Une guerre est-elle en gestation ?

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La question est apparemment simple. Mais la réponse est à proprement parler plutôt difficile et révélatrice dans sa complexité.  A travers cette pandémie qui ravage le monde, nous devons comprendre qu’il y a deux forces politiques antagoniques en guerre.

Ce n’est pas un nouveau débat. Simplement, en ces temps présents, il a pris de nouvelles perspectives. Il y a des choses qui sont à notre portée, il y en a d’autres qui ne seront jamais dévoilées, qui resteront comme des secrets d’Etat. N’empêche, elles tiennent de l’escroquerie.

La pandémie, les personnes infectées, les malades décédés sont autant de choses douloureuses pour nous autres, mais pour certains il s’agit de choses secondaires, elles n’existent même pas, voire qu’elles porteraient à sauver les malades.  Si dans certains pays on laisse mourir des gens, c’est tout simplement pour frapper notre émotionnalité. Cela occupera nos esprits à un point où nous ne penserons à autre chose qu’à sauver notre peau. On a tellement peur de n’être pas parmi les victimes qu’on n’a même pas le temps de poser des questions. Et des questions, on en a pas mal! Mais les vraies réponses resteront cachées, secrètes, pour des « raisons d’Etat ».

Nos préoccupations tournent autour de la hantise de ne pas nous laisser infecter car il y a menace de mort.

Ce n’est pas sans raison que malgré le mal qui continue à se propager, certains dirigeants s’agitent et nombreux sont ceux-là qui en sont déjà au déconfinement. Ils recommandent que les travailleurs retournent à leur train-train quotidien, que nous nous préoccupions de nos salaires de misère, de nos enfants qui doivent aller à l’école, des masques à porter sans savoir pour combien de temps. Nos préoccupations tournent autour de la hantise de ne pas nous laisser infecter car il y a menace de mort. Pendant ce temps, les classes dominantes du capitalisme international concoctent comment engranger plus de milliards, comment changer le monde, surtout et toujours à leur avantage.

Alors que nous pleurons chaque jour le nombre de morts qui ne cesse d’augmenter, le capitalisme, lui, veille sur ses intérêts menacés, s’arrange pour les sauvegarder et même pour les faire fructifier davantage. L’administration de Donald Trump ne pense qu’aux prochaines élections, comment les gagner et comment en finir avec la révolution Bolivarienne au Venezuela pour mettre la main sur ses richesses et ressources pétrolières.

Des positionnements avant-coureurs doivent attirer notre attention. Pourquoi la Chine, Cuba, le Venezuela, à la rigueur même la Russie, restent toujours et en ce moment même des cibles à abattre ? La pandémie de Covid-19 ne devrait-elle pas être justement l’ennemi commun ? La grande contradiction qui saute aux yeux c’est que des pays en profitent alors que d’autres ont à cœur d’empêcher qu’un être humain de trop ne perde la vie. Un seul exemple : Cuba qui a offert abondamment au monde son savoir-faire médical !

Dans le cas d’Haïti, qu’est-ce qui motive les Etats-Unis, chef de file du capitalisme, à choisir ce moment précis pour nous submerger avec un flot de déportations de criminels de toutes sortes ? Et par-dessus le marché, le pays n’a même pas les moyens adéquats pour tester sa population dont le taux de personnes infectées s’aggrave graduellement. N’est-ce pas une agression que de nous envoyer ces malfrats?

Avec de tels amis, à quoi bon avoir encore besoin des ennemis ? Mais leurs valets au pouvoir n’ont rien à en dire, car leurs intérêts sont obligatoirement ceux de leurs patrons.

Qu’on le veuille on non, après la pandémie, la vie ne sera plus la même. Que cela nous plaise ou non.  Il y aura des pratiques qui ne retourneront point. Comme il y en aura de nouvelles avec lesquelles nous devrons coûte que coûte nous accommoder. Car la mission que les forces obscures s’étaient imparties, elles vont la mener jusqu’au bout et elles sont sur la bonne voie.

Ce que nous vivons maintenant n’est que la partie émergée de l’iceberg, car les réactionnaires ne manqueront pas de passer à l’offensive de la guerre pour récupérer la proie désirée. Faut-il suivre la thèse de ceux qui ont cru voir dans cette crise sanitaire une provocation délibérée de la part d’un certain pays socialiste internationaliste ? Non !

Face à cette guerre qu’on n’annonce pas, mais qu’on prépare, la responsabilité des peuples en lutte ne devrait pas être moindre, car nous faisons partie intégrante de l’équation. Les travailleurs de par le monde auront un rôle à jouer : soit collaborer avec l’ennemi, soit le combattre. Comment penser mettre fin à l’exploitation des masses défavorisées si on n’utilise pas les moyens appropriés pour aboutir à la victoire ?

Voilà pourquoi la classe ouvrière internationale doit s’unir pour affronter cette perspective de lutte de classe inévitable qui s’avance à grands pas. C’est une position de principe, de vie ou de mort même, que les travailleurs s’organisent pour se défendre.

 

 

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