Le comité de Pilotage pour l’organisation des Etats Généraux Sectoriels de la Nation que l’administration Moise-Lafontant avait mis en place le mercredi 28 mars 2018 pour amadouer les naïfs et les indécis fait face à de multiples problèmes qui les empêchent de bien asseoir leur projet.
Ainsi, plusieurs des personnalités choisies par le gouvernement font le dos rond, pour ne pas dire des caprices bien qu’elles ne soient pas tout à fait en désaccord avec le gouvernement PHTKiste. La première personne qui a sonné l’alarme est l’historien et analyste politique Claude Moïse qui avait participé à presque toutes les commissions de René Gracia Préval. Il a boudé cette commission en écrivant au président du comité Mgr Louis Kébreau, pour signaler son désaccord du fait qu’il n’avait pas été « consulté avant d’être désigné membre du comité de pilotage. Ce qui ne m’empêchera pas de suivre attentivement les activités de ce comité auquel je souhaite pleine réussite dans sa mission », avait-t-il écrit.
Lettre qui a mobilisé le directeur de cabinet du président de la République Jovenel Moïse, Wilson Laleau, jusqu’à répondre à Moise par un démenti formel. Mais, il n’a pas mentionné dans sa réponse, que si Moïse avait été présent à la réunion d’information avec le chef de l’État le 5 février 2018 à 15h au palais national c’est qu’on l’avait invité.
Bref Claude Moïse ne s’est pas joint. Quelques jours plus tard, c’était le tour de l’ancien premier ministre Jacques Edouard Alexis de se retirer également du bateau. Pour faire valoir sa position, il a mentionné l’ancien sénateur de l’OPL Yrvelt Chery avec lequel il indique avoir de sérieux contentieux personnels. Chery également à l’instar de Moise s’est plaint de n’avoir pas été contacté ; mais attend la décision de son parti politique OPL avant de siéger au Comité.
En effet, Jacques Edouard Alexis n’a aucun problème avec cette nouvelle démagogie du gouvernement ; mais il n’est pas prêt à collaborer avec celui qui l’avait accusé, entre autres, de responsabilité dans la disparition des “Cochons créoles”.
A la surprise générale, l’un des plus gros rats «dokale» du comité, Monseigneur Louis Kébreau vient de claquer la porte et a démissionné de son poste de président du comité de pilotage des états généraux sectoriels de la nation. Semble t-il que l’imprudent prélat aurait pris vent de quelque chose de très louche ce qui l’aurait porté à déserter.
Dans une correspondance acheminée le 16 avril dernier au président Jovenel Moise, l`archevêque émérite métropolitain du Cap-Haïtien, s`est déchargé de la mission de coordonner le comité de pilotage des États-Généraux sectoriels sans dire les vrais raisons qui l’ont poussé à se retirer du bateau.
Semble t-il que l’imprudent prélat aurait pris vent de quelque chose de très louche ce qui l’aurait porté à déserter.
Dans sa lettre de démission, il a essayé d’expliquer qu’il lui est impossible de concilier ses activités pastorales avec ce poste qu’il décrit comme politique. Mais ce n’est pas la première fois que les membres de l’Eglise Catholique apportent leur soutien religieux et politique au gouvernement du pays. Au fait, a-t-il déjà oublié sa déclaration politique en soutien à Michel Martelly ; alors que les parlementaires de ce temps-là demandaient à Michel Martelly d’abandonner son côté fantasque et impulsif afin de s’adapter à sa stature d’homme d’Etat, l’Archevêque du Cap-Haitien, et président de la Conférence épiscopale d’Haïti d’alors, Louis Kébreau, l’avait ainsi conseillé : « Je lui ai dit qu’il fallait vraiment mettre son pantalon de Sweet Micky pour pouvoir diriger ce pays, on ne peut pas vivre dans la tergiversation pour pouvoir vraiment remettre Haïti sur les rails ».
Le Monseigneur n’a pas dit toute la vérité, son prétexte avancé dans sa lettre de démission est clairement cousu de fil blanc. « Le temps alloué pour la réalisation de cette entreprise me paraît très court. Vu mes engagements pastoraux et les nombreux déplacements que j’aurai à effectuer par souci de fidélité à la parole donnée à ceux et celles que j’accompagne dans leur croissance humaine et spirituelle, il me sera impossible de faire la coordination entre ces responsabilités pastorales et l’exercice de responsabilité que vous m’aviez confié comme Président du Comité de Pilotage des États Généraux Sectoriels. Je me vois donc dans l’obligation de me décharger de cette mission croyant qu’il m’était possible de mener de front ces engagements ».
Y aura-t-il d’autres rats à quitter le bateau ? Voici les noms de ceux qui encore pour une raison ou une autre n’ont pas encore pris la poudre d’escampette officiellement : Monsieur Jean Claude DESGRANGES, Vice-président, Madame Michèle Duvivier PIERRE-LOUIS, Conseillère Spéciale, Monsieur Evans PAUL, Conseiller Spécial, Monsieur Rony DESROCHES, Rapporteur, Monsieur Amary JOSEPH NOEL ,porte-parole, Monsieur Paul Gustave MAGLOIRE, Membre, Monsieur René JULIEN, Membre, Monsieur Guerdy LISSADE, Membre ; Monsieur Jean Emmanuel ELOI, Membre, Monsieur Frantz Bernard CRAAN, Membre, Monsieur Pierre Richard CASIMIR, Membre, Monsieur Guy Michel VINCENT, Membre, Madame Marie Carmelle MENTOR, Membre, Madame Eugenia ROMAIN,Membre, Madame Mimerose Pierre BEAUBRUN, Membre, Monsieur Jean Lavaux FREDERIC, Membre, Monsieur Franklin ARMAND, Membre, Monsieur Yrvelt CHERY,Membre, Madame Rosanne AUGUSTE, Membre et Monsieur Amos DUROSIER, Membre
Jovenel Moise et Jack Guy Lafontant n’ont pas à se casser la tête. Ils peuvent trouver beaucoup d’autres imposteurs pour les aider à monter leur entreprise de faux. En effet, la majorité des membres du Collectif Non, les GNBistes qui avaient boycotté la commémoration du Bicentenaire de l’indépendance sont sans doute prêts à «monter à l’assaut». Ils seront si heureux de se mettre à l’odeur du fric et du fricot…