Celui qui contrôle les médias façonne l’opinion publique, ce qui aide à gagner la guerre. Pour donner du poids à la vision occidentale, le Financial Times a même exceptionnellement abandonné sa demande d’abonnement pour visionner ses articles sur l’Ukraine, tandis que Russia Today et Sputnik étaient interdits. Et pour faire pression sur eux, on a publiquement répertorié les sénateurs (républicains) qui ont refusé de signer le projet de loi d’aide militaire à l’Ukraine, et les entreprises qui refusent de quitter la Russie.
1) Diaboliser Poutine
Les médias et politiciens occidentaux se focalisent sur Poutine pour le faire apparaître alternativement, fou, nostalgique d’un passé héroïque et, surtout, agissant seul – ce qui est loin d’être le cas comme on l’a vu dans l’article précédent, un point de vue résumé par nul autre que le directeur de la CIA de Biden, William J. Burns, qui était en 2008 ambassadeur des États-Unis à Moscou: « L’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN est la plus forte de toutes les lignes rouges pour l’élite russe (pas seulement Poutine). En plus de deux ans et demi de conversations avec des acteurs clés de la Russie, des recoins sombres du Kremlin aux détracteurs libéraux les plus virulents de Poutine, je n’ai encore trouvé personne qui considère l’Ukraine dans l’OTAN comme autre chose qu’un défi direct aux intérêts russes“.
“Poutine a peut-être ‘perdu le contact avec la réalité’, dit un expert”, titrait juste après le début de la guerre Michael Isikoff, correspondant en chef enquêteur de Yahoo News, anciennement chez NBC News et Newsweek. «’Il a changé’: les paroles et les actions de Poutine soulèvent des questions sur sa rationalité», déclare Steve Gutterman de Radio Free Europe/Radio Liberty. L’ancien secrétaire à la Défense, Robert Gates, a dit à CNN qu’il semblait que Poutine “avait déraillé”. “C’est un Poutine différent”, a récemment déclaré l’ancienne secrétaire d’État Condoleeza Rice à Fox News. “Il était toujours calculateur et froid, mais c’est différent. Il semble erratique.” “Poutine ‘un criminel de guerre’ et devrait être jugé à La Haye, dit Lindsey Graham”, rapporte Alexander Nazaryan, correspondant principal de la Maison Blanche pour Yahoo News.
“Poutine opère de plus en plus émotionnellement”, a déclaré l’un des “experts” les plus cités, Fiona Hill. “Chaque fois que vous pensez, ‘Non, il ne le ferait pas, n’est-ce pas?’ Eh bien, oui, il le ferait», a-t-elle déclaré. Et cette ancienne directrice des affaires européennes et russes au Conseil de sécurité nationale sous Donald Trump et officielle du renseignement national pour la Russie et les affaires eurasiennes sous Barack Obama et George W. Bush, ainsi que biographe de Poutine, a poursuivi: «Cette émotion viscérale est malsaine et extraordinairement dangereuse parce qu’il y a peu de freins et contrepoids autour de Poutine. Il l’a souligné lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale, où il est devenu très clair que c’était sa décision. Il assumait en quelque sorte l’entière responsabilité de la guerre, et même les chefs de ses services de sécurité et de renseignement semblaient avoir été pris au dépourvu par la rapidité avec laquelle les choses évoluaient”.
D’autres, comme Elizabeth Wood, historienne du Massachusetts Institute of Technology, vont plus loin. Elle écrivait en 2011: «En faisant de la guerre [2ème guerre mondiale] un événement personnel et aussi sacré, Vladimir Poutine a créé un mythe et un rituel qui l’élève personnellement, unissant la Russie (au moins théoriquement) et le montrant comme le héros-en-chef naturel. Le guerrier qui est personnellement associé à la défense de la patrie. Il a le glamour du présent, mais il est aussi le héros du passé”.
