Un pays ravagé par une corruption grandissante, une inflation galopante, un niveau de scandale qui a atteint son paroxysme, Haïti est à son dernier tournant pour exploser définitivement s’il ne se passe rien du côté de sa population. En effet, face au désastre politique en cours, les ouvriers, les paysans et même la jeunesse ne peuvent plus, par conséquent, par centaines de milliers, ils doivent être prêts à se lever pour manifester dans un immense mouvement pour leur survie et pour dire non aux occupants actuels du pouvoir qui ne leur proposent que du désespoir.
Si le pays est justement paralysé et évolue dans un champ de ruines, les équipes qui se sont succédées au pouvoir en sont toutes responsables. Pourtant, tous les faits démontrent que dans tous les domaines de l’État haïtien, le pire est devant nous. La subversion et la violence destructrice qui se déchaînent au sein de la société, visent en réalité la disparition de la Nation. La vérité est que cette situation est bel et bien le résultat non seulement de la politique de liquidation et d’un chômage toujours croissant mais aussi d’une spirale vicieuse d’incompétence liée à une position de classe bien définie : celle des élites qui ont tenu les rênes du pays pendant des siècles tout en exploitant les masses défavorisées.
Cyniquement et sans exception, tous les membres de ce nouvel Exécutif de transition sont des Conzé (traitres) au service des impérialistes notamment américain. D’ailleurs, le véritable gouvernement du pays est l’Ambassade des États-Unis d’Amérique en Haïti, affichant avec dédain son arrogance d’ingérence flagrante dans le pays. La récente visite de l’ambassadeur Dennis Bruce Hankins au siège de l’Unité Anti-Corruption (ULCC), en est un exemple. Pourtant, personne ne lui a demandé les raisons de cet acte délibéré d’ingérence. Est-ce pour dicter ou influencer la décision du rapport de corruption impliquant les trois Conseillers présidentiels ?
Les principaux instigateurs de cette catastrophe sont les ennemis de notre libération nationale, qui sont les impérialistes avec leur cohorte d’agents, d’alliés et de partenaires.
N’en déplaise aux fausses organisations de gauche qui ont apporté leur soutien au Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et à son gouvernement, qualifié de « moindre mal » par Camille Chalmers, leader de la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif (PAPDA) lors d’une discussion à l’émission Micro-Vérité. Pour nous autres, cette classe politique opportuniste, pure produit de la domination impérialiste, symbole de l’obscurantisme, ne peut en aucun cas mettre en œuvre les mesures nécessaires pour réaliser les revendications qui sont au cœur de la lutte actuelle des masses populaires. Aucune confiance ne peut être accordée à ces politiciens dépassés qui sont en train de renforcer l’arbitraire, de cacher l’essentiel en livrant le pays aux impérialistes.
Ce gouvernement est incapable d’imaginer et de mettre en œuvre le moindre plan d’urgence pouvant juguler l’insécurité. Des dirigeants qui ont échoué et sont déjà responsables de la liquidation des services publics ne font qu’aggraver le système de santé déjà inexistant, entraînant encore plus un manque d’hôpitaux publics pouvant servir la population. Jamais dans le passé la situation n’a été si dramatique, et le pays n’a eu des dirigeants d’une telle incompétence politique. Même un simple organisme provisoire, en l’occurrence, le Conseil Électoral Provisoire (CEP), ces traîtres n’arrivent point à mettre en place, tant ils nagent tous dans les eaux troubles de la corruption. Dans ces conditions, ils ne pourront même pas réaliser une parodie d’élections, ni même apporter une certaine stabilité, un certain ordre afin de relancer le pays sur de nouveaux rails.
Les opérations militaires ou policières étrangères d’aujourd’hui sont le prolongement de l’agression impérialiste qui, n’a pas pour but de rétablir la sécurité mais en réalité de provoquer le chaos afin de rendre le pays encore plus désorganisé, plus disloqué. Surtout avec l’exode massif des cadres nationaux vers d’autres cieux, notamment les États-Unis pour échapper au règne de l’anarchie. C’est dans le cadre du maintien de la domination impérialiste américaine que toutes ces opérations militaires se déroulent sous la direction d’un général kenyan chef de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS), prétextant appuyer les opérations de la Police Nationale d’Haïti. Cette déformation volontaire des faits est une manière classique de défendre les intérêts des multinationales, de piétiner les sentiments profonds du peuple haïtien au point de l’empêcher de décider de son avenir.
Il est essentiel que le peuple ne ferme pas les yeux sur les élections truquées que l’impérialisme veut continuer à lui imposer et sur la corruption tous azimuts que l’oligarchie à son service voudrait perpétuer pour que règne son complot de domination à travers son instrument au pouvoir. Des loyaux gestionnaires du colonialisme qui ne sont pas des alliés mais des serviteurs et ennemis jurés des masses opprimées.
Les principaux instigateurs de cette catastrophe sont les ennemis de notre libération nationale, qui sont bien sûr les impérialistes avec leur cohorte d’agents, d’alliés et de partenaires de toutes sortes dont l’objectif immédiat est de tenir le pays sous la domination américaine pour le partager ensuite en miettes morceaux. Tous ces traîtres locaux au pouvoir et leurs amis, protecteurs étrangers qui prétendent reconstruire Haïti, sont des faux Samaritains, ils n’ont qu’un but : sa destruction qui est déjà en cours.
Empêcher cette catastrophe, c’est possible ! L’essentiel, il faut faire renaitre l’espoir, réveiller la militance qui sommeille au fond de nous-mêmes. Le principe juste, c’est la lutte ou rien avec la volonté d’aller résolument vers l’avant. C’est à cet exercice où se mêlent notre passé, notre présent et notre avenir que nous réussirons ce combat. Tout peuple héroïque est condamné durant toute sa vie à lutter afin d’éviter à son pays toute forme d’humiliation visant à l’avilir, à le dégrader et à lui faire perdre toute sa dignité de Nation libre et souveraine.
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