400 Marozos déclarent-ils la guerre ?

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Dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 juillet 2022, le Parquet de la Croix des Bouquets a été incendié par le groupe de gangs criminels « 400 Marozos ». .

Après que le Palais de Justice de Port-au-Prince a été pris en otage par les hors-la-loi de Village de Dieu, et l’attaque du tribunal de Première instance de Port-au-Prince par ces même malfrats, c’est le tour maintenant au groupe de gang criminel 400 marozos de déclarer la guerre à la justice haïtienne déjà en décomposition.

En effet, le dimanche 24 juillet alors qu’il était à l’église, l’inspecteur de police Réginald Laleau, de la 14 ème promotion de la PNH a été criblé de balles dans l’enceinte même de l’église Assemblée de Dieu située à Meyer, commune de la Croix-des-bouquets. Le chef des 400 marozos a sous les réseaux sociaux revendiqué cet acte criminel et a même indiqué que c’est en signe de vengeance qu’il attaque des agents de la PNH.

L’inspecteur de police assassiné Réginald Laleau

Dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 juillet 2022, le Parquet de la Croix des Bouquets a été incendié  par ce même groupe de gangs des « 400 Marozos ». L’intervention des sapeurs-pompiers de la commune de Tabarre a pu limiter les dégâts.

Selon le commissaire du gouvernement auprès du tribunal de première instance de la Croix-des-Bouquets, Roosevelt Zamor. « Cet acte malhonnête est l’œuvre des bandits du gang  400 Mawozo », Le commissaire a expliqué que cet acte est une réaction des criminels suite à une opération menée par la police le lundi 25 juillet.

Le coordonnateur général du syndicat de la police Nationale d’Haïti (SPNH-17) Jean Elder Lundi

Le ministère de la Justice et de la Sécurité publique (MJSP), condamne l’incendie survenu au tribunal de première instance de Croix-de-Bouquets et ordonne aux autorités judiciaires et policières de cette juridiction de prendre des « mesures drastiques » en vue de traquer les auteurs et complices de cet acte criminel.

Lamò Sanjou, chef du groupe de gangs des « 400 Marozos »

Par ailleurs, le syndicat de la police Nationale d’Haïti (SPNH-17) par l’organe de son coordonnateur général, Jean Elder Lundi n’a pas manqué de fustiger le comportement des membres du haut-commandement de la PNH face à l’assassinat du policier Réginald Laleau engagé dans la lutte contre le banditisme et la criminalité. Il souligne que la direction policière n’a ni condamné ni déploré le crime frappant le corps policier dont la victime, Laleau, est un membre. Selon lui une telle attitude méprisante à l’égard des policiers déshonore les dirigeants de la PNH.

Il est même à se demander si à quelque niveau il n’y aurait pas mépris entaché de révoltante indifférence, si ce n’est même de possible complicité.

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