Le lundi 18 septembre 2017, la grève des syndicats de transports lancée contre le gouvernement Moise/Lafontant pour le forcer à rentrer le budget de finance criminel anti-peuple a été largement suivie particulièrement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et plusieurs villes de Province.
Malgré l’appel du gouvernement demandant à la population de vaquer normalement à ses activités et que des autobus ont été mis à la disposition des ouvriers et des écoliers ; dès le petit matin, l’assentiment que la grève allait être respectée était bien clair. Puisque, outre les travailleurs, il n’y avait aucun élève d’école qu’il soit publique ou privée dans les rues. Les chauffeurs de transport ont totalement chômé et plusieurs autres villes du pays comme dans le Sud et le Sud-Est avaient répondu à l’appel puisque les activités économiques ont été également paralysées. Tandis qu’aux Cayes, des militants politiques et syndicaux avaient organisé une manifestation pour dénoncer le budget.
Les secteurs protestants et vodouisants ne sont pas restés inactifs et dans l’expectative sur la question du retrait du budget de la honte. Ainsi, Me Alix Compas, responsable des affaires politiques et juridiques de la Confédération Nationale des Vodouisants Haïtiens apporte son ferme soutien à toute mobilisation visant à porter le Président Moise à faire retrait du budget. Il estime que le dernier message du Chef de l’Etat n’a fait qu’aggraver la situation. La Fédération protestante pour sa part appelle le président inculpé Jovenel Moïse à la raison. En effet le président de Fédération Protestante d’Haïti, le pasteur Sylvain Exantus, appelle le chef de l’Etat à écouter le peuple et à entamer d’urgence des consultations avec tous les secteurs autour d’une éventuelle modification du budget contesté.
Au lieu de satisfaire les revendications de la population, Jovenel Moise joue sur la corde raide, et même préfère-t-il tourner la population en dérision. Ainsi à New York au cours d’un cocktail organisé par la mission permanente d’Haïti à l’ONU et le consulat général à l’hôtel Lotte New York Palace, sur la Madison Avenue à son honneur, il a eu le toupet de déclarer en marge de sa participation à la 72e Assemblée générale de l’ONU « Parce que le budget va baisser le niveau de corruption dans le pays, des gens en ont eu peur». Il faisait semblant de ne pas comprendre ; alors que déjà certains syndicalistes n’écartent point de réclamer sa démission, s’il persiste à appliquer ce budget.