Règlements de compte, cafouillage, calcul politique, rumeur de négociations, nouveau gouvernement et CEP en perspective, rappel à l’ordre et enfin la parole du chef. On est en plein psychodrame de la politique haïtienne de ces quarante dernières années qui a conduit à l’assassinat d’un chef d’Etat.
Depuis le lendemain du 7 juillet 2021, jour funeste, s’il en est un, pour Haïti, tous les acteurs et décideurs politiques et principalement la Communauté internationale se comportent comme si, dans ce pays, il n’existe qu’eux. Personne d’autre. Ils peuvent tout décider, seuls, quand ils veulent et comme ils veulent. A aucun moment, ils ne laissent entrevoir qu’il existe une autre entité, en théorie la principale, selon tous les concepts politiques : le peuple. Chacun des acteurs tente d’imposer ou impose sa propre conception de la politique. Aucun ne se soucie et ignore royalement ce qui, en vérité, fait la Nation et constitue la République : le peuple haïtien.
D’où notre interrogation après la prise de position de chacun des protagonistes de la Transition sur la date du 7 février 2024. Où sont passés les Haïtiens ? L’impression qu’on a, c’est que cette entité n’existe pas vu que personne ou presque ne lui demande son avis. Pourtant, depuis le début du mois de janvier 2024, après un trop long silence, ce peuple se met débout et ne cesse de se faire entendre à coup de manifestations publiques à travers tout le pays.
Ils sont nombreux à dire clairement ce qu’ils attendent du Premier ministre Ariel Henry. Des quatre coins de la République, c’est à l’unisson qu’ils lui demandent sa démission. Tous les observateurs de la politique haïtienne de ces quatre décennies ont été, comme nous, surpris de la surenchère de déclarations venues des principaux acteurs politiques tout au début du mois de novembre 2023 jusqu’aujourd’hui à propos de la date du 7 février 2024. Une curiosité et une exception notoire : celles de celui qui conduit officiellement la Transition, Dr Ariel Henry, qui n’a pipé mot. Cyniquement et paradoxalement à la fois, tout a commencé par l’enlèvement du Secrétaire général du Haut Conseil de la Transition (HCT), le 18 octobre 2023, M. Anthony Virginie Saint-Pierre.
Comme il est devenu une habitude, à aucun moment, ni le gouvernement et encore moins le Premier ministre Ariel Henry n’avaient réagi sur ce cas emblématique de ce haut dignitaire de l’Etat, ayant rang de « Ministre » kidnappé par l’un des dizaines de gangs qui contrôlent la capitale haïtienne et ses périphéries. Furieuse et toujours très inconfortable, malgré des revirements successifs, dans l’appareil d’Etat que dirige le locataire de la Primature, Mirlande H. Manigat, en tant que Présidente du HCT, ne pouvait pas comprendre le silence de ses amis du gouvernement face à l’enlèvement de ce haut cadre d’un organisme censé relever du Pouvoir public. Incompréhensible silence d’autant que, selon Mirlande H. Manigat, c’est elle-même qui avait informé le chef du gouvernement de l’enlèvement de M. Anthony Virginie Saint-Pierre depuis près de deux semaines.
Pire, Ariel Henry avait timidement félicité les forces de l’ordre d’avoir appréhendé le fugitif, Joseph Félix Badio, l’un des cerveaux, dit-on, de l’assassinat du Président Jovenel Moïse, en cavale depuis deux ans, sans dire un mot sur le sort du Secrétaire général du Haut Conseil de la Transition dont on était sans nouvelle à l’exception d’une demande de rançon de la part de ses ravisseurs. C’en était trop pour la Présidente du HCT le cynisme et le peu de cas et de compassion qu’avait fait le N° 1 du pouvoir de Transition vis-à-vis de la victime. De ce fait, Mirlande H. Manigat, associée avec Calixte Fleuridor, un autre membre du triumvirat composant la direction du Haut Conseil de la Transition, avaient pris la décision d’interpeller publiquement Ariel Henry dans un courrier au vitriol pour contester l’attitude de celui-ci. « (…) Neuf jours se sont écoulés depuis que le Secrétaire général du Haut Conseil de la Transition (HCT), M. Anthony Virginie Saint-Pierre, a été séquestré.
