De nouvelles preuves révélées dans le cas d’anciens soldats colombiens liés à l’assassinat de Moïse
Cette semaine, les autorités colombiennes ont confirmé la participation d’anciens détenus militaires au crime.
L’enquête sur l’assassinat du président d’Haïti, Jovenel Moïse, continue son cours et au milieu de celle-ci, les enquêteurs de l’île, ainsi que les autorités d’autres pays, dont la Colombie, ont trouvé des indices et des preuves qui prouvent comment le plan de tuer le président et qui aurait fait partie de ce plan. Le journal colombien El Tiempo a révélé ce dimanche certains de ces tests, parmi lesquels des photos, des audios, des aveux et des informations d’un Jet.
Sur une photo partagée par le journal national, le médecin haïtien Christian Emmanuel Sanon, accusé d’être l’un des cerveaux de l’assassinat, est vu sur les marches de l’avion évalué à 1,2 million de dollars, en compagnie de l’ancien militaire Arcángel Pretelt Ortiz et l’équatorien Walter Veintemilla.
Unité d’enquête d’EL TIEMPO
L’ex-militaire qui vit aux Etats-Unis pour des raisons de sécurité apparaît dans les documents de la firme CTU Security LLC, la firme qui a recruté et envoyé les ex-militaires colombiens qui se sont retrouvés impliqués dans l’affaire de l’assassinat.
Une autre image serait liée et serait une preuve supplémentaire de la relation des suspects qui s’était déjà révélée il y a quelques jours, lorsque les autorités ont rendu publiques d’autres images dans un luxueux hôtel de Saint-Domingue, où le docteur Christian Sanon, le Vénézuélien, auraient rencontré Antonio Intriago, l’ancien sénateur John Joel Joseph, l’américain James Solages (capturé), le maire Marky Kessa et Veintemilla.
Ce dernier a gagné en pertinence dans l’enquête, car on lui attribue le déplacement d’une partie des fonds du plan criminel. De sa société Worldwide Capital Lending Group, d’où provenait l’argent pour qu’une partie de l’ancien contingent militaire puisse voyager.
Par contre, un audio que les enquêteurs ont en leur possession permettrait de vérifier la relation de la police haïtienne dans le meurtre de Moïse, car en cela la personne enregistrée révèle que la nuit du crime quelqu’un d’important de l’institution a appelé la résidence présidentielle à laisser passer les ex-militaires colombiens. Cela expliquerait que la porte de sécurité était ouverte et qu’il n’y avait pas eu d’échange de coups de feu.
Par ailleurs, la personne à l’audio a assuré que le meurtre aurait été perpétré par les autorités locales car dans le fait, en plus, des multiples tirs qu’il a reçus ils lui ont arraché un œil et ce dans la culture haïtienne « C’est un rituel vaudou, pour que le mort ne
u moins deux d’entre eux étaient au courant du plan et ont aidé à le préparer. « Nous savons que les citoyens colombiens Germán Rivera et Duberney Capador ont participé à la planification et à l’organisation de ce qui était initialement une opération présumée pour arrêter le président d’Haïti et pour cela, ils ont contacté plus de personnes dans notre pays », a déclaré le général.
Concernant le recrutement de mercenaires colombiens, les deux prévenus le feraient par l’intermédiaire de trois sociétés colombiennes reconnues pour avoir envoyé des militaires à la retraite fournir des services de sécurité au Moyen-Orient.
Pour déterminer la relation des sujets dans le processus, 628 messages avec 5 pays de l’enquête ont été analysés, et il a été possible d’identifier une maison dans une zone d’ambassade où plusieurs des Colombiens qui ont voyagé ont séjourné et où des réunions précédentes ont eu lieu [relatives à] l’assassinat. En outre, ils ont déterminé que Rivera avait reçu 50 000 $ des États-Unis avant l’assassinat et, avec Capador, est entré en Haïti depuis un poste frontalier en République dominicaine.
Résumé latino-américain 18 juillet 2021