Il faut toujours des événements extraordinaires pour que l’on prenne conscience des événements ordinaires. Nous vivons au temps de l’agonie du système capitaliste. Ses agents de par le monde pour le régénérer font feu de tout bois de manière à essayer de le tenir en vie et cela ne fait qu’engendrer des crises de plus en plus graves.
Sa chute dans l’abime prendra le temps qu’il faudra, mais l’essentiel, elle est déjà amplement entamée et rien ne peut empêcher sa fin de course. La situation haïtienne en illustre l’un des aspects les plus édifiants.
L’actuel gouvernement de facto haïtien prépare un terrible plan et c’est un vaste complot impérialiste concocté par les ignobles hommes et femmes politiques pour continuer à opprimer au maximum le peuple ouvrier afin de briser toute velléité de s’opposer à l’inacceptable. Les négociations entre les couches dirigeantes de la classe politique ne sont que pour accorder leur violon de façon à barrer la route aux démunis, aux opprimés et ensuite briser la moindre résistance populaire.
Il est un fait, tous ces acteurs de la classe politique soutiennent les mêmes idées erronées, rétrogrades pour le compte des mêmes grandes entreprises politiques au service de Washington. Il n’y a pas trop de différence, pour ne pas dire, il n’y a rien de contradictoire entre eux, sauf de simples divergences. Ils poursuivent inlassablement leur feuille de route dans la voie tracée par les experts et les stratèges occidentaux.
tous ces acteurs de la classe politique soutiennent les mêmes idées erronées, rétrogrades pour le compte des mêmes grandes entreprises politiques au service de Washington.
Quand certains secteurs politiques disent qu’ils accompagnent les masses populaires dans leurs revendications, n’est-on pas en droit de leur demander quel genre d’accompagnement ? Quel support concret ont-ils apporté aux ouvriers revendiquant plusieurs mois d’arriérés de salaires ? Le pire, c’est qu’aujourd’hui un nombre grandissant de familles ouvrières est dans l’incapacité absolue de faire face à ses besoins quotidiens. À quoi s’ajoutent les maladies et d’autres aléas imprévus. Ils n’ont jamais été présents pour défendre la surexploitation des travailleurs, voire l’extension du chômage. Il faut d’ailleurs noter ce fait, le silence de cimetière fait par la classe politique sur les demandes d’ajustement de salaires des travailleurs. Mais ces politiciens sont toujours prêts à mettre les masses dans les rues sans tenir compte de leurs conditions immédiates, sans aucun souci de la misère et de la pauvreté des ghettos. N’est-ce pas une certaine utilisation de la force ouvrière pour satisfaire leur projet personnel et la sauvegarde des intérêts vitaux de l’impérialisme américain.
La classe politique haïtienne continue à se couvrir de ridicule dans des manifestations, de manipulation barbare pour mieux tromper les masses en lutte pour un changement radical de leurs conditions de vie. Aucune confusion n’est possible entre la planification de la défense des droits des travailleurs et celle des besoins des nantis oligarques de la classe capitaliste.
On se demande, alors, à quelle autre acrobatie délirante on va bientôt assister, vu que cette politique criminelle de ces politiciens est maintenant en putréfaction. Ce que les pathétiques populistes conçoivent comme un espoir représentent pour nous autres un grand danger. Car ils cherchent à exploiter le contexte de l’insécurité pour obtenir davantage d’influence politique pour amadouer les masses et satisfaire les intérêts impératifs de leur patron de la classe capitaliste.
Une telle issue passe par la rupture avec la politique désastreuse menée depuis des décennies par les gouvernements successifs qui sont des instruments de dissuasion pour décourager ou empêcher tout revirement allant dans l’intérêt des masses défavorisées. A ce compte, certes, il nous faut une rupture, une rupture qui s’incarne dans des mesures concrètes. A savoir changer de système politique, rompre avec la politique de domination des puissances impérialistes de sorte que nous n’ayons plus une Mme Helen La Lime qui décide pour les Haïtiens au nom des puissances impérialistes et des collabos qui la reçoivent chez eux pour concocter sur le dos des masses populaires leurs propres politiques criminelles.
Toute démarche tendant à influencer le cours de l’Histoire de la lutte des masses doit absolument passer par une confrontation directe quelconque avec leurs adversaires réels ou potentiels. C’est pourquoi le seul choix qui reste au peuple en lutte est d’assumer lui-même la responsabilité directe de son émancipation à travers ses propres organisations non pas celles des capitulards de tous bords qui le méprisent incessamment.
Dans la conjoncture actuelle, il faut en finir avec ces manifestations aux objectifs confus, contradictoires et équivoques. Oui à des démonstrations de force des masses, mais ayant pour but un changement réel de façon à mettre un terme à cette totale dévastation économique, sociale et politique du pays. Une telle rupture ne saurait se réaliser sans une confrontation contre tous ceux-là qui lient leur sort à la défense du système capitaliste corrompu. Car c’est la liquidation de la Nation haïtienne qu’ils précipitent.
Cette rupture sera la « pédagogie des opprimés » pour les orienter dans une lutte à la fois contre les inégalités sociales et pour transformer la société. Cette rupture ne peut être accomplie que sous la direction de la classe ouvrière, la seule réellement révolutionnaire de la société. Voilà pourquoi, qu’on le veuille ou non, la confrontation est inévitable !