Nous sommes estomaqués, au plus haut point, que le gouvernement ne semble s’en préoccuper et encore moins se soucier du sort qui lui est fait. Nous appréhendons encore très mal que M. Badio, un recherché démasqué, soit l’objet d’un satisfecit en faveur de ceux qui sont enfin arrivés à l’arrêter; et que vous ayez passé sous silence l’acte odieux commis par des ravisseurs contre l’une des plus hautes autorités du HCT. Monsieur Saint-Pierre en sa qualité de Secrétaire Général a rang de ministre. A ce titre ne mérite-t-il pas plus d’égard, rien que pour avoir servi l’État durant une longue carrière d’enseignant, de Secrétaire d’État, de Ministre ? Si l’État reste indifférent à l’enlèvement d’un Ministre, le message signifié à la population haïtienne est qu’elle est complètement livrée à elle-même ! Que dites-vous aux autres membres du HCT et à ceux de votre gouvernement ? Le Secrétaire général du HCT n’est ni le dernier ni le seul otage qui mériterait de bénéficier des instructions fermes du Président du Conseil Supérieur de la Police nationale. Hélas, nous l’avions déjà dit, l’impéritie de cet organe continue de faire couler les larmes de familles entières.
Nous refusons de croire que tout ceci ne soit que des manigances vis-à-vis du HCT ou tout simplement des accordés personnels contre M. Saint Pierre (…) » écrit la présidence du HCT. On l’a vu, Mirlande Manigat était très remontée contre Ariel Henry. Quelques jours après, soit le vendredi 10 novembre 2023, sur radio Vision 2000, étant l’invitée de Marie-Lucie Bonhomme, elle va jusqu’à avancer l’hypothèse d’une probable complicité de certains membres de l’entourage du Premier ministre dans ce kidnapping et d’après elle « c’est peut-être moi-même à travers Anthony Virginie Saint-Pierre qui aurais été visée par des gens qui ne m’aiment pas et qui souhaiteraient la disparation du HCT ». Pendant que le torchon brûle entre Mirlande H. Manigat et Ariel Henry, le Secrétaire général du HCT a fini par retrouver sa liberté le lundi 30 octobre 2023 contre une très forte somme d’argent après trois semaines de captivité auprès des bandits.
Après cette libération contre rançon, sans doute payée par le gouvernement pour se racheter devant le HCT, Mirlande H. Manigat semblait se réconcilier avec le Premier ministre. Pour se faire pardonner et prouver qu’elle n’était pas rancunière, elle avait même adoubé Ariel Henry en souhaitant que celui-ci demeure à la tête du pays au-delà du 7 février 2024, en attendant l’organisation des élections. Cette déclaration a été faite dans l’esprit de contrecarrer la prise de position du nouveau « Front Uni » qui a été constitué, justement, dans l’espoir de contraindre Ariel Henry à respecter la clause du 7 février 2024 comme date ultime pour quitter le pouvoir. Or, tout juste après la déclaration de la Présidente du HCT encourageant le Premier ministre à demeurer à la tête de la Transition, à l’exception, évidemment, de la Primature qui garde, il faut le signaler, un profil bas, le microcosme politique haïtien s’est enflammé et a tapé de tous les côtés sur Mme Manigat qui fait quasiment l’unanimité contre elle.