Poutine est très ‘concentré’, ‘calculé’ et ‘persistant’
Derrière l’homme se cache une réalité stratégique qui supplante toute caractéristique humaine superficielle. Il semble, au contraire, que Poutine ait une vision claire et la discipline requise pour la mettre en œuvre – contrairement, soit dit en passant, à tout dirigeant occidental/européen contemporain, inféodé aux États-Unis. John Bolton, l’un des représentants les plus bellicistes et les plus anciens de l’establishment de la sécurité étatsunienne, a déclaré à la BBC: “Je sais qu’il y a beaucoup de théories et de spéculations selon lesquelles il manque une vis à Poutine. Je ne pense pas. Je pense que c’est un homme froid, dur et calculateur”. Andrei Illarionov, qui a été conseiller économique de Poutine de 2000 à 2005, a également déclaré qu’il ne pensait pas que le comportement de Poutine démontrait qu’il “perdait la tête”. Il a déclaré à Sean Spicer et Lyndsay Keith de Newsmax le 3 mars que “Poutine est très ‘concentré’, ‘calculé’ et ‘persistant”. Finalement, Kenneth Dekleva, un psychiatre qui travaillait à l’ambassade des États-Unis à Moscou (!) et se spécialise dans l’analyse du leadership et le profilage de la psychologie politique à des fins de sécurité nationale, a déclaré: «La décision du dirigeant russe d’attaquer l’Ukraine n’est pas la preuve d’une sorte d’instabilité».
Bien sûr, si vous ignorez l’histoire et ne regardez que les faits actuels, vous ne comprendrez pas ce qui se passe, et toute l’affaire vous paraîtra une folle aventure.
2) Renforcement militaire de l’Ukraine et présence de l’OTAN
J’ai regardé l’entièreté de la réunion du 21 février du Conseil de sécurité nationale russe (un peu plus d’une heure et demie) et cela ressemblait à une classe avec Poutine présidant à une table – à une distance de sécurité due au coronavirus – et les membres du Conseil chacun sur une chaise , dans un hémicycle, venant à la tribune, un par un, appelés par un proviseur tirant son autorité de ses 22 ans au pouvoir. Chaque membre, de Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité, Sergueï Choïgou, ministre de la Défense, à Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères, et une demi-douzaine d’autres, ressemblait un peu à des écoliers récitant leur leçon, dans un discours verbeux, et à la fin convenant qu’il n’y avait plus de place pour de nouvelles négociations, en particulier sur la question de la reconnaissance des républiques de Donetsk et de Louhansk.
Ils faisaient référence aux accords de Minsk de 2014 et 2015 signés par l’Ukraine, la Russie et les séparatistes de l’est de l’Ukraine, ainsi qu’un représentant de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), avec la médiation de l’Allemagne et de la France. L’objectif était de mettre fin à la lutte sanglante entre l’armée ukrainienne et les séparatistes pro-russes dans le Donbass à l’est du pays, qui avait commencé après le coup d’État de Maïdan en 2014 ayant renversé le président constitutionnellement élu Viktor Ianoukovitch. Les accords de Minsk auraient également mis l’Ukraine sur la voie d’une réforme constitutionnelle et d’une fédération avec plus de pouvoir de décision pour les régions, en particulier les provinces orientales de Donetsk et Louhansk où la population est majoritairement d’origine et de langue russes.
Cela était particulièrement important pour cette dernière et pour la Russie si, sous une forme fédérative, elle avait évolué dans le sens où les provinces de l’Est pouvaient opposer leur veto à toute décision du gouvernement central, y compris culturelle (maintenir le russe comme langue) et politique (bloquer l’entrée à l’OTAN). Cela aurait signifié une neutralité de facto de l’Ukraine (et probablement beaucoup d’immobilisme politique/impasses). Les accords n’ont jamais été mis en œuvre, et l’Allemagne et la France n’ont jamais fait pression sur le gouvernement de Kiev – qui les a tout simplement ignorés – espérant faire basculer l’Ukraine de leur côté, l’Union Européenne.
