Une exigence impérative !

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En dépit de la terreur et de la violence instaurées par le gouvernement en place, un raz-de-marée avance de plus en plus puissant pour exiger purement et simplement une reddition de comptes quant à l’utilisation du fonds PetroCaribe et le départ de Jovenel Moise, avec comme perspective probable son remplacement par un juge de la cour de Cassation de sorte que la situation va continuer à empirer sans que s’ouvrent de nouvelles perspectives de changement.

D’ailleurs, la nature de la mobilisation et l’orientation politique suivie dans la plupart des déclarations officielles des dirigeants de tout acabit voudraient faire croire que la campagne de dénonciation en cours est en réalité une stratégie pour en finir une fois pour toutes avec la politique des usurpateurs. Pas du tout. Bien au contraire !

En effet, c’est là un des leurres que nous avions relevés dans le cahier des revendications de l’opposition traînant après elle une foule enthousiaste chauffée à blanc. Or, on doit faire remarquer d’emblée que la sortie de crise  proposée par le Secteur démocratique et populaire fait appel à un mouvement largement large où même le PHTK  et les bourgeois qui ont été victimes du soulèvement du 6-7 Juillet seront partie prenante du nouveau gouvernement.  Quel amalgame politique ! Il ressemble à s’y méprendre au choix politique qui s’était porté sur Madame Ertha-Pascal Trouillot, (mars 1990 au 7 février 1991) laquelle avait failli passer le pouvoir au duvaliériste patenté Roger Lafontant, n’était-ce la vigilance des masses à réagir de façon décisive.

depuis l’assassinat de Dessalines, son drapeau souillé, avili, a été dépouillé de toute sa portée révolutionnaire de classe.

D’autres promouvant une ligne coloriste, raciale, au lieu d’une approche de classe, se sont faits remarquer triomphalement avec leur tristement célèbre drapeau noir et rouge. L’Histoire peut-elle accorder à ces derniers le bénéfice de l’ignorance ? Non, car depuis l’assassinat de Dessalines, son drapeau souillé, avili, a été dépouillé de toute sa portée révolutionnaire de classe. Mais, on est aussi en droit de se demander à qui profiteraient de telles dérives dont la bêtise rivalise avec l’indécence.

La politique n’est pas faite simplement de revendications et de demandes. Bien souvent, quand on demande, on fait appel à une autre force appelée à exécuter ou satisfaire ces demandes. Il se peut également, que ce que l’on demande ou exige ne rentre pas dans les plans du vis-à-vis.  Auquel cas, on n’a pas de prise réelle sur ce que l’on réclame, on est plutôt à la merci des détenteurs du pouvoir, fantoches dressés, conseillés et directement soutenus par les puissances impérialistes.

Il nous faut vivre désormais dans l’avenir, pour l’avenir qui a déjà commencé avec la lutte décisive en cours, et non plus dans le passé. Il est vrai que nous du journal Haïti Liberté,  nous soutenons le départ de Jovenel Moise et réclamons que la lumière soit faite sur l’utilisation délinquante des fonds PetroCaribe dilapidés ; toutefois, ces deux revendications nous les avons incorporées dans le cadre d’une lutte de libération nationale de façon à nous sortir de la domination impérialiste, et non pas pour renforcer celle-ci comme l’indiquent les projets de l’ancien chef Gnbiste André Michel, les propos de Schiller Louidor appartenant à une Fanmi Lavalas timorée et le comportement aberrant de Moise Jean-Charles de Pitit Desalin. Ces mouvances et celles qui leur ressemblent ne peuvent qu’engager le mouvement populaire, la jeunesse en particulier, dans la voie de l’abandon de sa conscience de classe marginalisée et de ses aspirations sociales.

La lutte contre la corruption doit marcher de pair avec le combat contre le système capitaliste qui ne fait que créer les conditions d’exploitation et d’humiliation des masses populaires tout en déstabilisant et appauvrissant davantage les pays pauvres. C’est le cas du Venezuela. N’est-ce pas une exigence impérative de leur témoigner toute notre solidarité et notre soutien?

C’est le système capitaliste qui a engendré des personnalités archi-corrompues, ces délinquants de la trempe de Michel Martelly, Jovenel Moise, Laurent Lamothe, Wilson Laleau et autres jusqu’à les imposer à la tête de  notre pays. Ils sont des instruments dociles, des lèche-bottes au service du système, du « laboratoire » qui les fabrique à volonté, en garde en réserve dans son arsenal humain, et qui sont déjà prêts à prendre la relève !

En réalité, en cherchant à entrainer le mouvement populaire dans cette voie de  soumission aux puissances tutrices, les collabos électoralistes en puissance ne cherchent rien d’autre qu’à le déséquilibrer, à briser sa dynamique de lutte de façon à faire obstacle aux changements fondamentaux  dont il est seul porteur.

Le mouvement populaire haïtien doit être d’essence patriotique et anti-impérialiste. C’est une exigence impérative, absolue à laquelle le peuple haïtien doit travailler sans délai afin de permettre aux masses laborieuses de retrouver leur droit à choisir souverainement leur destinée politique, économique et sociale et à régler leurs problèmes comme elles l’entendent!

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