Par ce blanc-seing donné à l’occupant de la Villa d’Accueil, Mme Manigat s’est retrouvée dans une posture difficile face à la plupart de ses propres amis en Haïti et y compris de ses soutiens à l’Internationale ne comprenant plus la constitutionaliste qui se détourne de la voie légale. En effet, on le sait tous, la Communauté internationale, en Haïti comme ailleurs, n’est pas unie, elle est plurielle. Il se trouve qu’en Haïti chaque acteur sociopolitique a son « petit blanc » dans son agenda qui tire les ficelles comme il peut et quand il peut. Très vite, Mirlande Manigat a été recadrée et remise dans le droit chemin et sommée de faire un rétropédalage en règle avec des déclarations plus ou moins conformes aux perspectives politiques des uns et des autres et surtout pour qui Ariel Henry est loin d’être le premier choix. De ce fait, la Présidente du HCT a fait un virage à 90 degrés comme on le lui a surement demandé en prenant tout le monde ou presque au dépourvu compte tenu de ses déclarations précédentes relatives à ce chèque en blanc qu’elle voulait donner au locataire de la Primature.
Sans crier gare, au début du mois de novembre, sur radio Kiskeya, elle revient sur sa position initiale. Elle met carrément en doute que le chef de la Transition, en l’occurrence Ariel Henry, puisse rester au pouvoir après le 7 février 2024. Pour la professeure et femme politique, « Il serait naïf de croire ou de penser que des élections puissent être réalisées dans ce pays d’ici février 2024. Or, il existe un contrat moral et politique unissant Ariel Henry, l’Accord du 21 décembre au pays jusqu’à cette date. Si ce contrat n’est pas respecté il serait difficile pour que le Premier ministre puisse continuer à diriger le pays » déclarait-elle, même si, quelques jours après, elle a essayé de se défendre en disant qu’on a voulu déformer sa pensée.
Mais, le mal est fait. D’ailleurs, toujours sous la pression de certains de ses amis en Haïti et une partie de la Communauté internationale, Mme Manigat avait même rajouté « qu’il y aurait un risque de vide à la tête du pays après cette date du 7 février 2024 et qu’il serait difficile pour le Haut Conseil de la Transition et le Gouvernement de rester en fonction ». En clair, que l’actuel Premier ministre prolonge son bail à la tête du Pouvoir exécutif.
Cette date, en effet, depuis quelque temps, fait débat au sein de la classe politique haïtienne et même de la Communauté internationale qui a contrôle sur tout en Haïti. Elle est devenue un marqueur pour tous les acteurs de la crise et de la Transition dans la mesure où elle est retenue dans l’Accord du 21 décembre 2022 signé entre le Premier ministre et une série de formations politiques et de la Société civile comme étant la date à laquelle le pouvoir devrait être remis à des élus sortis des Urnes. En clair, le 7 février 2024 est considérée comme la date de fin mandat pour Ariel Henry ce d’autant plus que cet Accord est publié au journal officiel Le Moniteur, ce qui lui confère un caractère officiel et traduisant aussi un piège pour le locataire de la Villa d’Accueil qui l’a paraphé. En effet, comme sous Jovenel Moïse avant son assassinat six mois avant son départ du Palais national, le 7 février 2021 était acté par l’opposition et Me André Michel du SDP en tête, comme la date butoir pour qu’il quitte le pouvoir. Cette date du 7 février 2024 est aussi retenue par les oppositions d’aujourd’hui, pour que le chef de la Transition, Ariel Henry, abandonne la Primature.
Le Premier ministre Ariel Henry lui-même a fait du 7 février 2024 la date de son départ de la Primature, du Palais national, étant à la fois chef unique du Pouvoir exécutif. En déclarant le 1er janvier 2023 que « Cette année sera une année électorale. Je promets que le Palais national sera occupé par un Président de la République élu librement par le peuple haïtien», le dirigeant de la Transition admet et reconnaît que c’était là la limite de son mandat suivant l’Accord du 21 décembre 2022 à défaut d’autres documents officiels pour justifier qu’il pourra aller plus loin. Même après avoir pris conscience de sa bévue, tout en reprenant son esprit que les mauvaises langues disent un peu flanché depuis quelque temps, l’ancienne Secrétaire générale du RNDP finit par reconnaître aussi que « le pouvoir n’a pris aucune disposition pour respecter l’échéance du 7 février 2024 ».