Sur un autre plan, la Russie avait récemment fait pression sur l’OTAN, avec de plus en plus d’insistance, pour obtenir des garanties de sécurité que l’Ukraine resterait neutre et ne recevrait pas d’armes nucléaires. Le président Zelensky avait clairement indiqué son orientation occidentale, effectuant son premier voyage officiel à l’étranger en tant que président au siège de l’OTAN à Bruxelles le 4 juin 2019, exactement deux semaines après son entrée en fonction. Il a appelé Poutine une semaine plus tard, proposant de tenir une réunion avec la participation des dirigeants de l’Allemagne, de la France, des États-Unis et du Royaume-Uni. (Incidemment, les États-Unis étaient représentés à l’investiture de Zelensky par le secrétaire à l’énergie, Rick Perry, ancien gouverneur du Texas.)
etats-unis: un milliard d’aide militaire À l’ukraine en 2021
L’OTAN n’a jamais répondu à Moscou et les États-Unis ont continué à verser effrontément leur aide militaire à l’Ukraine – avec une accélération sous Trump pour inclure des armes défensives – pour un total de 2,7 milliards de dollars depuis 2014, dont un milliard au cours de l’année dernière 2021. Cela fait de «l’Ukraine l’un des principaux bénéficiaires de l’aide militaire étatsunienne, se classant au 7e rang mondial entre 2016 et 2020 et le plus grand bénéficiaire de ce type en Europe, selon le Security Assistance Monitor. Au-delà des montants en dollars, les États-Unis ont fourni une formation militaire étrangère à au moins 10 629 stagiaires ukrainiens entre 2015 et 2019», comme l’a rapporté le groupe de réflexion Stimson de Washington DC. À quoi il faut ajouter l’entraînement par la CIA des forces spéciales ukrainiennes sur le sol des Etats-Unis, dont le public a pris connaissance il y a quelques jours seulement.
En ce qui concerne les exercices militaires, le dernier en date était le Rapid Trident, le 20 septembre 2021, près de la ville de Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, auquel 6 000 militaires de 15 pays ont participé, dont une brigade lituanienne-polonaise-ukrainienne, une équipe de combat de la brigade de la Garde nationale de Washington, déployée en Ukraine depuis avril. Selon le service de presse du ministère de la Défense de l’Ukraine, ces exercices visaient «à améliorer le niveau d’interopérabilité entre les unités et les quartiers généraux des forces armées ukrainiennes, des États-Unis et des partenaires de l’OTAN», ainsi qu’à être une «importante étape vers l’intégration européenne de l’Ukraine”.
Je ne peux que me demander ce que ferait le gouvernement étatsunien si la Russie (ou la Chine) et 15 pays organisaient des exercices militaires à Durango, au Mexique, qui est à peu près à la même distance (600 km) des États-Unis que Lviv l’est de la frontière russe, et, en outre, envoyant des milliards de dollars d’armes à ce pays voisin. Les États-Unis se sentent déjà menacés par les caravanes de pauvres immigrants qui se dirigent vers le nord.
Le 19 février, Zelensky a pris la parole lors de la 58e conférence de Munich sur la sécurité, où les dirigeants occidentaux discutent des menaces et des dangers. Le président ukrainien a demandé “’des délais clairs et réalisables’ pour que l’Ukraine rejoigne l’alliance militaire de l’OTAN dirigée par les États-Unis, ainsi que ‘des “mesures spécifiques’, faisant allusion aux demandes de l’Ukraine pour encore davantage d’assistance militaire et économique”.
Le 21 février, lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale, les Russes ont conclu qu’il était inutile de poursuivre la diplomatie, mais ils ont également vu le temps filer, l’Occident renforçant militairement l’Ukraine. Ils ont senti que leur fenêtre d’opportunité se fermait. Ils savaient le risque qu’ils couraient – de bien d’autres sanctions économiques et de l’opprobre internationale – mais ils ont estimé que le coût de ne rien faire maintenant était plus élevé que le coût de faire quelque chose.
