La bourgeoisie patripoche a lâché son poulain qu’elle avait utilisé en tant que doublure imposée à la présidence du pays le 7 février 2017, en connivence avec les ambassades occidentales.
La bourgeoisie avait tout investi pour que la marionnette Jovenel Moise succède à Michel Martelly pour la continuité de la corruption, et de l’exploitation des masses ouvrières du pays au bénéfice des puissances tutrices.
Le chef de file de cette classe d’exploiteurs et de pillageurs des richesses et des ressources de l’Etat, en l’occurrence l’homme d’affaires Réginald Boulos, veut se refaire une virginité politique après avoir contribué à cette calamité quotidienne qu’est la pauvreté et la misère du peuple. Ainsi, pour éviter qu’il ne soit plus la cible des émeutes populaires comme il l’a été au mois de Juillet dernier, il prétend s’afficher comme un défenseur du syndicat des ouvriers et le porte-parole des ouvriers et du mouvement populaire. Il a eu le culot d’annoncer la formation de son parti politique moderne avec la participation des élites économiques, intellectuelles et sociales du pays, visant à rassembler les progressistes de la Bourgeoisie aussi bien les jeunes qui s’impliquent dans les efforts pour le changement.
Le caméléon arrive jusqu’à conseiller à son employé au Palais National de démissionner pour se lancer dans un quelconque dialogue national de façon à satisfaire les desiderata de la dite opposition du secteur dit populaire et démocratique.
Selon Boulos, Jovenel n’a rien à perdre de son mandat qui devrait s’achever en 2022 et trois ans devrait suffire pour la réalisation de ce dialogue national de marronnage de sorte que son secteur ait le temps de préparer un autre bandit légal pour la reprise du pouvoir.
Pour bien vendre son projet, il suggère que « le Parlement restera tel quel durant cette période et il renoncera à deux de ses prérogatives à savoir celle de renvoyer le gouvernement quand il le souhaite et la formation du gouvernement et celle de l’amendement de la Constitution ».
Alors que la crise s’aggrave, Réginald Boulos est arrivé au point où il ne peut plus convaincre les irréductibles jusqu’auboutistes entourant Jovenel tels que le maire Gabriel Fortuné et le sénateur Jacques Sauveur Jean. Selon toute vraisemblance, Boulos a tout bonnement laissé le navire gouvernemental qui est en train de prendre de l’eau et avance tout droit vers un naufrage.
A ce point, Jovenel qui n’a aucun soutien populaire, est maintenant abandonné par certains de ses pairs comme le sénateur Youri Latortue qui a rejoint sans aucun problème son ami et frère André Michel au sein de l’opposition moribonde. « En tant que sénateur de la république qui travaille sur des dossiers brulants relatifs à la lutte contre la corruption, je ne pouvais m’asseoir aux cotés de cette équipe au pouvoir » a fait savoir Latortue
Il est également lâché par ses commanditaires de la bourgeoisie comme l’indique la manifestation de plusieurs commerçants et propriétaires de magasins spécialisés dans la vente de produits de première nécessité dans la métropole du Sud-Est, qui ont fermé leurs portes prétextant protester contre la dévaluation de la monnaie nationale, la gourde face au dollar américain. Sauf certains roulibeurs au sein du PHTK, ceux-là sont toujours restés à bord de sorte qu’ils puissent grappiller tout ce qu’ils peuvent emporter. Rien ne dit que l’opportuniste patenté Evans Paul (K-Plum) n’a pas déjà abandonné.
Le gouvernement s‘apprête à décréter l‘état d’urgence économique. Par ailleurs dans un conseil des ministres au Palais national du mardi 5 Février, il s’est livré à un conseil spécial télévisé et radiodiffusé juste pour amadouer les masses défavorisées.
C’est aujourd’hui que Jovenel Moise rappelle la « réduction du train de vie de l’État » et décrète l’ « urgence économique » sur toute l’étendue du territoire national. N’est-il pas déjà trop tard. M le président ?