Les Etats-Unis et l’OEA ne pourront pas sauver Jovenel !

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’est sur demande du gouvernement haitien que cette visite de l’OEA aura lieu, Jovenel ne semble pas comprendre qu’il est déjà trop tard et rien ne pourra faire tourner en arrière cette page historique de honte.

Le journal étatsunien de la Floride Miami Herald a indiqué qu’une haute délégation de  l’Organisation des États Américains (OEA) arrivera en Haïti le mercredi 19 juin, elle sera conduite par le représentant permanent des Etats Unis à cette organisation hémisphérique l’ambassadeur Carlos Trujillo.

Il sera accompagné du secrétaire général, de l’OEA le très réactionnaire Luis Almagro. Cette délégation  aura la tache de rencontrer le président de la république jouant sa dernière carte au pouvoir, Jovenel Moise et certaines personnalités politiques du pays pour essayer de trouver un quelconque accord qui sauve ce qui peut l’être encore du régime en place.

L’ambassadeur des Etats-Unis à l’OEA Carlos Trujillo

C’est sur demande du gouvernement que cette visite de l’OEA aura lieu comme médiateur dans la crise de corruption généralisée et de dilapidation des fonds de PetroCaribe, de sorte qu’elle puisse trouver des solutions pacifiques, par le dialogue, entre l’opposition et le gouvernement.

Jovenel ne semble pas comprendre qu’il est déjà trop tard et rien ne pourra faire tourner en arrière cette page historique de honte. D’ailleurs, l’OEA vu son comportement de putschiste dans la crise qu’elle a concoctée avec l’administration réactionnaire de Donald Trump contre le Venezuela pour déstabiliser le gouvernement légitime de ce pays de façon à piller ses ressources, n’a aucune force morale pour faire accepter ses diktats à la population haïtienne bandée à l’arrière contre le président que les Etats-Unis soutiennent encore.

Le président de la république Jovenel Moise jouant sa dernière carte au pouvoir

Dans la foulée, à la fin de la semaine dernière, le Département d’État des Etats-Unis avait exhorté les haïtiens sur les antennes de la voix de l’Amérique à mettre en place un gouvernement, un budget, une loi électorale, des mesures économiques pour favoriser la croissance en Haïti et une stratégie consensuelle pour le future du pays. En indiquant : « Il est essentiel que les pouvoirs exécutif et législatif, coordonnent, avec un focus renouvelé, en accord avec la procédure tracée par la constitution,  en vue de créer un cabinet ministériel pleinement fonctionnel.  Seul un gouvernement légalement constitué peut soumettre un budget attendu depuis longtemps et porter son attention sur des problèmes clés auxquels le pays est confronté comme la corruption institutionnalisée, la reforme électorale, l’insécurité et la croissance économique».

Le ministre des Affaires étrangères et des Cultes Bocchit Edmond dialoguant avec le secrétaire général de l’OEA Luis Almagro

Le porte parole du Département d’Etat américain continue pour signaler : « Nous encourageons les représentants légalement élus à s’engager dans un dialogue sincère et inclusif pouvant conduire à une stratégie consensuelle pour le futur d’Haïti ». Pour ajouter ensuite « Nous encourageons l’implémentation de politiques économiques bénéfiques pour le peuple haïtien. Le renforcement de la transparence dans la gestion des ressources permettra de promouvoir la croissance économique à long terme, renforcera le climat des investissements et générera des opportunités d’emplois ».

« Les Etats-Unis encouragent fortement les citoyens, les partis politiques et les organisations de la société civile à s’exprimer pacifiquement et recommandent un exercice responsable de ce droit civique. Nous applaudissons la PNH pour ses efforts, dans des circonstances difficiles, à assurer la sureté et la sécurité publiques. Et s’il y a des usages excessifs de la force, nous encourageons des enquêtes administratives, et judiciaires si nécessaires, pour établir les responsabilités ».

Selon le porte-parole de la diplomatie américaine, l’administration de Donald Trump « maintient son engagement à travailler avec Haïti vers plus de sécurité, de prospérité et un futur démocratique pour le peuple Haïtien ».

Pour toute réponse aux Etats-Unis et à son ministère des Affaires de recolonisation, l’OEA,  le dossier de Jovenel Moise ne peut en aucun cas retourner la situation, encore moins y remédier.

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