L’ancien prisonnier du Réseau National des droits humains (RNDDH), Sherlson Sanon, libéré du Pénitencier national le 20 janvier dernier, s’est finalement présenté devant la presse pour donner lui-même la version des faits du scénario bien huilé pour le théâtre dont on l’avait fait être l’acteur principal.
C’est au local du parti politique Pitit Desalin que le jeudi 2 février, l’ancien prisonnier avait convoqué la presse. Malheureusement, la grande presse a boycotté cette conférence, elle ne voulait pas entendre les vérités qui ont fait avorter le grand complot du RNDDH.
Dans sa majorité, à l’exception de quelques médias, la presse haïtienne a clairement montré sa complicité avec le système criminel qui opère au sein de certaines organisations de droits humains. Comme elle a les mêmes patrons, et pour protéger ses arrières, elle fait un silence complice, une solidarité de classe avec Pierre Esperance. Avec l’intention de ne pas aider la justice haïtienne malade de tous les maux de corruption à rendre justice à qui elle est due.
Accompagné de l’ingénieur Jonas, un nouveau membre de Pitit Desalin, et toujours avec la même cohérence dans ses idées, Sherlson a fait part de certains éléments essentiels et sans langue de bois, il a raconté le récit de son arrestation, les intimidations qu’il a reçues de la part de l’avocat que lui avait donné le RNDDH et de ses interrogatoires avec la DEA et des agents du FBI qui n’ont rien trouvé à lui reprocher.
Dans ce dossier cynique la presse haïtienne se démasque, car elle se laisse manipuler par le pouvoir de l’argent pour se taire sur un cas aussi flagrant d’abus de confiance, d’enlèvement, et d’induction en erreur. C’est une preuve que cette presse refuse de scier la branche corruptrice sur laquelle elle est assise.
La presse n’est pas l’unique atout de ce complot, il y a également la justice haïtienne qu’on devrait rebaptiser d’injustice haïtienne tellement la puanteur de sa pourriture donne la nausée.
Le RNDDH a arrêté Sherlson Sanon et l’a emprisonné avec le contrôle de certains juges. Soulignons tout d’abord, le commissaire du gouvernement de l’époque Lucmanne Délille a rencontré Sanon au bureau du RNDDH et il avait en main une copie du récit. Qu’est-ce que le commissaire du gouvernement d’alors faisait au bureau du RNDDH ? Quel rapport ? Quel lien ? C’est une question à quoi Délille devrait répondre. C’est au bureau de Pierre Espérance qu’il siégeait ce jour-là en tant que commissaire du gouvernement pour donner son adhésion au montage d’arrestation. Lucmanne Délille doit coûte que coûte prouver qu’il ne faisait pas partie de cette association de malfaiteurs ?
Le juge Maxine Pierre ensuite qui a exécuté le rapport de Pierre Espérance en envoyant Sanon en prison le 01 juillet 2013 sans lui poser la moindre question sur le rapport bardé de mensonges qu’il avait devant lui. Ne faisait-il pas partie intégrale de cette association de malfaiteurs ?
Certains faits ont révélé que Pierre Espérance avait le contrôle non seulement de la justice haïtienne mais aussi bien de la chaine carcérale. Car, il a pu, à travers un appel téléphonique au responsable du Pénitencier, faire fouiller une cellule pour récupérer le téléphone d’un prisonnier. C’est le cas du défunt Edrick Léandre, l’ancien directeur général de l’office d’assurance véhicule contre tiers (OAVCT) accusé de corruption. Sherlson à peine arrivé, le 1er juillet 2013 lui avait présenté le papier que Pierre Espérance et Maitre Beauvoir lui avaient remis en lui disant : « Apprenez ce texte par cœur, sans quoi vous ne sortirez jamais de la prison ». Juste après avoir fini la lecture du texte, Léandre appelle Pierre Esperance pour lui dire : « Ce que vous avez fait à ce jeune garçon n’est pas bien ». C’est un crime !
Le lendemain un policier de l’Administration pénitentiaire nationale (APENA) est venu fouiller la cellule et récupérer le téléphone de Léandre, et Sherlson pour sa part à été transféré à la greffe dans un isolement, avant son transfert à la prison de Croix-des-Bouquets. Une façon de l’écarter d’autres prisonniers et qui sans doute pouvaient l’aider à contacter sa famille pour le sortir de cette pénible situation.
C’est en 2016, trois ans après son incarcération, qu’il a retrouvé les contacts avec sa famille puisqu’il était autorisé, de la prison, à ne contacter que le RNDDH et l’ambassade américaine.
Des journalistes avaient appelé Sherlson pour lui demander de collaborer avec son bourreau, mais ils n’ont pas eu le courage de blâmer publiquement Esperance.
De toute façon, ce n’est pas facile pour une victime de porter plainte contre son accusateur. C’est un acte de grand courage de la part de Sherlson qui au lieu de se laisser acheter par Espérance et ses collaborateurs pour cacher la vérité, a préféré que la justice dise son mot.
Il est important que la vérité doive éclater pour que tout le monde soit persuadé de l’innocence de Sherlson Sanon, de la non culpabilité de toutes les accusations dont le RNDDH l’a accablé et qu’il a mises à son compte pour le jeter en prison illégalement de façon qui semblait devoir être indéfinie. Le RNDDH est moralement condamnable à tous égards. Il est du devoir d’une justice impartiale de suivre inexorablement son cours pour que Sherlson Sanon retrouve sa pleine dignité.
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