Ariel Henry face à une semaine de chaos

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Chaque événement en Haïti, qu’il soit négatif ou positif, apporte sa cohorte de révélations ou de scandales politiques les uns plus spectaculaires que les autres.

Depuis une semaine, le pays est en proie à un mouvement de révolte dont personne ne connaît les tenants. Les forces de l’ordre semblent dépassées par les évènements. L’incertitude règne. Et pour cause. La contestation populaire de son côté persiste.

L’enjeu n’est plus le contrôle systématique du régime en place. La situation aujourd’hui est toute différente pour les ennemis du progrès dont le souci ultime est de servir les intérêts de l’impérialisme américain de sorte que celui-ci continue à organiser la spirale d’effondrement social du pays.

Il ressort clairement en tout cas, que tous ceux, qui ont lié, d’une façon ou d’une autre, leur sort à la défense de ce régime de facto et à la mise en œuvre des directives des puissances capitalistes n’agissent pas pour l’émancipation du peuple haïtien.

Par quelle ironie du sort, les gangs, au lieu d’aider le Premier ministre de facto, l’ont de préférence trompé en ne libérant des prisons que leurs seuls amis, tout en lui laissant son colis encombrant, Joseph Félix Badio.

Depuis des années, le pays s’enfonce dans une crise multidimensionnelle. Et l’on se demande, s’il y aura une issue favorable à cette crise quand chaque jour, on enregistre plus de destructions dans les services publics et sociaux, condamnant les masses haïtiennes à davantage de misère ?

Il est évident qu’aucune perspective d’issue positive pour les masses travailleuses et leurs familles ne soit à l’ordre du jour. Le pays est paralysé. Les institutions sont à bout de souffle. Le régime pourri et corrompu est en train de se disloquer. Tout le cynisme et la corruption de la clique ayant à sa tête le monstrueux Ariel Henry ont été démasqués. Ce dernier a bien montré qu’il est prêt à toutes les atrocités et tous les crimes contre le peuple haïtien, à ruiner et étrangler autant de citoyens qu’il le faudra pour conserver son pouvoir inconstitutionnel, illégitime et impopulaire.

Le danger ne fait que s’accroitre et l’avenir de la population parait le plus sombre et n’intéresse personne des classes dirigeantes. Tandis que le fidèle pantin de l’impérialisme occidental, Ariel Henry, ne rêve seulement que de se maintenir au pouvoir pour éviter toute poursuite judiciaire dans le cadre de l’assassinat de l’ancien Président Jovenel Moise. Cette situation en déliquescence est illustrée par les derniers évènements qui ont mis à nu toute la pourriture et toute la turpitude de ce régime.

Pendant qu’Ariel Henry se pavane sur toutes les Tribunes internationales en s’acharnant contre les gangs, dans les coulisses, pourtant, il concocte avec certains criminels pour accélérer l’insécurité de façon à rendre effective la venue d’une force étrangère multinationale soi-disant pour combattre ces mêmes gangs avec qui il complotait. Quel cynisme ! Quelle audace !

La crise de l’État haïtien est béante. Dans le cadre du mouvement entamé le 29 février 2024 avec l’objectif de garder Ariel hors du pays, la manœuvre serait que les gangs, sans exception aucune, s’unissent pour prendre d’assaut les prisons, libérer certains complices d’Ariel dans l’assassinat de Jovenel Moise, particulièrement Joseph Félix Badio et d’autres complices dont Dimitri Hérard et Laguel Civil. Tout était ficelé d’avance.

Déjà, il a tout fait pour ce que ces trois individus ne soient pas entendus par la justice américaine qui ferme les yeux sur certains complices clefs, notamment les commanditaires. La politique suivie par un des représentants authentiques de la classe politique haïtienne, Ariel Henry, correspond fondamentalement aux besoins de l’impérialisme. Il a encouragé et patronné directement la plus corruptrice des formes de pouvoir et d’exploitation des masses.

Quand quelqu’un joue sur plusieurs tableaux à la fois, les conséquences peuvent être néfastes. Par quelle ironie du sort, les gangs, au lieu d’aider le Premier ministre de facto, l’ont de préférence trompé en ne libérant des prisons que leurs seuls amis tout en lui laissant son colis encombrant, Joseph Félix Badio. Pire, ils se sont retournés contre l’ancien Premier ministre en l’empêchant de retourner au pays en faisant le siège des aéroports.

Alors, quel dénouement peut-on attendre dans les prochains jours ? Nul ne le sait. Et nul ne peut prévoir quoi que ce soit. Car l’issue reste incertaine.

Mais quoi qu’il en soit, il faut arrêter l’hécatombe. Stopper l’hémorragie en cours non pas par un simple pansement, ce ne serait pas suffisant. Pour cela, il faut une véritable rupture avec certaines traditions établies. Le peuple doit s’opposer non seulement à Ariel Henry mais aussi à toute présence militaire ou policière étrangère dans l’optique de repenser ou de remodeler la domination impérialiste en Haïti.

Que la mobilisation populaire ne désarme pas et résiste partout dans le pays ! Ariel Henry et sa clique, l’impérialisme et ses suppôts doivent rester loin du pays afin que les masses populaires reprennent leur souffle pour affronter les problèmes de l’avenir.

Seul le peuple, à travers ses organisations de lutte et sa capacité de se défendre, sera capable de décider la fin de cette ignominie qu’est le capitalisme dont la politique destructrice plonge le pays dans le plus effroyable chaos.

 

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