Le vendredi 14 Août 2009 a été inauguré, à la Fondation Aristide pour la Démocratie à Tabarre, « les vendredis de Fanmi Lavalas ». Il s’agit d’une série de réflexions, de débats et d’échanges sur la situation actuelle de l’Organisation politique pour pouvoir dégager des perspectives d’avenir dans une bataille socio-économique-politique terriblement difficile.
Parmi les intervenants à cette rencontre, il faut citer entre autres, le docteur Maryse Narcisse, coordonnatrice du Comité exécutif de Fanmi Lavalas et Lyonel Etienne ex-député de Fanmi Lavalas, membre dudit comité. Les deux étaient parfaitement d’accord pour dynamiser l’Organisation, promouvoir des rencontres, débats dans le cadre des initiatives du comité exécutif et des multiples commissions ainsi que la revivification des cellules de base de l’Organisation : les Ti Fanmi. Les
« vendredis de Fanmi Lavalas » sont fondamentaux de l’avis des participants à cette inauguration.
Le coup d’Etat du 29 février 2004, a donc été conçu pour dérouter le pouvoir démocratique, issu des idéaux du 16 décembre 1990 et pour détruire l’Organisation politique Fanmi Lavalas, instrument politique fondamental de la majorité nationale. Pour mener et atteindre ces objectifs, les putschistes ont utilisé différents moyens : l’argent, instrument de corruption par excellence, la violence, instrument démobilisateur et déstabilisateur, le mensonge, une arme idéologique fortement pervertie, l’exclusion sociopolitico-économique, pour bien marquer que les personnes qui gardent leur fidélité à l’égard de Fanmi Lavalas, soient condamnés à la marginalisation absolue.
La stratégie sur laquelle les forces anti-lavalasiennes fondent leur « réussite » est le morcellement axé sur la dissidence et le reniement. Il faut toujours ventiler une propagande selon laquelle Fanmi Lavalas n’est plus l’organisation politique majoritaire du pays, étant déchirée par le cancer et le venin de la division. De nombreux petits chefs ont été inventés grâce à l’argent provenant de l’international et des agents nationaux, ils sont financés, tentant par tous les moyens de recruter des membres dans une situation de misère et de désespoir absolue.
Aujourd’hui, on doit clairement parler du malthusianisme politique appliqué en Haïti, précisément lors des sénatoriales partielles des 19 Avril et 21 juin 2009. La raison qui pousse ces forces d’exclusion à recourir à cette drastique mesure, est la non certitude de l’efficacité de toutes les méthodes appliquées pour détruire Lavalas. Ces forces n’étaient nullement certaines de pouvoir empêcher la population de voter Lavalas. L’expérience du 7 février 2006 avec l’élection, par les masses populaires lavalassiennes, du président René Préval, est une évidence notoire. Le président Préval, lumême, étant au coeur de cette mouvance lavalassienne ne pouvait, dans le cadre de sa politique d’exclusion de la majorité nationale, lui offrir la possibilité d’aller aux urnes.
Il n’y a pas de Lavalas, de Fanmi Lavalas, sans l’unité consubstantielle peuple Aristide. Le peuple majoritaire a exprimé cette vérité fondamentale, il ya longtemps. « nou menm ak à la validation des 11
Titid se Lavalas ». Cette vérité est devenue une évidence, une constance, même après cinq années qui ont suivi le coup d’Etat du 29 février 2004. En effet, cinq années plus tard, les masses lavalassiennes gardent toute leur ferveur dans cette unité consubstantielle, malgré tous les mépris, tous les refus et toutes les condamnations. C’est cette évidence qui a fortement marqué les multiples réflexions de ce vendredi 14 Août 2009. Sur cette vérité Fanmi Lavalas se légitime de plus en plus.
Une deuxième vérité a aussi unifié les multiples points de vue : la Fondation Aristide pour la démocratie étant l’espace, le lieu sacré qui inspire la fierté et la fidélité lavalassiennes. Aucun autre lieu ne peut être l’espace privilégié de l’Organisation. Instruite de ces profondes vérités, Fanmi Lavalas entend poursuivre sa marche victorieuse dans les multiples luttes sociales, politiques et économiques pour une transformation des conditions de vie de la majorité nationale. Il s’agit fondamentalement de mieux s’organiser pour poursuivre les objectifs fondamentaux suivants : le retour du président Aristide dans son pays, le désengagement et le départ des forces d’occupation de l’ONU du pays et la prise du pouvoir pour l’application d’une politique économique qui tienne compte des besoins essentiels de la population et des intérêts de toute la nation.
Les réflexions et les débats qui naîtront de toutes ces réunions, dans le cadre des vendre- dis à la Fondation Aristide pour la démocratie, il faut clairement l’avouer, chemineront dans la coexistence avec les idées, les démarches et les instructions de Jean Bertrand Aristide, leader charismatique de l’Organisation. Les idées, les réflexions et les pensées dans leur mouvance, navigueront de bas en haut et de haut en bas, afin que tout le corps politique soit aéré, vivifié dans l’unité et la diversité de points de vue tendant vers les mêmes légitimes aspirations. L’idée fondamentale qu’il im- porte de faire miroiter, de l’avis des deux représentants du comité exécutif, est qu’il ne peut y avoir de Fanmi Lavalas sans le leader charismatique, Jean Bertrand Aristide.
Hervé Jean Michel