteints du coronavirus. Le gouvernement et l’armée de Chine ont jusqu’à présent fourni plus de dix lots de matériels antiépidémiques pour renforcer la capacité de la Tunisie dans sa lutte contre l’épidémie. En mars 2021, malgré la demande importante domestique en Chine et sa capacité de production limitée, la Chine a fourni un lot de vaccins en urgence à la partie tunisienne. La Chine est ainsi le premier pays à fournir des dons de vaccins à la Tunisie. Elle commercialisera également en Tunisie ses vaccins dans un proche avenir. Ces dispositions particulières témoignent de la fraternité profonde entre les deux pays et reflètent également la responsabilité et l’engagement de la Chine à promouvoir la construction d’une communauté de santé humaine.

Toutefois, il est nécessaire de souligner que le potentiel de la coopération économique et commerciale entre nos deux pays doit être encore libéré. La Chine est disposée à travailler avec la Tunisie pour approfondir davantage la coopération en matière d’investissement et de financement, mais aussi pour développer des projets d’infrastructure à grande échelle et dans d’autres domaines, de manière à ce que la coopération économique et commerciale bilatérale puisse atteindre un niveau de développement soutenable et équilibré.

Chokri Ben Nessir : Nombreuses sont les différences dans le système des partis politiques en Tunisie et en Chine. Comment les deux pays peuvent-ils mener à bien la diplomatie des partis politiques et renforcer davantage les relations bilatérales et la coopération dans divers domaines au profit des deux peuples ?

Zhang Jianguo : Nos amis Arabes disent : si tu veux aller vite, marche seul. Mais si tu veux aller loin, marchons ensemble. Les différences ne peuvent pas entraver la volonté de la coopération. À l’heure actuelle, le Parti communiste chinois a établi des relations, sous diverses formes  avec plus de 600 partis et organisations politiques dans plus de 160 pays et régions du monde. Ainsi, les échanges du PCC à l’échelle internationale ont formé un nouveau modèle omnidirectionnel, multicanal, étendu et enraciné.

Dans un contexte général, où les relations sino-africaines et sino-arabes se développent rapidement, et dans la mesure où l’Initiative «la Ceinture et la Route» avance à grands pas, les conditions favorables sont réunies pour approfondir davantage la coopération entre les deux pays.

Le Parti communiste chinois entretient depuis longtemps des échanges et une coopération étroite avec les principaux partis politiques tunisiens. Affectée depuis un siècle par les grands changements mondiaux inédits et par la pandémie qui ravage le monde, l’architecture politique des partis politiques dans le monde entier est également confrontée à de profonds ajustements. Dans ce contexte, le Parti communiste chinois a organisé une série de séminaires avec les principaux partis politiques tunisiens pour partager des expériences et promouvoir la coopération sur des sujets tels que l’édification du parti, la lutte contre la pauvreté et la construction conjointe de la «Ceinture et la Route». Ce mois-ci, nous organisons des séminaires en vidéoconférence avec les principaux partis politiques tunisiens pour mettre en place un mécanisme d’échange, construire conjointement la «Ceinture et la Route», et injecter activement la force du parti dans la coopération pragmatique entre les deux pays.

Tourné vers l’avenir, le PCC continuera de renforcer les échanges et la coopération avec les principaux partis politiques en Tunisie. Il explorera activement, en se fondant sur une nouvelle approche des relations internationales, un nouveau type de coopération entre partis politiques qui cherchent un terrain d’entente tout en mettant de côté les différences et en veillant au respect mutuel. L’objectif étant de consolider le fondement politique et social des relations bilatérales sino-tunisiennes et d’apporter conjointement de nouvelles contributions à la construction d’une communauté internationale avec un meilleur avenir partagé pour toute l’humanité.

Chokri Ben Nessir : Pour finir, pourriez-vous nous parler de vos attentes futures de la coopération entre les deux pays?

Zhang Jianguo : Zhang Jianguo : Il y a un vieil adage chinois qui dit : la montagne et la mer ne sauraient jamais éloigner les personnes avec les mêmes idéaux. Bien que la Chine et la Tunisie soient éloignées l’une de l’autre, les deux pays ont des similitudes dans leur adhésion à l’indépendance, leur refus de l’ingérence étrangère, leur attachement à la primauté de l’Etat de droit et leur intégration du concept de gouvernance du pays centré sur le peuple. Trait d’union entre l’Europe et l’Afrique, la Tunisie possède un riche potentiel de développement. La portée des relations sino-tunisiennes a pris, désormais, de nouvelles dimensions et ne se limite plus au niveau bilatéral. Actuellement, il existe un consensus général chez les amis, de divers milieux, pour consolider l’amitié sino-tunisienne. Dans un contexte général, où les relations sino-africaines et sino-arabes se développent rapidement, et dans la mesure où l’Initiative «la Ceinture et la Route» avance à grands pas, les conditions favorables sont réunies pour approfondir davantage la coopération entre les deux pays. 

La Chine est disposée à soutenir la Tunisie dans sa lutte contre l’épidémie du coronavirus afin de réaliser une reprise économique dans les meilleurs délais. Il s’agit aussi de se concerter et d’œuvrer ensemble dans le cadre de la construction conjointe de la Ceinture et la Route. Le Forum sur la coopération sino-africain et sino-arabe offre aussi l’opportunité de construire une relation sino-tunisienne de nouvelle ère fondée sur une confiance mutuelle et plus approfondie sur le plan politique. Ensemble, nous pouvons bâtir une coopération économique et commerciale plus étroite, initier des projets concrets qui progressent régulièrement, développer des échanges culturels plus diversifiés et une coopération dans le domaine de la défense plus pragmatique au profit des deux pays et des deux peuples.

 

La Presse.tn 21 juin 2021

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