Le jour même de la réunion sur la sécurité, Poutine a donné une suite favorable au récent vote du 15 février de la Douma russe en reconnaissant les Républiques populaires autoproclamée de Donetsk et de Louhansk. Trois jours plus tard, le 24 février, les chars russes entraient en Ukraine dans le but de renverser le gouvernement et d’assurer la neutralité de l’Ukraine.
6 000 militaires de 15 pays font des exercices militaires sous l’otan dans l’ouest de l’Ukraine
3) Un piège ?
Désormais, certains observateurs parlent de piège, car la Russie a été attaquée par des sanctions d’une “sévérité inédite” et “si rapides et totales” qui font que Philippe Raxhon, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Liège en Belgique, se demande: “quel est le but réel de ces sanctions? Combattre un autocrate belliqueux ou mettre à bas un rival historique, en particulier des Etats-Unis ?”
En janvier dernier, Michael Klare, professeur d’études sur la paix et la sécurité mondiale à Five Colleges à l’Université du Massachusetts à Amherst (Massachusetts) et correspondant pour la défense du magazine The Nation, a déclaré ceci à propos de l’encerclement actuel de la Chine: “Le gigantesque projet de loi sur la défense de 2022 – adopté avec un soutien écrasant des deux partis politiques B fournit un plan détaillé pour enfermer la Chine dans un réseau potentiellement étouffant de bases étatsuniennes, de forces militaires et d’États partenaires de plus en plus militarisés. L’objectif est de permettre à Washington de barricader l’armée de ce pays à l’intérieur de son propre territoire et de paralyser potentiellement son économie en cas de crise future. Pour les dirigeants chinois, qui ne peuvent certainement pas tolérer d’être encerclés de cette manière, c’est une invitation ouverte à… eh bien, il ne sert à rien de ne pas être direct… se battre pour sortir de l’encerclement”.
De hauts responsables étatsuniens utilisent le mot “provocation”, et en premier nul autre que l’actuel directeur de la CIA, William J. Burns, sous-secrétaire puis secrétaire d’État par intérim sous George W. Bush et Obama, qui “a mis en garde contre l’effet provocateur de l’expansion de l’OTAN sur la Russie depuis 1995″. Lorsque l’administration du président Bill Clinton a décidé d’intégrer la Pologne, la Hongrie et la République tchèque à l’OTAN, Burns, alors responsable politique à l’ambassade des États-Unis à Moscou, a écrit que la décision était “au mieux prématurée, et au pire inutilement provocatrice“.
Les provocations ont conduit à une première attaque, en 2014. Ted Galen Carpenter, chercheur principal en études de défense et de politique étrangère au Cato Institute de Washington DC, a déclaré que “l’ingérence scandaleusement arrogante de l’administration Obama dans les affaires politiques internes de l’Ukraine en 2013 et 2014 pour aider les manifestants à renverser le président ukrainien pro- russe élu a été la provocation la plus effrontée”, menant à l’annexion de la Crimée.
Puis, après le sommet de l’OTAN de 2016 à Varsovie, en Pologne, Mikhaïl Gorbatchev, le dernier dirigeant soviétique loué pour avoir mis fin sans effusion de sang à la guerre froide, a déclaré que “la rhétorique à Varsovie est criante d’intention de pratiquement déclarer la guerre à la Russie. Ils ne parlent que de défense, mais en fait ils préparent une offensive”.
