Dehors l’impérialisme et son Conseil présidentiel avec…

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(English)

Qui se ressemble finit toujours par s’assembler. Les personnalités politiques  haïtiennes ayant les mêmes inclinations de classe et qui s’allaitent à la même mamelle impérialiste se recherchent mutuellement. Mais ce n’est pas tout, elles ne sont que des crabes dans une mare éprouvant chacun d’étonnantes facilités à s’entredéchirer au lieu de s’entendre sur n’importe quelle question nationale qui concerne le pays. Fait très significatif de leur désinvolture et de leur cynisme, ces individus conditionnés et manipulés ou aux ordres se sont arrangés après la chute du Premier ministre de facto Ariel Henry pour se faufiler au pouvoir tout en essayant de donner un coup bas au peuple.

Après plusieurs années de négociations en trompe l’œil, avec la médiation des puissances tutrices, il est bien évident que mauvaise gouvernance et conflits politiques sont entre autres toujours des éléments de la stratégie impérialiste pour déstabiliser le pays. C’est d’autant plus vrai, l’absence du Premier ministre n’a pas affaibli pour autant les forces anti-changement qui le soutenaient. Très vite, l’impérialisme accoucha une autre mascarade de Conseil Présidentiel de transition à dessein de continuer son œuvre par d’autres instruments de son arsenal.

C’est ainsi qu’un ensemble d’individus de la classe politique traditionnelle a été rassemblé dans un cercle afin de ramener Washington, Paris et Ottawa à exercer leurs pressions sur tous les plans et à tous les niveaux en autorisant les forces exploitantes à être plus arrogantes et plus menaçantes que jamais contre le peuple sombrant dans la misère, et pour lequel les perspectives d’avenir sont de plus en plus réduites pour ne pas dire inexistantes.

Ce qui se cache derrière cette affaire de Conseil présidentiel est peut-être encore plus scandaleux de ce que l’on pense. Ce n’est sans doute pas simplement l’autre face de la médaille politique dont l’objectif est de nous affamer davantage et de garantir les intérêts du gouvernement des États-Unis à travers une nouvelle intervention militaire classique. Cette formule de présidence collégiale est mise en place pour renouveler l’ingérence et la domination de Washington sur Haïti sous une nouvelle facette mais avec les mêmes formes d’exploitation de l’homme par l’homme et de toutes les formes d’oppression ayant pour but de satisfaire les intérêts des nantis locaux et des vautours étrangers.

L’urgence est à la fondation d’une nouvelle République démocratique par le peuple et pour tous les haïtiens.

Ce Conseil n’existe que pour confirmer l’ampleur de la déliquescence des institutions nationales et la décrépitude de la vie politique du pays. Il illustre que nous sommes présentement à un carrefour, où l’on ne peut pas trouver une seule personne responsable, suffisamment crédible et honnête de la classe politique pouvant représenter dignement le peuple avec ses aspirations et ses revendications. C’est dire que l’objectif final est clair : faire obstacle à la lutte populaire et régénérer le système corrompu en place.

Cet acte malhonnête constitue une violation flagrante à la souveraineté du peuple haïtien, et dans ces conditions, il faut clairement dénoncer cette dérive honteuse engagée aujourd’hui par l’Occident, notamment les Etats-Unis sous l’ombrelle de la Caricom. Il faut s’y opposer catégoriquement !

Le peuple doit reprendre  la rue en nombre imposant pour dire NON à l’impérialisme et ses suppôts. Ce Conseil présidentiel n’est pas le sien ! En tout cas, il  n’existe pas en son nom ! Et pour la défense inconditionnelle de la souveraineté nationale « Hors d’Haïti, les troupes américaines, canadiennes et françaises ! »

Chasser l’impérialisme, c’est la seule  condition pour obtenir la paix, le pain, la santé et le travail. Bref, tout ce qu’on veut dans l’intérêt des masses populaires.

En réalité, ce qui se prépare, c’est un vaste chantier visant la destruction du droit inaliénable des masses laborieuses. Ce processus vise en réalité à instaurer un pouvoir antipopulaire par l’impérialisme américain avec la complicité de la classe politique haïtienne. En vérité cette nouvelle occupation sera d’abord dirigée contre le mouvement populaire résistant héroïquement contre la catastrophe sociale dans laquelle la population a été plongée. C’est contre ce mouvement de masse, que cette probable intervention militaire sera canalisée, pour contrecarrer l’avancée massive de la contestation populaire contre la classe politique parasite qui n’est plus viable, mais que l’impérialisme a besoin de ressusciter.

Honte ! Anathème à tous ceux-là qui, au lieu de combattre cette machine criminelle préfère la rejoindre pour broyer toutes les tentatives d’organisation des masses prolétaires. C’est à l’aune de l’attitude du parti Fanmi Lavalas, Accord Montana, parti Pitit Dessalines, OPL, Ede, pour ne citer que ceux-là qu’on doit les discréditer, les décrédibiliser. Aucun de ces partis ou mouvements ne peut prétendre porter les aspirations du peuple travailleur, quand il prête sans vergogne allégeance au grand ennemi du genre humain. Ces opportunistes au service indécent n’attendront pas longtemps pour être rejetés à l’instar d’Ariel Henry.

Présentement, l’urgence est à la rupture. L’urgence est à la fondation d’une nouvelle République démocratique par le peuple et pour tous les haïtiens. L’urgence est de combattre le laboratoire qui nous a empoisonnés et qui revient sur la scène du crime en tant que notre sauveur. L’attitude du mouvement de la classe ouvrière face à ses ennemis de classe, est de continuer à s’organiser et de s’unir autour du mot d’ordre de la résistance populaire pour  rendre effectif le projet de Révolution populaire.

Devrons-nous rester prisonniers ou esclaves d’un système qui nous a ruinés et qui ne résoudra aucun de nos problèmes ? Non assurément Non ! Toute solution haïtienne doit être l’œuvre des masses ouvrières elles-mêmes, pas de la classe dirigeante déchet de la politique exécrable des Etats-Unis d’Amérique.

À l’heure actuelle, dans l’espoir de faire disparaître les tristes et injustes perspectives téléguidées par l’impérialisme et ses agents intérieurs qui se dessinent contre le peuple haïtien, l’essentiel pour les masses populaires qui ont consenti à de lourds sacrifices, luttant pour une libération nationale n’est pas le combat des crabes dans le Conseil présidentiel, mais bien de s’organiser davantage afin de détruire cette formidable machine de récupération politique.

N’en déplaise à ceux qui voudraient continuer à renforcer le statu quo, le slogan du moment est : Dehors l’impérialisme avec son Conseil présidentiel pour en finir avec cette domination de misère, d’exploitation, d’humiliation, d’insouciance et de destruction totale à l’égard des masses défavorisées.

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