Il y a aussi le « Front uni » et ses différents composants, notamment, OPL, EDE, PHTK, GREH, Konstwi Lavi et Konsyans Patriyotik qui ont pris une position ferme sur le 7 février 2024. Pour ce regroupement de partis politiques, 7 février 2024 signe la fin de la Transition version Ariel Henry et André Michel. Tandis que le Collectif du 30 janvier dénonce les manœuvres du pouvoir à la veille du 7 février faisant croire qu’il est en négociation avec des acteurs souhaitant trouver un Accord en vue de former un gouvernement d’union nationale. Dans une note de presse datant du 18 janvier 2024, les responsables du Collectif s’insurgent « Le Premier ministre de fait Ariel Henry, par mauvaise foi et cynisme, a délibérément boycotté les négociations pour une sortie de crise menées en novembre 2023 avec les bons offices du Groupe des Éminentes Personnalités de la CARICOM. Le Collectif du 30 janvier dénonce vertement cette manœuvre qui voudrait faire croire que des discussions sérieuses initiées avec des partis d’opposition seraient sur le point de déboucher sur une quelconque entente. Personne n’est dupe.
Le Collectif n’a eu sous aucune forme des discussions ou négociations avec le Premier ministre Ariel Henry dans la perspective d’une sortie de crise à la veille du 7 février 2024 » précisent le Collectif du 30 janvier. Avant, le Groupe Montana avait sorti ses nouvelles propositions pour l’après 7 février 2024 dans lesquelles les signataires de l’Accord proposent un nouvelle Transition politique d’une durée allant de dix-huit à vingt-quatre mois toujours avec la même constante : un Pouvoir exécutif consensuel à deux têtes. Mais, la position de ces entités politiques concernant le 7 février ne semble guère plaire au Core Group. Mme Maria Isabel Salvador, la cheffe du BINUH (Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti), qui est aussi la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en Haïti, Antonio Guterres, cette partie de soutien à Ariel Henry, est montée au créneau une façon, semble-t-il, pour siffler la fin de la récréation ou pour couper court à tout débat sur la date du 7 février 2024, date à laquelle les opposants voudraient faire une sorte de casus belli contre Ariel Henry s’il ne veut pas abdiquer ou partir.
D’emblée, la Représentante de la Communauté internationale attaque de front les propositions de l’Accord du Montana qui rejoignent, à quelques nuances près, la position du « Front uni », le Collectif du 30 janvier et même, dans un premier temps, celle de Mme Manigat faisant du départ d’Ariel Henry un élément capital dans la résolution de la crise et de l’après 7 février 2024. Mme Maria Isabel Salvador qui ne se cache pas pour dire qu’il s’agissait de son opinion personnelle est intervenue de manière brutale, crue et sans langue de bois dans le débat. C’est comme si elle prend confiance en elle et dans le rôle qu’on lui a demandé de jouer dans le pays, c’est-à-dire, celle qui décide. Elle parle comme pour dire : c’est moi la patronne, point barre. Quand la cheffe de la BINUH avance « Mon opinion : Le seul chemin pour sortir d’une Transition politique ce sont des élections démocratiques, transparentes et participatives. On ne sort pas d’une Transition par une nouvelle Transition. Pour arriver à ces élections, il faut d’abord garantir la sécurité. Ceux qui proposent une nouvelle Transition s’éloignent des principes démocratiques et veulent imposer leurs intérêts individuels en oubliant les intérêts du peuple », là, Mme Maria Isabel Salvador s’adresse directement aux signataires de l’Accord de Montana et on sent qu’elle est en confiance et sûre d’elle.
