L’alternative contre l’insécurité mise en place par la population semble bien commencée à montrer du succès dans certains endroits du pays où des citoyens mènent une lutte acharnée contre le banditisme.
Les foyers de résistance ont, le samedi 29 avril 2023, lynché deux présumés bandits, puis leurs corps brûlés à Gros Morne par des habitants de la zone.
Dans le département de la Grande Anse, trois présumés bandits, répondant au nom de Diendy Mortimé alias Malfini à Chambellan, Alex Neptune alias Ti Mòy à Dame Marie et Stevenson François alias Sonson à Les Irois ont été avec l’aide de la population abattus par la Police nationale d’Haïti.
Toujours dans la Grand’Anse, mais à Duchity, une localité située dans la 5e section communale de Pestel, le mouvement « Bwa Kale » a fini par avoir gain de cause sur huit présumés bandits qui ont été arrêtés par la police à Ravine Citron le jeudi 4 mai 2023. Deux d’entre eux ont été finalement tués par la population en colère et les 6 autres sont encore en détention.
Dans la commune de Pétion-Ville, des habitants du quartier Jalousie ont stoppé au moins 6 présumés malfrats qui ont été sur le champ tués puis brûlés par la population.
Toujours dans le cadre du mouvement de justice populaire « Bwa Kale » contre les criminels s’adonnant au kidnapping et assassinat de la population, le dimanche 7 et lundi 8 mai, plusieurs membres du gang « Kraze Baryè » de Vitelhomme ont été tués à Bellevue-la-Montagne (commune de Pétion-Ville).
Le dimanche 7 mai 2023, dans la Commune de Hinche, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de quatre individus armés lors d’un contrôle d’un autobus qui se dirigeait vers le Cap-Haïtien. La population du mouvement « Bwa Kale » s’était vite rendue devant les locaux de la base de l’UDMO pour les récupérer et jouer sa partition de justice expéditive. Mais les policiers ont fait un autre calcul, malgré la fureur de la foule, ils ont résisté aux demandes de la population en colère, jusqu’à l’évacuer avec du gaz lacrymogène.
Faut-il signaler que les actions criminelles de certains gangs armés, notamment ceux des plus farouches continuent encore à ébranler la sécurité des quartiers. Ces bandits résistent et n’ont pas encore été frappés par le phénomène « Bwa kale ».
Par exemple le groupe à Izo à village de Dieu dans la communauté de Martissant, dans le sud de Port-au-Prince fonctionne toujours même au ralenti puisque la population ne l’a pas encore attaqué de plein fouet pour le mettre hors d’état de nuire. Même constat pour celui de Grand’Ravine de Ti Lapli, qui lui-même continue toujours à multiplier ses actes d’enlèvement. Ainsi, le mardi 9 mai deux personnes qui s’apprêtaient à se rendre aux Cayes ont été kidnappées par ces malfrats. Il faut que la population aidée par la police ne se laisse pas intimider de sorte qu’ils continuent à attaquer ces criminels.
Si le mouvement « Bwa kale » donne déjà un certain espoir à la grande majorité de la population haïtienne, il nous faut coûte que coûte le continuer de sorte que nous arrivions à pacifier avec le rouleau compresseur populaire certains endroits tels que Croix-des bouquets où règnent les 400 Mawozo, ainsi que Canaan, Onaville, Source Matelas et le département de l’Artibonite.
Ce mouvement est pour le bonheur du peuple haïtien, il ne doit pas faiblir. Il faut continuer à battre le fer pendant qu’il est encore chaud.