Conseil Présidentiel de Corruption ou de Transition ?

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De gauche à droite Emmanuel Vertilaire, (Pitit Dessalines), Fritz Alphonse Jean (groupe Montana), Laurent Saint-Cyr (secteur privé), Régine Abraham, (REN et Inter-Foi) ; Leslie Voltaire (Fanmi Lavalas), Frinel Joseph, (Société civile) Smith Augustin (Red/Ede/Compromis Historique) et Louis Gérald Gilles (accord du 21 décembre 2022).

Pourquoi déforme-t-on la réalité des faits ? Le lundi 7 octobre 2024, il n’y a pas eu de passation de pouvoir à la Villa d’Accueil de Musseau entre les conseillers présidentiels Edgard Leblanc Fils et Leslie Voltaire. En vérité, il y a eu tout bonnement une simple cérémonie d’installation d’un nouveau président ou coordonnateur à la tête du Conseil Présidentiel de Transition (CPT).

Une cérémonie qui n’a duré pas plus de trente minutes. Grâce à elle, n’est-il pas évident de rebaptiser le Conseil en le nommant de préférence Conseil Présidentiel de la Corruption au lieu de Conseil de Transition puisque ce sont des corrompus dénoncés publiquement dans le rapport de l’Unité  de Lutte Anti-Corruption (ULCC) sur le dossier de 100 millions de gourdes de la Banque Nationale de Crédit (BNC).   Sans vergogne 8 conseillers sur 9 ont paraphé la résolution du 4 octobre 2024 qui a donné le feu vert aux braqueurs pour agir à leur guise. Ces signataires de la résolution sont : Leslie Voltaire (Fanmi Lavalas), Fritz Alphonse Jean (groupe Montana), Laurent Saint-Cyr (secteur privé) ; Régine Abraham, (REN et Inter-Foi) ; Emmanuel Vertilaire, (Pitit Dessalines), Frinel; Joseph, (Société civile) Smith Augustin (Red/Ede/Compromis Historique) et Louis Gérald Gilles (accord du 21 décembre 2022).

Leslie Voltaire lors de son discours de circonstance

Cette mascarade de résolution a donné carte blanche aux 3 mousquetaires, les conseillers Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, accusés d’abus de fonction et de complicité de corruption pour siéger sans gêne à la Villa d’accueil. Comme des bandits conscients, ils n’ont aucune honte à se présenter publiquement car justement leurs autres collègues qui s’allaitent  au même sein de corruption qu’eux leur avaient garanti toutes sortes de protections.

La résolution du 4 octobre 2024 a écarté le rapport de l’ULCC comme inapproprié en le qualifiant : de « rapport administratif » et les conseillers impliqués « bénéficient du principe de présomption d’innocence » N’est-ce pas là une manière d’envoyer aux calendes grecques, sinon de jeter aux oubliettes, le rapport contre ces bandits de grands chemins, ces escrocs qui continuent de toucher leur salaire astronomique tout en menant leur vie de luxe aux dépens du peuple ?

D’ailleurs, le soir du 6 octobre, veille du jour J, le président sortant du Conseil présidentiel Edgard Leblanc Fils dénonçait dans un discours à la Nation, la résolution modifiant la présidence tournante du CPT. Selon lui : « Dans sa grande majorité, le Conseil présidentiel de transition prend la mauvaise route. Cette route risque de nous plonger dans l’instabilité et donc d’aggraver la situation dans le pays, de prolonger la période de transition. C’est une honte »,  a fait savoir Leblanc.

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Or, ses propos ne signifient pas pour autant qu’il soit un saint, un membre honnête du CPT. Au contraire, Leblanc est du même acabit que ses collègues conseillers. Ce qui l’a irrité, c’est du fait qu’il a été pris à son propre piège par ses pairs. C’est un voleur qui crie : Aux voleurs ! « Moi qui veux respecter la Constitution et les lois de la République, dans un souci de préserver l’image du Conseil tout en restant cohérent avec ma position initiale, je ne peux accepter de participer à une quelconque démarche visant à affaiblir et dévaloriser davantage la justice du pays », poursuit-il.

N’est-ce pas du mensonge Monsieur Leblanc, c’est votre plan pour garder les corrompus afin que vous restiez à la tête du Conseil qui a été détourné par un autre larron du Conseil en la personne de Lesly Voltaire ! De peur que vous ne les trahissiez, les braqueurs ont fini par rejoindre Voltaire qui leur a promis sans doute la lune et aucune suite dans leur accusation.

Le conseiller Edgard Leblanc Fils s’adressant à la Nation le soir du 6 octobre 2024

Le fait que les trois accusés par le rapport de l’ULCC aient convenu à l’amiable de ne pas exercer leur rôle, comme dans le cas de Smith Augustin qui devrait succéder à Edgard Leblanc, dans l’exercice de rotation du mandat présidentiel le 7 octobre 2024. Il a cédé sa place à Leslie Voltaire n’est-ce pas un aveu de culpabilité !

A ce compte, Fritz Alphonse Jean succédera à Voltaire et Laurent Saint-Cyr achèvera le dernier mandat. Cela ne devrait-il pas suffire à les mettre au pied du mur? Ce n’est pourtant pas le cas puisque le CPT dans sa majorité préfère cautionner ces flibustiers.

Pour mémoire et pour la vérité, rappelons cette déclaration du conseiller Smith Augustin lors de son audition par les enquêteurs de l’ULCC, concernant tous ses avantages et dépenses obtenus en tant que conseiller présidentiel : salaire de deux cent vingt mille gourdes (220,000.00 HTG); un (1) chèque représentant un tiers (1/3) du salaire comme frais de fonctionnement; frais de résidence de quatre cent mille gourdes (400,000.00 HTG); un frais d’intelligence pour la présidence de vingt-cinq millions de gourdes mensuel (25,000,000.00 HTG/mois); une carte prépayée qui devrait être entre quatre cent mille et cinq cent mille gourdes (entre 400,000.00 et 500,000.00 HTG); bon de carburant de deux cent cinquante mille gourdes (250,000.00 HGT); carte de recharge de vingt mille gourdes (20,000.00 HTG) », peut-on lire dans de résumé exécutif du rapport de l’ULCC.

Enfin, dans son discours de circonstance, Voltaire a promis entre autres que « Nous travaillerons de concert avec tous mes collègues en harmonie avec le Premier ministre et les membres du gouvernement, et les forces vives de la nation pour obtenir les résultats espérés par la population »

 

 

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