Ne laissant aucune porte à la négociation, ni le temps pour le Premier ministre de répondre à ses adversaires, la cheffe de Core Group s’impose et en impose en envoyant tous les opposants du pouvoir réfléchir sur leur sort et leur avenir politique. Ce en quoi les dirigeants du Collectif du 30 janvier lui répondent clairement par leur note du 18 janvier 2024 « Les partis signataires Collectif du 30 janvier GREH LAPEH, MOPOD, OPL, PITIT DESSALINES, PHTK, UNIR, appellent à une solution respectueuse de la Constitution de 1987, mettant l’accent sur la restauration des institutions républicaines. Le Collectif du 30 janvier rappelle qu’au terme de l’article 20 de l’Accord du 21 décembre 2022, la période intérimaire couverte par le Premier ministre de fait Ariel Henry prend fin le 7 février 2024. Pour combler la vacance consécutive au départ de M. Henry, il est impératif de mettre en place un Exécutif conforme à l’esprit de la Constitution de 1987 et qui sera chargé de restaurer les institutions républicaines et de remplacer le personnel politique par des élections inclusives et crédibles. »
A bien analyser le discours de Mme Maria Isabel Salvador et le soutien sans condition qu’elle apporte au Premier ministre Ariel Henry, on peut traduire ainsi sa pensée : tant que les conditions ne sont pas réunies, il n’y aura point de scrutins en Haïti. Pire, le chef du Gouvernement peut espérer rester ad vitam aeternam à la tête du pays sans crainte, le temps que ces éventuelles conditions soient réunies. D’après elle « Une majorité d’acteurs doivent s’engager dans des négociations constructives et significatives pour sortir de l’impasse politique actuelle et avancer vers la tenue d’élections inclusives, crédibles et participatives dès que les conditions de sécurité le permettront. »
En fait, c’est une fin de non-recevoir que la cheffe du Core Group envoie aux oppositions qui espéraient, avec leurs propositions, entrouvrir une brèche au pouvoir sans partage d’Ariel Henry en lui collant sur le dos cette fameuse date du 7 février 2024 comme l’ultime concession politique. En prenant la défense d’un pouvoir qui a fait preuve de son incapacité à trouver un second souffle depuis plus de deux ans passés à la tête du pays, cette branche de la Communauté internationale démontre avec cynisme qu’elle n’a pas entendu les cris de détresse et de lamentation d’un peuple aux abois. Bizarrement, la cheffe du BINUH a repris à son compte les déclarations de l’un des plus fidèles alliés du régime de Transition, Me André Michel du Secteur Démocratique et Populaire qui, en guise de réponse au Groupe de Montana et aux protagonistes sur la date du 7 février 2024, eut à déclarer « Le Premier ministre a.i. Ariel Henry n’a pas besoin d’un nouvel Accord politique pour rester au Pouvoir après 7 Février 2024. Il a besoin d’une entente pour organiser les élections et transmettre le Pouvoir à des élus choisis par la population. »
Il est loin le temps où, Me André Michel, « avoka Pèp la ! », qui fut le porte étendard de l’ancienne opposition sous l’administration de Jovenel Moïse, menaçait d’incendier Haïti si celui-ci persistait à rester au pouvoir jusqu’au 7 février 2022, date de la fin de son mandat constitutionnel. Aujourd’hui, étant au pouvoir par Ariel Henry interposé, il n’a aucun scrupule pour se maintenir au pouvoir à vie même si aucun des deux n’a jamais été élu par aucun haïtien. Mieux, André Michel et ses amis du SDP n’ont aucun état d’âme pour garder le pouvoir tant que les conditions pour le transmettre à des élus ne sont pas réunies. Que cela prenne 5, 10 ou 20 ans, la démocratie représentative peut toujours attendre.
Sauf que, pour qu’il y ait une dynamique électorale, des élections démocratiques ou non, il faudrait bien que Mme Maria Isabel Salvador, Dr Ariel Henry et Me André Michel et ses amis créent les conditions pour ces scrutins et aussi définissent une perspective et un agenda. Un mandat de fin de mission en somme à la tête du pays !