Si tel est le cas, c’était une manoeuvre brillante: faire sentir à la Russie que les États-Unis ne répondent qu’à la force (parler de paix mais faire la guerre, comme ils le font avec la Palestine), renforcer militairement l’Ukraine, enflammer les parties avec des nouvelles d’une invasion imminente, poussant les Russes dans une impasse. Ils perdraient de toute façon, militairement s’ils ne réagissaient pas, ou économiquement et politiquement s’ils réagissaient. La Russie a réagi.
la russie perdait militairement si elle ne réagissait pas, ou économiquement et politiquement si elle réagissait
C’est la dernière étape de cette ère post-guerre froide qui a commencé avec la Russie espérant, ironiquement, devenir membre de l’OTAN, surtout en 1993 sous Boris Eltsine. Au lieu de cela, sous la poussée des États-Unis qui avaient peur d’une Europe unie de l’Atlantique à l’Oural, selon la fameuse doctrine “diviser pour régner”, l’Occident a tourné le dos à la Russie, la considérant comme une menace pour la démocratie, et l’a soudoyée avec une aide financière pendant ces années post-soviétiques difficiles pour qu’elle accepte que ses anciens alliés rejoignent l’OTAN. Dans son récent livre “One Inch: America, Russia, and the Making of Post-Cold War Stalemate”, Mary Elise Sarotte, professeure d’études historiques à l’Université Johns Hopkins, affirme que “Washington a gagné sa bataille d’élargissement [de l’OTAN], mais d’une certaine manière cela a conduit à une confrontation, et non à une coopération, avec Moscou”. Comme l’a écrit un commentateur belge: «C’est un peu comme battre son chien en disant qu’il est méchant. Puis un jour il vous mord, et vous dites : voilà la preuve de sa méchanceté”.
4) Egoïsme et impuissance de l’OTAN, et le sacrifice d’encore une population.
Construisez l’Ukraine, puis désertez-la. Un aspect important qui a irrité – et surpris – les gens du monde entier est la non-implication des forces de l’OTAN en Ukraine, y compris le fait de ne pas imposer de zone d’exclusion aérienne et de ne même pas transférer les avions polonais MiG-19, sous prétexte que l’Ukraine n’est pas membre de l’OTAN. Pourtant, ils sont entrés en Afghanistan – bien loin du territoire de l’Alliance! – lorsque les États-Unis ont dit que les Talibans constituaient une menace pour leur sécurité, invoquant l’article 4 de la charte. Mais dans ce cas-ci, ils doivent faire face à la Russie. Et ils n’ont jamais eu l’intention – ni les ressources, ni même la coordination comme l’a révélé la débâcle afghane – d’aider l’Ukraine. Ainsi, Scott Ritter, ancien marine US et inspecteur nucléaire de l’ONU en Irak, demande aux États-Unis la raison de ces années de renforcement militaire: “Pourquoi avez-vous développé militairement l’Ukraine comme ça si vous ne les laisserez jamais être membre et vous savez que les Russes en ont fait leur ligne rouge, ce qui n’est pas nouveau. Nous avons préparé l’Ukraine dès le début pour qu’elle soit le bouc émissaire”. Alors pourquoi? Pour frapper son adversaire déclaré, la Russie, sans s’impliquer, aux dépens de la population ukrainienne.
Après douze jours de combat, Zelensky l’a finalement compris. Dans une interview exclusive accordée à ABC News le 7 mars, il a déclaré que son état d’esprit avait changé «après que nous ayons compris que l’OTAN n’était pas prête à accepter l’Ukraine», et il a ajouté: «L’alliance a peur des controverses et de la confrontation avec la Russie». Il a également signalé une certaine flexibilité sur les questions de base, affirmant que l’Ukraine était prête à “discuter avec la Russie de l’avenir de la Crimée et du Donbass”. Bien sûr, l’ancien comédien est très doué pour plaider et pousser le monde (il n’arrête pas de répéter que ceci est tout autant une attaque contre l’Europe et le monde) et on pourrait l’interpréter comme une menace: Si vous ne m’aidez pas, je vais changer de camp !
Comme l’a conclu le professeur Raxhon s’il s’agit des États-Unis visant à faire tomber la Russie: “l’Ukraine aura alors vécu deux malheurs historiques, celui d’être envahie et celui d’être un prétexte”.
Fin